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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtels ; maisons
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localisation
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Languedoc-Roussillon ; Hérault ; Pézenas
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aire d'étude
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Pézenas
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dénomination
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hôtel ; maison
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époque de construction
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4e quart 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle
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historique
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Entre la fin du 15e siècle et le 1er quart du 16e siècle, de vastes demeures sont construites dans l'ancien enclos par regroupement de parcelles et reconstruction. Les années 1590-1630 sont marquées par de nouvelles conceptions architecturales dont Henri 1er de Montmorency est l'initiateur avec son hôtel élevé vers 1590 sur un plan "à la française", entre cour et jardin. Dans les années 1650-1660, une seconde étape dans le renouveau architectural piscénois s'explique par la présence de Henri II de Bourbon-Condé puis par celle du prince de Conti, mais également par le dynamisme de la bourgeoisie locale.
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description
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Le plan traditionnel des grandes demeures piscénoises de la fin du 15e siècle est dit "à cour fermée" : quatre corps de bâtiments s'ordonnent autour d'une cour centrale qu'un passage ménagé sous le corps bordant la rue met en communication avec celle-ci. La distribution se fait à partir de la cour, par un escalier - un degré extérieur en équerre ou un escalier en vis logé dans une tour en demi hors-oeuvre - et une galerie. Le voûtement est complètement absent en rez-de-chaussée. Le couvrement des salles du rez-de-chaussée est généralement constitué d'un plafond dont la poutraison est soutenue par des arcs perpendiculaires aux murs gouttereaux, selon la formule très ancienne de l'arc "méjean". Le rythme de la façade sur la rue est tributaire du nombre de fenêtres, croisées ou demi-croisées. L'ordonnance est proprement méridionale avec au 1er étage, deux fenêtres séparées par un large trumeau et au second, une disposition identique mais avec des baies de dimensions plus réduites. Les portes d'entrée, entre la fin du 14e siècle et les 1ères années du 15e siècle, se caractérisent par une mouluration assez complexe où alternent sur la totalité de leur tracé brisé, cavets, tores et tores en amande. L'accolade, associée à la forme surbaissée ou déprimée du linteau qu'elle coiffe, orne les portes de la fin du 15e siècle et du début du 16e. Au cours des années 1590-1630, dans l'ancien enclos, la forme allongée des parcelles va induire un plan très simple : un couloir central ouvert sous le corps de bâtiment conduit à l'escalier en vis logé en fond de parcelle. La cour n'est plus qu'un étroit espace ménagé derrière l'escalier ou disparaît même totalement. Le caractère de la demeure est affirmé par la porte d'entrée dont le répertoire est parfois largement emprunté aux gravures des traités d'architecture de la Renaissance française et italienne. Dans la décennie 1650-1660, le plan à cour centrale retrouve à nouveau toute la faveur des bâtisseurs, mais l'effort créatif est maintenant porté sur l'escalier. Le degré piscénois relève alors de deux types principaux : l'escalier ouvert et l'escalier intérieur à quatre noyaux dit "degré à lanterne". Situé en général dans une cage de plan carré, l'escalier en vis est mis en communication avec la rue par un long couloir. Dans les vis les plus importantes, des trompes, monolithes ou plus souvent appareillées, soutiennent les marches aux angles de la cage. La porte participe également d'une évidente volonté d'affirmation sociale : frontons ou entablements brisés, édicules sommitaux, bossages, continuent à être employés mais dépouillés maintenant de toute réminiscence maniériste et comme assagis. Le plein cintre reste le modèle dominant, avec ou sans clef, affirmé ou non par un chanfrein ou un tore. Il faut souligner l'abondance et la qualité des menuiseries et des organes métalliques des portes du 17e siècle ainsi que leur variété dans la disposition et l'articulation des vantaux et des impostes et la décoration des panneaux. Les façades sur rue reprennent, pour la disposition des fenêtres, le schéma en usage aux siècles précédents. C'est au cours de la seconde moitié du siècle qu'apparaîtra la fenêtre dite à l'italienne. Au 18e siècle, dans la construction privée, on préfère aménager le bâti existant en réduisant la superficie des pièces d'habitation, en substituant aux croisées de pierre devenues obsolètes des fenêtres ou des portes-fenêtres à linteau segmentaire garnies le plus souvent de garde-corps en ferronnerie de belle facture et d'agrafes décoratives à figures humaines. Les portes d'entrée adoptent aussi la couverture en arc segmentaire mais restent fidèles au refend et à l'affirmation vigoureuse de l'entablement.
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décor
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ferronnerie ; décor stuqué ; sculpture
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type d'étude
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étude d'inventaire
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rédacteur(s)
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Nougaret Jean
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référence
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IA34000499
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2003/06/20
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date mise à jour
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2005/10/21
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crédits photo
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Jacques, Jean-Claude - © Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Languedoc-Roussillon - Service chargé de l'inventaire Espace Capdeville - 417 rue Samuel Morse - 34 000 Montpellier - 04.67.22.86.86
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voir aussi
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Itinéraire du patrimoine
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