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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral de Brovès
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; Seillans
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Saint-Pierre
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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11e siècle
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historique
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Brovès était probablement à l'origine un castrum satellite de Bargème, dont il est distant d'environ 6, 5 km. C'est du moins ce que suggèrent deux chartes du 11e siècle conservées dans le cartulaire de Lérins. L'une, datée entre 1041 et 1066, contient la donation par Audibert Fer (probablement membre du lignage des Pontevès, quoique Poly le rattache aux Castellane) de plusieurs manses et églises à Bargème et la Roque-Esclapon et "aliam [ecclesiam] in honore sancti Romani" de Saint-Romain, chapelle romane à 2 km au nord de Brovès, au bord de la route. L'autre, entre 1041 et 1102, la restitution d'un manse "in Brovedes" qui avait été donné par Pons Arbert l'ancien et usurpé par un vassal des Pontevès (seigneurs de Bargème) , Peire de Saint-Romain. Le "castrum de Brovezes" fait partie des localités recensées en 1232-1244 dans le diocèse de Fréjus, puis rattachées à la baillie de Castellane. L'enquête de 1278 sur les biens comtaux y dénombre un seul établissement religieux (le prieuré) , 5 maisons nobles outre le château des seigneurs (Barale et son fils F. de Pontevès) , 18 feux et 38 mobilisables, dont 8 seulement en état de servir, tous astreints à l'entretien des fortifications. Le prieur de Brovès, chanoine de la cathédrale de Fréjus, contribua aux décimes en 1274 et 1351, assisté à cette dernière date d'un vicaire paroissial. L'abandon du village, antérieur à 1400, a probablement pour cause directe la guerre de l'Union d'Aix, particulièrement virulente dans ce secteur aux confins de la Provence angevine et de la Provence carliste. Les nouveaux habitants qui remirent en valeur le terroir au début du 16e siècle (38 maisons en 1540) se fixèrent dans la vallée, à 1 km environ au nord-ouest du site médiéval. Brovès a connu un nouvel abandon dans les années 1970, au moment de la création du camp militaire de Canjuers, qui a absorbé tout son territoire. Les habitants (85 en 1968) ont été relogés dans un lotissement neuf implanté vers la limite sud du territoire de Seillans.
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description
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Piton ; altitude : 920 m ; 10000 m2. Sur le sommet, vestiges du château : éboulis assez informe, où l'on distingue, en bordure de l'abrupt nord-ouest, les contours d'un grand corps de logis rectangulaire avec un fragment du mur sud-est, d'environ 3 m de hauteur, parementé en moellons assisés et percé d'une niche en arc segmentaire contenant deux petits bancs latéraux et un conduit d'évacuation vers l'extérieur (au vu des dimensions, évier plutôt que latrine) ; attenante au sud-ouest, une tour carrée dont les murs, arasés à environ 2 m de hauteur, ont perdu leur parement extérieur ; vers le sud-est, ces bâtiments surplombent une cour assez spacieuse ; vers le nord-est, un fossé protège l'ensemble. En contrebas au sud-est, ruines de l'église : vaisseau unique d'environ 10 m de long et 4 m de large, aux murs parementés en moellons mal équarris et mal assisés, conservés sur une hauteur de 3 à 4 m ; il n'y a ni abside, ni doubleau ; la porte principale, dont l'encadrement a été arraché, s'ouvre dans le mur-pignon sud-ouest ; dans le mur nord-ouest, une niche carrée ; dans le mur sud-est, un bénitier monolithe suspendu, une fenêtre étroite, ébrasée intérieurement et couverte d'un petit arc monolithe, et une petite porte dont ne subsiste que la base d'un piédroit en pierre de taille ; au-dessous, vers le sud-est, une grande terrasse plane a peut-être contenu le cimetière. Du village, installé sur les pentes sous-jacentes, il reste quelques pans de mur parementés en moellons assisés entre les rochers du versant sud-ouest ; le versant sud-est, plus facile d'accès et fortement remodelé par les terrasses de culture, ne contient rien. Matériel : tuile ronde, céramique grise (corne d'appel ?). Immédiatement en contrebas du site, dans la petite plaine, la chapelle Saint-Christophe est un petit édifice roman implanté sur des vestiges antiques et de construction assez soignée, sauf la façade occidentale refaite à l'époque moderne.
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre sèche
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété publique
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001272
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2002
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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