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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral d'Agay (?)
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; Saint-Raphaël
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Castellas (le)
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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8e siècle
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historique
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La rade d'Agay a dû constituer dès l'Antiquité un excellent mouillage naturel, à mi-chemin entre Cannes et Fréjus, sur une côte par ailleurs peu hospitalière du fait de son relief tourmenté et de son absence de débouché. Son nom, considéré comme prélatin, apparaît dans la "Chronologia Lerinensis" à propos du martyre de l'abbé Porcaire en 730, mais la date de rédaction de ce récit, qui n'est connu que par une copie du 17e siècle, est probablement plus proche du 12e siècle : "portum habet Agathon nomine qui vulgo dicitur Agay". La création du port a probablement un rapport direct avec le développement du commerce maritime méditerranéen et la multiplication des échanges entre Fréjus et Gênes au 12e siècle. Mais les sources écrites concernant cette période sont particulièrement rares et il faut attendre 1209 pour entendre parler d'Agay : à cette date, le roi d'Aragon Pierre II cède à son oncle Sanche le portum et ripaticum de Agazi, ainsi que ceux de Port-de-Bouc et de Monaco, avec licence d'y construire et d'y établir les droits coutumiers qu'il voudra. En 1232-1244, la liste des localités du diocèse de Fréjus mentionne le castrum sive portus de Agazes. En 1235, le comte Raimond Bérenger échange avec l'évêque de Fréjus le castrum de Marsens contre le droit de fortifier Agay et d'y établir des habitants (licenciam edificandi munitionem seu munitiones et homines casare circa portum de Agaze vel in territorio de Agaze) sous réserve, en guise de cavalcade, de l'armement d'un ou plusieurs navires pour le comte. La cession fut réitérée l'année suivante en faveur de me Pierre d'Aups, chanoine de Fréjus, mais on ignore si elle fut suivie d'effet. L'évêque de Fréjus garda Agay parmi ses possessions jusqu'au 17e siècle. Mais l'insécurité permanente de la côte avait depuis longtemps vidé le lieu. L'évêque Barthélemi Camelin tenta sans succès de le repeupler en 1605. Il le céda en 1636, moyenant une pension annuelle de 120 livres, à Vincent de Roux, lieutenant d'artillerie de la marine du Levant, qui y construisit une bastide et y attira quelques habitants. Un autre évêque, Emmanuel de Bausset, vendit en 1767 à Honoré de Camelin les droits seigneuriaux avec "le château du Castellas à Agay" : l'appellation montre qu'il n'y avait plus à cette date sur le site que des ruines et un souvenir. Achard, quelques années plus tard, décrit "un fort joli château au bord de la mer avec quelques bastides" et le port où relâchent des vaisseaux.
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description
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Piton ; altitude : 48 m ; superficie inconnue. Il n'y a plus rien de visible sur ce site complètement remodelé et bouleversé par l'implantation du château d'eau de la commune au début du 20e siècle, puis, récemment, par la construction d'une grande villa.
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001269
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2002
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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