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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtel de Pullignieu puis hôtel Bonnecaze puis Cercle Mixte de garnison
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
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aire d'étude
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Montauban
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adresse
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7 allée de l'Empereur
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destinations successives
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lycée
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dénomination
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hôtel
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parties non étudiées
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cour ; escalier
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époque de construction
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3e quart 17e siècle ; 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
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année
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1779
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auteur(s)
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Ingres, Joseph (décorateur) ; Marquis d'Aussonne (auteur commanditaire) ; Dominique de Pullignieu (auteur commanditaire)
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historique
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D'après l'étude de Paul Bergeon, érudit local, un premier hôtel particulier est construit à cet emplacement en 1672 (suite au démantèlement des fortifications) sous la volonté du marquis d'Aussonne. En 1684, le pavillon est en place, Aussonne est autorisé par la communauté à prendre une partie du terrain (sur ce qui est aujourd'hui l'allée de l'Empereur) pour créer un jardin. Autour de 1714, l'Intendance loge dans cet hôtel particulier. Des réparations sont engagées et de nombreuses extensions sont opérées afin d'adapter les locaux aux besoins de l'Intendance. Entre 1714 et 1723, des maisons voisines sont acquises (jusqu'à la rue des Cordeliers actuelle rue de la République) pour agrandir les locaux. En 1758, les Consuls décident d'acheter l'hôtel particulier (de 1672) à son propriétaire : M. de Molières descendant de la famille d'Aussonne. D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, en 1777, M. de Pullignieu, premier Président de la cour des Aides rachète à son tour l'ancien hôtel. C'est à partir de cette seconde moitié du 18e siècle que des modifications importantes sont apportées au bâtiment. Il est probable que le maître d'oeuvre soit l'architecte Bergis, le décorateur intérieur serait Ingres père. La façade est unifiée , son austérité corrigée. Il semble que l'escalier extérieur à double volée et à montée convergeante soit construit à ce moment. Cependant, Paul Bergeon a retrouvé aux archives départementales du Lot la mention suivante : "...un grand balcon appuyé sur des voûtes et lié à la façade de la maison, lequel formait une terrasse couverte d'un berceau de fer du meilleur goût, d'où on descendait par deux rampes dans le jardin." Aujourd'hui le mur d'échiffre est entièrement repris, on ne distingue plus la voûte en berceau. Cependant, la gravure d'Alexandre Parisot représente l'hôtel en 1779. Un jardin s'étendait sur toute la largeur de la façade, c'est-à-dire à l'emplacement de l'actuelle allée de l'Empereur. Ce jardin-cour était bordé de murs de clôture. D'après la gravure de Parisot, l'aile gauche (sud) était constituée d'un seul niveau sur lequel se déployait une terrasse. Au centre s'ouvrait un portail monumental. L'aile nord (également élevée sur un niveau) correspondait probablement aux écuries. Enfin à l'est, seul un muret clôturait le jardin. Sur le cadastre napoléonien daté environ de 1827, il ne semble pas y avoir de corps de bâtiment sur la rue des Lixes (rue qui deviendra boulevard Midi-Pyrénées puis allée de l'Empereur). Les cartes postales du début du 20e témoignent pourtant (sur cette même rue) de l'existence d'un autre portail monumental élevé entre deux petits pavillons surmontés de terrasses. Cette entrée est probablement un aménagement du début du 19e siècle que l'on doit peut-être à la famille Bonnecaze qui devient propriétaire de l'édifice en 1833. On remarque également que sur ces cartes postales, l'aile nord est surmontée de deux niveaux au lieu d'un comme sur la gravure. En 1878, l'hôtel est revendu à la commune de Montauban qui l'affecte au Cercle Militaire. Une partie de l'aile sud (en partie reconstruite au 19e siècle) abritait le Crédit Lyonnais. Afin d'élargir la rue, les deux ailes de l'édifice et le jardin sont rasés vers 1937, il ne reste depuis lors que son corps de logis principal. On note également que les destructions n'ont pas épargné les quatre premières travées de fenêtres en partant de la gauche. A cet emplacement se trouve aujourd'hui un commerce de style années 30. On constate que le commerce occupe une partie du rez-de-chaussée de l'ancien hôtel (voir première travée de fenêtre actuelle). Les fenêtres ont d'ailleurs été modifiées et sont dans le style des années 30. La dernière travée de fenêtre à l'extrémité droite de l'édifice a également été détruite. A la fin des années 2000, l'édifice est restauré et réhabilité en lycée professionnel privé.
