historique
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Construite en 1814, sa fonction était d'obtenir un état stable de l'humidité de la soie pour fixer le poids marchand, la dessication étant obtenue dans de grandes salles sous contrôle calorimétrique et hygrométrique. Au bas des pentes de la Croix-Rousse, l'édifice fut dressé sur les plans de l'architecte Joseph-Jean Gay (1775-1832) , la direction des travaux, assurée par l'architecte Jean-Joseph Pilliet. Isolé à l'origine des immeubles voisins par sécurité, le bâtiment est d'allure officielle, rectangulaire, s'élevant jusqu'au troisième étage. La façade sur rue imite le rythme ternaire des palais italiens. Son rez-de-chaussée est simplement appareillé, avec un chaînage d'angle harpé ; la porte d'entrée offre un arc cintré richement sculpté de motifs de feuilles de mûrier, de vers à soie et de lions. A droite, fut ajouté en 1924 sur la façade un bas-relief de Pasteur, en bronze. Le premier étage présente une arcature de baies cintrées retombant sur des piliers. Au-dessus des fenêtres du deuxième étage, séparées par des ouvertures, le couronnement de la façade est constitué d'un attique coiffé d'un toit avec auvent aux solives décorées. La cour intérieure est scandée par des ouvertures en arcades. Un escalier monumental, à trois volées et vide central, dessert les étages. Agrandie et modernisée en 1884 par l'architecte Pascalon, la Condition subira le déclin des soieries concurrencées au début du 20e siècle par les progrès de la chimie. Elle abritera dans les années 1950 le Centre de Recherches de la Soierie et des Industries Textiles, mais sera complètement désaffectée en 1976. Le bâtiment a été réhabilité par le cabinet d'architectes lyonnais Mortamet-Vidal-Manhés en 1982, et a été transformé en centre social et culturel (médiathèque).
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