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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Hôtel dit maisons de Lézé ou hôtel Binel, puis hôtel Lefebvre de l'Aubrière, actuellement presbytère de Notre-Dame
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localisation
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Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angers
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aire d'étude
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Angers intra-muros
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lieu-dit
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Centre-ville (quartier)
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adresse
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3 rue de l'Aubrière
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destinations successives
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presbytère
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; communs
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époque de construction
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13e siècle (?) ; 15e siècle
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siècle détail
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1er quart 17e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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L'hôtel remonte, pour ses maçonneries les plus anciennes, au 13e ou 14e siècle : une baie en arc brisé et le fragment d'une seconde, d'apparence circulaire, sont visibles sur le mur-pignon latéral gauche du corps principal.
En 1426, deux maisons sont acquises par la famille Binel, Jean et son fils Olivier, aux religieux de l'abbaye Saint-Serge. La famille Binel, seigneur de Lézé ou Lecé, d'où l'appellation ancienne de maisons de Lézé, comptait parmi les plus importantes en Anjou au 15e siècle : Jean Binel, fils d'Olivier, fut l'un des plus proches collaborateurs du roi René. Les deux maisons correspondent très probablement aux deux grands corps de logis de l'hôtel actuel, largement reconstruits au 15e siècle, comme l'attestent la tour d'escalier sur cour et une remarquable baie en accolade (aujourd'hui masquée) sur le pignon antérieur du logis sur rue. La voie d'accès n'était alors qu'une impasse débouchant sur la grande rue saint-Michel (Pocquet-de-Livonnières) par le porche d'un logis sur rue qui relevait aussi de la propriété. Ce dernier logis situé au n° 34-36 remontait aussi au 15e siècle (rhabillé en façade vers 1900) et deviendra autonome au 16e siècle.
Au début du 17e siècle, un corps de pavillon est édifié sur la cour, contre le pignon antérieur du logis sur rue. Il est vraisemblablement dû à François Lefebvre de l'Aubrière, président au Parlement de Bretagne, qui acquiert la propriété en 1617. Celle-ci demeure, jusque vers 1770, dans cette famille, dont de nombreux membres occupaient des charges importantes au Parlement de Bretagne. Les lucarnes du corps principal, sur la cour d'entrée, sont refaites à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle.
Dans la 2e moitié du 19e siècle, quand l'hôtel devient presbytère de la paroisse Notre-Dame en 1864, l'édifice est radicalement restauré : presque toutes les ouvertures sont refaites, d'autres sont ajoutées. Seules de petites fenêtres chanfreinées sur l'élévation nord-est de l'aile postérieure gauche datent du 15e siècle, ou d'une période antérieure. Discernable sur le plan cadastral de 1840, une tourelle faisant saillie sur la rue de l'Aubrière (vraisemblablement à usage d'escalier) , est détruite dans la seconde moitié du 19e siècle. Le jardin, qui allait jusqu'au mur de ville, est amputé de sa partie orientale tandis que des constructions adventices modernes ont été implantées au contact direct des parties arrières de l'hôtel.
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description
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Hôtel entre cour et jardin, composé d'un corps principal sur cour, avec tour d'escalier en vis hors-oeuvre au centre de la façade. Une aile secondaire, postérieure gauche, lui est directement reliée par des noues. Bordant la rue, un second grand corps de logis flanque le corps principal sur sa droite, avec pignon antérieur sur la cour d'entrée. Un corps de pavillon s'appuie sur le dit pignon, cachant la baie en accolade située au niveau du comble. L'ensemble de l'hôtel présente ainsi un plan régulier en U sur le jardin, probablement établi à partir de deux logis, à l'origine indépendants.
Le gros-oeuvre est entièrement en moellon de schiste enduit. L'édifice, pour toutes ses parties, est à un étage carré et étage de comble (étage en surcroît pour le corps de pavillon rapporté sur la cour d'entrée). Les couvertures sont à longs pans, pignons découverts et couverts, et la tour d'escalier est coiffée d'un toit polygonal ; le corps de pavillon est en appentis et demi-croupes.
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plan
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plan régulier en U
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; étage en surcroît
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escaliers
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escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; appentis ; toit polygonal ; pignon découvert ; pignon couvert ; demi-croupe ; noue
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couverture (matériau)
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ardoise
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décor
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sculpture
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représentation
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tête : homme
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La fenêtre de l'étage de comble (transformée en porte intérieure) dans le pignon antérieur du corps de logis sur rue présente une petite tête d'homme, inscrite dans la voussure de son linteau en accolade.
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typologie
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Hôtel à cour antérieure (type A).
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état
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restauré
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propriété
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propriété d'une association cultuelle
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
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référence
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IA49004404
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© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
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enquête
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1989
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date versement
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2009/11/25
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crédits photo
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Giraud, P. - © Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
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