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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Musée de sismologie et de magnétisme terrestre
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Strasbourg
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aire d'étude
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Strasbourg
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adresse
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7, 9 rue de l'Université
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dénomination
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musée ; institut de recherche ; laboratoire ; observatoire
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objets mobiliers
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époque de construction
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1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1900 ; 1906 ; 1992 ; 1994
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auteur(s)
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Jaenike Alfred (architecte) ; Mainka C. (auteur commanditaire)
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personnalité(s)
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Gerland Georg (commanditaire)
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historique
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Dans la dernière décennie du 19e siècle, l'université de Strasbourg se trouve associée à la naissance de la sismologie moderne. La présence dans la capitale du Reichsland de chercheurs comme Ernst von Rebeur-Paschwitz ou Reinhold Ehlert, qui mettent au point de nouveaux instruments, capables d'enregistrer les premiers tremblements de terre distants, conjuguée à celle d'un fabricant d'instruments de précision, la maison Bosch, susceptible de collaborer à la mise au point, la fabrication et à l'entretien de ce nouveau type d'instrumentation, sont autant d'éléments qui constituent un contexte favorable à la création d'une station de sismologie à Strasbourg. Mais celle-ci aurait été impossible sans la clairvoyance et la persévérance de Georg Gerland, professeur de géographie à l'université et futur directeur de la station. Conscient de la nécessité de créer un réseau mondial de stations d'observation des tremblements de terre, il souhaite faire de Strasbourg la station centrale pour l'Allemagne. A la suite de demandes répétées et malgré l'opposition des scientifiques strasbourgeois, il finit par obtenir en 1898 l'accord du gouvernement impérial pour la construction d'une station de sismologie au sein de l'université strasbourgeoise. Il travaille avec Alfred Jaenike, inspecteur impérial des travaux publics, à l'élaboration des plans et notamment à la détermination de l'emplacement des instruments. Les travaux commencent au printemps 1899 et la station, implantée dans les jardins de l'université impériale, est inaugurée le 1er juillet de l'année suivante. Après quelques années de fonctionnement, apparait la nécessité de construire une extension destinée aux chercheurs (atelier et bureaux). Celle-ci est édifiée en 1906 selon les plans du Dr Mainka. La station est en activité jusqu'en 1975 où les mesures cessent en raison des bruits provoqués par l'environnement urbain. L'idée de transformer le bâtiment en musée de sismologie se concrétise en 1992, à l'occasion d'une rencontre scientifique célébrant un siècle de sismologie à Strasbourg. Des travaux d'aménagement de 1992 à 1994 permettent au musée d'ouvrir ses portes au public en 1996, et d'exposer dix-neuf sismomètres fabriqués entre 1895 et 1975 ayant fonctionné à Strasbourg, et dix-sept instruments de magnétisme terrestre.
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description
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Le bâtiment se compose de deux parties : une partie semi-enterrée, construite en 1900 pour accueillir les sismomètres répartis dans quatre salles d'observation, et une partie édifiée de plein pied quelques années plus tard pour les chercheurs et par laquelle on entre aujourd'hui dans le musée. L'édifice s'intègre dans le campus universitaire, sur la pelouse axiale du jardin botanique. Très simple d'aspect, il rompt avec le style néo-renaissance des autres instituts scientifiques. Ses façades en brique jaune sont percées de baies en arcs segmentaires. Le programme architectural de la partie basse tient compte des contraintes scientifiques spécifiques aux stations sismologiques : isoler le bâtiment des mouvements du sol parasites et assurer une température et un niveau d'hygrométrie stable pour obtenir des mesures comparables dans le temps. Pour limiter les bruits, la station est située à l'écart de l'agglomération, entre deux rues où la circulation des camions est alors interdite, et repose sur des fondations en béton profondes. Les instruments, dont l'emplacement a été déterminé dès les premiers plans, reposent sur des piliers en béton isolés mécaniquement du sol de la station, coulés sur la nappe phréatique, pour les protéger des vibrations du bâtiment et assurer une température constante. La station est isolée par trois murs découplé mécaniquement -deux couloirs d'un mètre de large-, et par un système de double plafond. Un système d'aération sophistiqué permet d'aérer la station sans créer de courants d'air. La toiture en zinc comporte quatorze cheminées d'aération. La transformation de la station en musée, de 1992 à 1994, a modifié la disposition intérieure des lieux : certaines cloisons ont été abattues pour faciliter l'accès aux instruments, et un faux plafond a été installé, modifiant en partie la lisibilité de l'architecture spécifique de la station.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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brique ; béton ; acier
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couverture (matériau)
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zinc en couverture
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état
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bon état
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propriété
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propriété d'un établissement public de l'Etat
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type d'étude
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inventaire topographique ; enquête thématique régionale (patrimoine scientifique de l'Université de Strasbourg : Musée de sismologie et de magnétisme terrestre)
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rédacteur(s)
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Issenmann Delphine
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référence
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IA67001241
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© Inventaire général ; © Université Louis Pasteur
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enquête
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2000
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date versement
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2012/02/02
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date mise à jour
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2015/10/20
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crédits photo
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Menninger, C. - © Inventaire général, ADAGP ; © Université Louis Pasteur
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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