historique
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L'hôtel a appartenu, vers 1600, à Jean Campan, receveur général des décimes. La restauration complète de l'immeuble, y compris la construction de l'escalier, date de 1760, en particulier la façade sur la rue Saint-Guilhem. L'édifice occupe une surface en forme de trapèze. Le portail donne accès dans un vestibule. Un grand arc en anse de panier s'ouvre sur la cage d'escalier, dans oeuvre. L'escalier s'élève de droite à gauche, autour d'une cage centrale évidée. Les limons hélicoïdaux reposent, par l'intermédiaire de hauts chapiteaux cubiques, sur des colonnes galbées, de type dorique, à raison de quatre colonnes par étage. Toutes ces colonnes se superposent exactement sur les trois étages ce qui créé, pour l'observateur du bas, une perspective fuyante. Le noyau creux est ovale avec extrémités de différente taille. Cette disposition compliquée, et dont la dissymétrie n'apparaît pas à l'oeil, est due à la difficulté de raccorder les limons hélicoïdaux tantôt à un palier de départ long de deux mètres, tantôt à un palier d'étage long de quatre mètres, tantôt au palier terminal plan. Pour raccorder toutes ces lignes sans sacrifier la perspective de la cage, l'architecte a dû multiplier les artifices : décalage des degrés de départ et d'arrivée, d'un étage à l'autre ; jeu sur le gironnement autour de la ligne de foulée ; balèvre à chacun des raccordements du limon au palier. A l'étage supérieur, quatre pilastres d'égale hauteur maintiennent la rampe qui cerne la cage ovale. D'un type assez simple, elle présente quatre rangées de spirales plusieurs fois enroulées. Ces volutes en fer plat sont assujetties, par des bagues plates, à de forts barreaux droits.
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