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description
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D'après les cartes postales antérieures à 1937, l'hôtel de Pullignieu se présentait à l'origine sous un plan en forme de U. Un portail à linteau droit ouvrait sur la rue des Lixes. Il était encadré de deux petits pavillons surmontées de terrasses protégées de gardes-corps montés en tuiles canals. Le mur de clôture surmonté d'une grille se poursuivait de part et d'autre du portail et rejoignait les ailes latérales. Les photos anciennes montrent également que l'aile nord s'élevait sur trois niveaux. La façade sur la rue des Lixes était composée de deux travées de fenêtres. La façade sur cour, quant à elle, possédait cinq travées de fenêtres. Les baies du premier niveau étaient surmontées de petites corniches. Les angles de l'aile étaient marqués par des pilastres en bossages. Enfin, une balustrade similaire à celle du corps de logis principal couronnait le corps de bâtiment. L'aile sud (gauche) ne comportait qu'un rez-de-chaussée. Au début du 20e siècle, elle formait l'angle de la rue de la République et la rue des Lixes. Trois arcades segmentaires ouvraient côté rue des Lixes. Encadrée de pilastres, une porte d'entrée à arc segmentaire et marquée d'une agrafe décorative ouvrait à l'angle des deux rues. L'encadrement de cette entrée était marqué par un bossage continu en tables. Le reste des murs étaient vraisemblablement en briques polychromes ce qui peut indiquer qu'il s'agit d'un aménagement du 19e siècle. Toutefois, la partie de l'aile se trouvant dans le prolongement de la rue de la République était plus ancienne. On devine sur une photographie prise par Gimet (voir ouvrage de Christophe Sahuc p.86) que le vieux portail sud (visible sur le gravure) était encore en place au début du 20e siècle. L'hôtel particulier de Pullignieu ne conserve aujourd'hui que son corps de logis principal qui ouvre directement sur l'allée de l'Empereur. La façade se compose d'un rez-de-chaussée surélevé et de deux étages. Les fenêtres en soubassement éclairent le sous-sol. Avant les destructions de 1937, la façade était symétrique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Elle se divisait en cinq travées formées par des pilastres en bossages. Les travées des extrémités gauche et droite (disparues) étaient constituées de deux lignes de fenêtres. Les deux travées encadrant celle du centre étaient constituées de cinq lignes de fenêtres. Depuis les destructions, celle de gauche n'en n'a plus que trois. La travée couverte d'un fronton triangulaire qui constituait à l'origine le milieu de la façade est désormais décentrée. Cette partie de l'édifice comprend trois lignes de fenêtres. On accède à l'entrée principale située en rez-de-chaussée surélevé par un escalier à double volée et montée convergeante. Les fenêtres du premier étage sont marquées par des petits frontons triangulaires. Une balustrade couronne l'ensemble de la façade et se poursuit du côté gauche sur l'immeuble voisin reconstruit dans les années 30. Le sous-sol de ce bâtiment repose en partie sur une salle voûtée de trois croisées d'ogives. Cette salle est située derrière l'escalier extérieur, c'est-à-dire sous la partie couverte d'un fronton. Il s'agit vraisemblablement des vestiges du premier hôtel particulier de la famille d'Aussonne qui datait du 17e siècle. Les sous-sol situés à droite sont voûtés sur des voûtes en berceau, il subsiste dans cette partie un mur (parallèle à l'allée de l'Empereur) qui est probablement un vestige des fortifications. Il existe deux escaliers intérieurs desservant les étages. Le plus ancien ne semble pas remonter au-delà du 19e siècle. Situé au sud, il a été repris dans les années 50 ou 60. Il conserve toutefois un garde-corps en fonte. Le second escalier à balustres de bois (nord) a probablement été ajouté lors de l'occupation de l'édifice par le Cercle de garnison. Derrière l'édifice, la cour la plus au nord n'a été formée que par les destructions successives du centre de l'îlot. La cour sud est aujourd'hui partagée avec le commerce mitoyen. On co nstate la présence d'un puits.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
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escaliers
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escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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brique ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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couvrement
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voûte d'ogives ; voûte en berceau
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décor
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décor stuqué ; ferronnerie ; fonderie
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représentation
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figure mythologique ; ornement ; tête : homme ; ornement à forme géométrique ; pilastre ; balustre ; fronton
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D'après les cartes postales antérieures à 1937, le portail qui ouvrait sur la rue des Lixes était orné d'une frise en terre cuite constituée d'un décor végétal et d'une tête d'homme barbu à l'inspiration mythologique (...)
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propriété
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propriété privée
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site protégé
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secteur sauvegardé
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Gerber Sarah
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référence
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IA82100260
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© Ville de Montauban ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2009
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date versement
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2016/10/04
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date mise à jour
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2016/10/07
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dossier en ligne
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