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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Hôtel dit Maison de la Godeline, puis Hôtel Thévin de la Chotardière, actuellement Maison du vin
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localisation
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Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angers
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aire d'étude
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Angers intra-muros
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lieu-dit
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Centre-ville (quartier)
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adresse
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73 rue Plantagenêt
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; communs
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éléments remarquables
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élévation
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époque de construction
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3e quart 16e siècle ; 4e quart 16e siècle
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siècle détail
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13e siècle (?) ; 2e quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 3e quart 19e siècle (détruit)
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année
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1484 ; 1583 ; 1641 ; 1683
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auteur(s)
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Guillemot Guillaume (maçon) ; Dainville Ernest (architecte) ; Aïvas Alexandre (architecte communal)
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personnalité(s)
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Thévin de la Chotardière Jacques (commanditaire) ; Richard de Bois-Travers Jean (commanditaire)
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historique
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Attestée au début du 13e siècle, cette demeure tient sa première appellation de la fontaine Godeline, dont subsisteraient des vestiges sous la cour postérieure. Propriété de l'évêque de Nantes dès cette époque et résidence secondaire peu occupée, elle est louée en 1484 au corps de ville qui la fait restaurer (date commémorative inscrite sur une lucarne antérieure) et l'occupe jusqu'en 1529, avant de s'établir place des Halles. Sa reconstruction totale est effectuée dans le 3e quart du 16e siècle pour Jacques Thévin de la Chotardière, trésorier des finances de Bretagne, propriétaire des lieux à partir de 1563 : son blason ornait une lucarne du pavillon gauche (d'après travaux historiques). Les deux escaliers en vis subsistants et les plafonds sculptés des couloirs adjacents sont d'origine. Le gendre de Jacques Thévin, Jean Richard de Bois-Travers, conseiller trésorier de France, général des finances en Bretagne, maire d'Angers, fait édifier en 1583 un petit corps de galerie en retour sur la cour d'entrée par le maçon Guillaume Guillemot, en contrepoint du pavillon. L'hôtel aurait porté la date de 1641, encore visible au 19e siècle, non localisée : seul le portail de la façade antérieure se rattache à cette époque. Le corps de communs (ou de galerie ?) de la cour arrière porte sur une lucarne la date de 1683 liée peut-être à une simple reprise de couverture. L'édifice connaît des transformations au 19e siècle : en 1829, le corps de galerie de 1583 est englobé dans une maison voisine qui en remploie néanmoins la façade sur cour et l'escalier. Vers 1863, un corps d'entrée en rez-de-chaussée est bâti sur l'ancienne rue du Grand-Talon pour l'école primaire supérieure Chevrollier, probablement par l'architecte Ernest Dainville (d'après un avant-projet plus modeste lui revenant). En 1882, la municipalité acquiert la Godeline. C'est au début de cette décennie qu'une grande cour d'entrée est aménagée à l'emplacement de la voie médiévale (rue du Grand-Talon) pour s'aligner sur la nouvelle rue Plantagenêt. Enfin des constructions adventices des années 1860 et les derniers vestiges du corps de la galerie sur cour sont détruits lors d'une restauration pour l'installation, en 1909, de l'école municipale de musique. Ces mutations fonctionnelles s'accompagnent d'autant de réaménagements, terrasse entre la tour d'escalier et le corps de communs, lotissement d'une petite cour latérale de service, et de restaurations qui modifient en particulier le dessin des lucarnes : la dernière est effectuée en 1986 pour la mise en place de la Maison du vin.
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description
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Edifice d'organisation complexe, avec cours antérieure et postérieure (jardin à l'origine ?) , et une cour de service latérale aujourd'hui lotie. Il est constitué d'un grand corps de logis, flanqué sur la cour d'entrée d'un gros pavillon (à gauche) et autrefois d'un petit corps de galerie (à droite, en symétrie) : l'ensemble constituait un plan régulier en U. Sur la cour postérieure, au revers nord-est du corps principal, un logis secondaire en équerre borde la cour postérieure et forme retour sur la cour de service. Il est prolongé en fond de parcelle par le bâtiment de communs (ou de galerie) daté 1683, de plan allongé. Le gros-oeuvre est en moellon de schiste, à l'exception de la face latérale du gros pavillon et autrefois de celle en vis-à-vis du petit corps de galerie. Le grand corps de logis est pour sa partie gauche à un niveau de sous-sol à demi enterré, rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, et pour sa partie droite à rez-de-chaussée de plain-pied et deux étages carrés. Les autres parties de l'édifice sont également à deux étages carrés, sauf le dernier corps de bâtiment en fond de propriété qui est à un seul étage. L'ensemble des combles est à surcroît. Les élévations sont à travées. Les couvertures du grand corps sont à longs pans, pignons découverts (et en partie couverts aujourd'hui) ; le pavillon ainsi que l'escalier principal présentent des toitures en pavillon. Des appentis, simple et brisé, couvrent certaines parties postérieures de l'hôtel. L'escalier principal est une vis en pierre inscrite dans une tour d'escalier hors-oeuvre située au revers du grand corps, à l'angle du logis secondaire. Sur la cour d'entrée, une petite vis en pierre dessert le gros pavillon, au contact du grand corps de logis ; une autre petite vis formait contrepoint pour le corps de galerie disparue. Le couloir d'accès au grand escalier et le passage (vers la cour de service) entre le grand corps et le logis secondaire sont voûtés en berceau segmentaire. Les petits passages entre le grand corps et le gros pavillon sont couverts de voûtes plates à décor sculpté d'entrelacs.
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plan
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plan régulier en U
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte
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couverture (type)
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toit à longs pans ; appentis ; toit en pavillon ; pignon découvert ; pignon couvert ; noue ; terrasse
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couverture (matériau)
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ardoise ; verre en couverture ; ciment en couverture
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couvrement
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voûte en berceau segmentaire ; voûte plate
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décor
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sculpture
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représentation
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pilastre, fronton, acanthe ; cuir découpé, guirlande, couronne, volute, feuillage, fruit, palmette ; entrelacs, rosace
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Le portail de l'élévation antérieure présente des pilastres sur des piédroits à bossages supportant un fronton curviligne, avec acanthes à la clé et en partie supérieure des pilastres. Trois lucarnes des élévations sur la cour antérieure sont ornées dans leur attique d'un cuir découpé avec couronne ou guirlande, des motifs de feuillages et de fruits insérés dans les ailerons à volutes. Deux petits plafonds de couloir desservant le pavillon sont à motif d'entrelacs, rosaces et feuillages.
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typologie
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Hôtel à cour antérieure (type A).
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état
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restauré
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
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référence
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IA49000917
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© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
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enquête
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1981
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date versement
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2009/11/25
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crédits photo
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Giraud, P. - © Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
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