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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; Saint-Raphaël
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Sainte-Baume du Cap-Roux (la)
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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11e siècle (?)
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historique
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Une légende déjà ancienne attribue la première occupation de cet habitat rupestre à saint Honorat, avant son départ pour Lérins. Achard s'en fait l'écho à propos du pélerinage qui y draînait autrefois les populations du voisinage chaque premier mai et remarque " ... les restes d'une vieille tour qui dominoit sur tout le quartier et qui servoit de défense contre les incursions des Sarrasins ou autres pirates qui couroient le long des côtes de la mer ". On n'a, en fait, aucune mention certaine de ce lieu avant le 17e siècle. S'agirait-il du "loco qui vocatur Balmeta" signalé dans une charte du cartulaire de Lérins par laquelle Aclia et ses fils donnent en 1044-1086 l'église Saint-Léonce et trois manses sur le territoire de Fréjus ? Ou encore du lieu appelé "Pennas" qu'une charte de Saint-Victor datée de 1030 et relative à l'église Saint-Martin de Malavieille (oppidum du Mont Saint-Martin, dans la commune de Mandelieu-la Napoule, Alpes-Maritimes) mentionne sur la limite de ce territoire ? La date de la création de l'ermitage reste inconnue et ne semble pas antérieure au 17e siècle. En 1658, des travaux y furent réalisés à l'initiative d'un chanoine de la cathédrale et ce prix-fait, dont l'objectif n'est pas précisément identifié, suggère qu'un ermite habitait déjà là auparavant. Girardin parle longuement de l'un des occupants de cette solitude, le frère Laurent Bonhomme, mort en 1705 en odeur de sainteté. L'occupation médiévale du site est jusqu'à présent restée complètement inaperçue. La petite fortification qui couronne la crête a sans doute été remaniée à l'époque moderne (en particulier la porte ouverte sur le chemin d'accès au nord) , mais elle n'a pas été construite pour protéger un simple ermitage. Les grottes ont pu abriter un habitat rural avant d'accueillir des anachorètes. Le ravin que domine le site est parcouru tout du long par l'une des voies antiques qui traversaient le massif (borne d'Auguste conservée). Une prospection approfondie et des relevés seraient souhaitables pour mieux cerner l'importance et la chronologie de l'occupation.
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description
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Entablement rocheux ; altitude : 329 m ; 5000 m2. Sur la pointe de la croupe, vestiges d'une tour : petit bâtiment de plan trapézoïdal, aux murs parementés en moellons équarris assez irréguliers, liés par un mortier de chaux et de sable grossier ; le mur nord, du côté du sentier d'accès, est percé d'une porte en arc segmentaire ; le mur sud a presque totalement disparu ; un plancher, dont subsistent les trous d'ancrage, divisait le volume intérieur en deux étages ; à l'est, une porte, sans doute précédée d'une échelle ou d'un escalier en bois, donnait accès à l'étage supérieur, doté au nord d'une archère courte à ébrasement interne ; il ne reste rien de la couverture, probablement en terrasse. Vers le sud, la tour ouvre sur un escalier qui descend jusqu'à une petite plateforme (environ 50 m²) creusée dans la roche ; la paroi qui borde la plateforme à l'est est percée d'une série de cavités naturelles, dont la plus grande et la plus proche a été aménagée en chapelle rupestre ; dans le mur qui ferme cette chapelle ont été ménagées trois ouvertures, au centre une porte en anse-de-panier en grès taillé, de chaque côté une fenêtre rectangulaire ; au-dessus de la chapelle, des petits replats soutenus par des murs en pierre sèche précèdent les autres anfractuosités ; la plateforme, au sol grossièrement aplani, est bordée sur les deux autres côtés par des à-pics infranchissables. Le pied sud de la falaise est percé d'une autre série de grottes naturelles, dans lesquelles ont été installées des habitations troglodytiques ; la mieux conservée comporte deux étages et une belle porte à linteau et piédroits appareillés en grès. Sous la falaise, la pente est architecturée en terrasses soutenues par des murs en pierre sèche jusqu'au fond du vallon. Matériel : tuile ronde.
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gros-oeuvre
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grès ; moellon ; pierre sèche
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée (?)
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001270
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2002
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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