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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral de la Roquebrussanne
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; La Roquebrussanne
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Notre-Dame
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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11e siècle
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historique
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La première mention explicite de la Roquebrussanne date des années 1140, sans qu'il soit possible de l'identifier avec certitude à l'une des Roca citées sans autre précision dans les chartes du 11e siècle. Le seigneur Brussan, qui lui laissa son nom, vivait en 1180 et ses fils donnèrent ou vendirent tous leurs biens au monastère de la Celle . Chose exceptionnelle, l'abandon du village perché peut être ici précisément daté. En 1340, l'archevêque d'Aix en tournée pastorale autorisa en effet les habitants à déplacer la paroisse qui était restée au sommet alors que, depuis quelques années, la plupart des paroissiens avaient fixé leur habitation dans la vallée, à l'emplacement du village actuel. L'église paroissiale du nouveau village correspond effectivement, par ses dimensions et certains éléments de son architecture (porte, abside) à l'édifice dont l'archevêque traça alors le programme constructif . L'ancienne aglomération contenait en 1263 100 feux ; la nouvelle, bien que diminuée de moitié (50 feux en 1371 et en 1471) et dépourvue de fortifications, ne fut jamais désertée. Il est probable que, durant les périodes troublées du 14e et du 16e siècle, les habitants retrouvèrent épisodiquement l'abri de la vieille roque. Par ailleurs, le rôle de sanctuaire de pélerinage attribué à l'ancienne église et son entretien jusqu'à nos jours témoignent de leur attachement à ce lieu de mémoire : Achard décrit le site, qu'il date des débuts de l'ère chrétienne .
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description
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Piton ; altitude : 484 m ; superficie : 10000 m2. En haut du versant sud, l'église est encore entière. Composée d'une longue nef voûtée et d'une abside surmontée d'un clocher-tour, l'édifice a été fortement remanié et accosté d'un ermitage à l'époque moderne. L'aménagement du parvis à l'ouest, qui remonte au milieu du 19e siècle (deux croix de mission datées de 1851 et 1875 et un caveau funéraire daté de 1854) , puis plus récemment d'un théâtre de verdure, esplanade entourée de gradins en maçonnerie, a fortement perturbé la partie sommitale du site ; il reste néanmoins quelques fragments visibles du château : bases des murs d'une tour à l'ouest, éboulis dessinant un corps de bâtiment adossé au mur d'enceinte à l'est. L'enceinte peut encore être suivie sur la majeure partie de son tracé, depuis le sommet où elle s'appuie sur le château et sur le chevet de l'église jusqu'au milieu des pentes aménagées en terrasses ; quelques restes d'une porte fortifiée subsistent. Un puissant fossé taillé dans la roche protège l'ensemble du côté est ; le substrat a été aménagé par endroits pour former deux failles parallèles séparées par une paroi rocheuse. La moitié supérieure des pentes ouest et sud porte des éboulis nombreux et quelques pans de murs des anciennes maisons. Le chemin d'accès, uniquement piétonnier, existe toujours et paraît entretenu ; il monte en lacets depuis le village actuel et conserve sur la majeure partie de sa longueur un beau revêtement caladé et des murs de soutènement en pierre sèche.
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre sèche
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété publique
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001228
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2000
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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crédits photo
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Heller, Marc - © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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