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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtel Manhaviale
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
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aire d'étude
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Montauban
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adresse
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41 rue de la Comédie ; 39 rue de la Comédie
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destinations successives
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immeuble à logements
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; escalier ; portail
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époque de construction
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18e siècle ; 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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D'après l'historien local Robert de Mentque, cet hôtel particulier est appelé "hôtel Manhaviale" en référence au nom du médecin qui en était propriétaire dans la première moitié du 20e siècle. D'après son style cet hôtel particulier a été construit dans la seconde moitié du 18e siècle. Cependant l'escalier principal de distribution (celui en bois situé dans le corps de bâtiment Est) n'est probablement pas celui d'origine. En effet, il correspond plutôt à un escalier de la fin du 19e siècle tout comme le corps de bâtiment dans lequel il est installé. L'emploi de pans de bois et de briques sur champs indique qu'il s'agit une construction rapide et de moindre qualité. On note que cet emplacement à vraisemblablement toujours été celui d'un escalier. Au premier niveau de la cage d'escalier, deux portes ouvrent sur la cour. Cependant l'enduit qui recouvre ce niveau dessine la forme d'un arc segmentaire qui pourrait être un vestige de l'entrée d'origine de la cage d'escalier du 18e siècle. L'autre escalier a été aménagé dans les années 1970 d'après le style et le matériau employé (granito). Cet escalier témoigne de la volonté de scinder l'édifice en deux pour en faire un immeuble à logements (l'édifice porte d'ailleurs deux numéros de rue).
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description
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L'hôtel s'élève dans la rue de la Comédie, en face la place du théâtre. L'édifice se compose de quatre niveaux d'élévation. Les murs sont enduits tandis que les encadrements des fenêtres et les modénatures portent la trace d'un badigeon clair. En rez-de-chaussée s'ouvre au centre un large portail rectangulaire. A gauche et à droite du portail se placent les vitrines de deux commerces. Les vitrines les plus grandes sont surmontées d'un entablement semblable à celui du portail d'entrée. Des baies plus étroites et rectangulaires sont placées de part et d'autre du portail d'entrée. Les corniches des entablements se fondent sur le cordon de séparation du rez-de-chaussée et premier étage. Les autres niveaux sont également séparés les uns des autres par des cordons moulurés. Chaque étage est percé de six baies rectangulaires. Les baies de l'étage noble sont agrémentées de gardes-corps en fer forgé de style Louis XVI. Les menuiseries de cet étage ont été modifiées à une période non déterminée et ont la forme des menuiseries du 19e siècle. Au deuxième étage, les menuiseries semblent avoir conservées leurs fenêtres du 18e siècle (du moins la forme est respectée). Des tables décoratives sont placées sous les appuis des fenêtres. Enfin, le dernier étage est éclairé de fenêtres carrées protégées par des garde-corps aux motifs géométriques. Toutes les baies sont agrémentées de persiennes. Une corniche moulurée couronne la façade. Les chevrons de la toîture sont visibles. Derrière le portail à double-vantail, se déploie un passage reliant la rue à la cour. Ce dernier est recouvert de dalles de plafond moderne. Les murs longeant le couloir ont été décroûtés et l'on peut voir qu'ils sont en partie constitués de briques médiévales remployées. A l'ouest, une porte à arc segmentaire est fermée par un vantail de métal. Juste avant d'entrer dans la cour, une porte à linteau droit à été condamnée. En face est placée une première cage d'escalier moderne des années 1960-1970 en granito. L'hôtel particulier ayant été divisé en deux, cette cage d'escalier dessert les appartements dont les baies donnent sur la rue de la Comédie. Le sol de la cour est recouvert de béton. De ce côté, les façades ont également été décroûtées. En rez-de-chaussée s'ouvre l'arcade menant au couloir ainsi qu'une fenêtre à arc segmentaire protégée par des barreaux. Le premier étage est éclairée par trois baies segmentaires. Les trois baies sont également percées au deuxième étage mais une quatrième petite fenêtre segmentaire est placée sur la gauche. Les appuis ont un profil plat. Le dernier étage est quant à lui percé de cinq fenêtres protégées par des gardes-corps à balustres fins. Le second escalier (19e siècle) est placé dans le corps de bâtiment Est. Ce dernier est éclairé par trois fenêtres segmentaires à encadrement de bois. Le corps de bâtiment en fond de cour (sud) a subit un remaniement important. Dans l'axe du passage l'élévation à deux travées de fenêtre se compose de deux étages. Sur le toît est aménagée une terrasse bordée de balustres de briques. Sur le côté droit, la maçonnerie présente une cesure qui indique que le reste du corps de logis est d'une campagne différente. Ce côté est plus bas. Le rez-de-chaussée est percé d'une fenêtre rectangulaire. Le premier étage est éclairé de deux fenêtres segmentaires tandis que le dernier étage est percé de trois baies (deux rectangulaires et une segmentaire). Une corniche moulurée couronne la façade. A l'ouest ont été construits deux appentis. Le premier percé d'une fenêtre rectangulaire. Derrière le premier appenti, le long du mur mitoyen, le second appenti est protégé d'une large baie vitrée et sert probablement de galerie de circulation entre le corps de bâtiment nord et sud.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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brique ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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décor
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ferronnerie ; menuiserie
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représentation
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ornement à forme géométrique ; entrelacs ; cercle
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Le heutoir a disparu mais la platine est toujours fixée sur le vantail du portail. Celle-ci se distingue par sa largeur et se compose de motifs géométriques correspondant au style Louis XVI. La menuiserie du portail se pare, à la jonction des deux vantaux, d'un pilastre cannelé à rudentures rondes. Les gardes-corps des fenêtres du premier étage se compose d'un motif géométrique caractéristique du style Louis XVI. Les gardes-corps plus récents (20e siècle) placés au dernier étage présentent également des formes géométriques aux influences Louis XVI. Les tables placées sous les appuis des fenêtres du deuxième étage font référence aux consoles que l'on généralement de part et d'autre des appuis saillants. L'escalier moderne situé dans le couloir à gauche se pare d'une rampe à "S" dans le goût des années 1960-1970. La cage d'escalier située dans le corps de bâtiment Est est recouverte d'un carrelage de terre cuite. Ce dernier était initialement recouvert de rouge mais a été peint en noir et blanc. Côté cour, les gardes-corps des fenêtres du dernier étage correspondent à un style courrant dans les années 1960-1970 : balustres fins et torsadés, cercles.
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propriété
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propriété privée
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site protégé
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secteur sauvegardé
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Gerber Sarah
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référence
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IA82100272
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© Ville de Montauban ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2009
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date versement
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2016/10/04
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date mise à jour
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2016/10/07
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dossier en ligne
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