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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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les maisons et les fermes de Saint-Martin-en-Bresse
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localisation
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Bourgogne ; Saône-et-Loire ; Saint-Martin-en-Bresse
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aire d'étude
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Saint-Martin-en-Bresse
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dénomination
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maison ; ferme
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collectifs
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1528 bâti INSEE ; 318 repérées ; 69 étudiées
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époque de construction
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limite 15e siècle 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
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historique
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A l'exception de quelques rares vestiges de pans de bois, repérés à Allériot, notamment, qui pourraient dater de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle, les témoignages les plus anciens, étudiés à Bey, Saint-Didier-en-Bresse, Saint-Martin-en-Bresse, ou encore Villegaudin, ne paraissent pas antérieurs au 17e siècle. Le 18e siècle est mieux représenté. Il est attesté sur l'ensemble du canton, à l'exception toutefois de la commune de Guerfand qui n'a révélé aucun édifice antérieur au 19e siècle. Du 17e siècle il faut signaler plusieurs logis de manouvrier à Montcoy et Saint-Martin-en-Bresse, en particulier, qui se signalent par la structure lâche des pans de bois dites "à grands pans", ainsi que des logis plus importants, de plan massé, couverts d'amples toitures à croupes, à Saint-Didier-en-Bresse (domaine de La Pire) ou encore à Villegaudin, au hameau du Petit-Outre-Cosne (cadastre section A2, parcelles 127 et 128), où subsistent des pans de bois à grands pans, à décharges tournisses et entretoises. L'implantation des bâtiments des fermes du 18e siècle, comme la structure de leurs pans de bois, sont beaucoup plus diversifiées. Les bâtiments se spécialisent, notamment dans les exploitations les plus importantes, et apparaissent des pans de bois "à poteaux rapprochés et tournisses", "à bâtons rompus" et "à chevrons". La densité des bois augmente en même temps que leur longueur diminue. Au 19e siècle, les courtes décharges des pans de bois sont parallèles ou disposées en chevrons et la brique se substitue peu à peu aux pans de bois qui ne subsistent plus à la fin du siècle qu'au gros-oeuvre des petits bâtiments annexes.
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description
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En Bresse bourguignonne, et singulièrement dans les communes du canton de Saint-Martin-en-Bresse, le gros-oeuvre des maisons et des fermes est majoritairement constitué de pans de bois à remplissage de brique crue puis de brique cuite, la brique étant généralement enduite. Cette dernière se substitue très tôt au torchis, que sa fragilité relègue aux surcroîts protégés par les avancées des toitures. Dans les communes les plus éloignées de la Saône, les murs en pan de bois perdurent jusqu'au 19e siècle, en revanche, dans les communes riveraines du fleuve, le pan de bois, qui subsiste, n'est plus majoritaire mails il se partage le gros-oeuvre avec la brique et la pierre importée. La pierre, de qualité médiocre, bien souvent, est alors réservée au logis, où elle est laissée apparente, le pan de bois subsistant sur les dépendances. Le pisé, exceptionnel dans le nord de la Bresse bourguignonne, n'est représenté que par un seul logis de ferme, daté de 1880 (ferme à Montcoy, dite du Champ de la Maison, cadastre section A, parcelles 13 et 136). En revanche, l'utilisation des matériaux de substitution, parpaings et tuiles de rebus, appelées "tuiles mureuses" est fréquente dans tout le canton, l'abondance de ce dernier matériau, d'ailleurs réservé aux bâtiments de dépendance, s'explique par la proximité des nombreuses tuileries implantées dans le val de Saône. La tuile plate est majoritaire au chef-lieu comme dans les communes rurales, la tuile mécanique n'étant qu'un matériau de réfection tardif. On rencontre quelques rares couvertures de tuiles rondes et d'ardoises.
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gros-oeuvre
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pan de bois ; brique ; calcaire ; torchis ; pisé ; brique et pierre ; tuile en gros oeuvre ; brique creuse ; parpaing de béton ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; enduit partiel ; essentage de planches
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couverture (matériau)
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tuile plate ; tuile mécanique ; ardoise
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typologie
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Il n'y a pas de logis à étage dans les communes rurales du canton. Les rares étages repérés sont situés au chef-lieu où est concentré l'habitat semi-urbain du canton. Quatre types particulièrement récurrents émergent de ce corpus : les logis à pièce unique, les maisons-bloc, les exploitations constituées de deux habitants, logis et dépendances, implantés en vis-à-vis et les grosses exploitations et les grands domaines à bâtiments dispersés. Les logis à pièce unique, logis de manouvrier ou dépendance de grand domaine, appelés "hutteau", à pièce unique, sont en pan de bois à structure rudimentaire. Ils sont souvent associés à une "chambre à lait" sous appentis. Dans les exploitations les plus modestes, toutes les fonctions sont rassemblées sous le même toit. Le logis, simple en profondeur, est flanqué d'une grange et d'une étable, parfois d'une remise, chaque espace, ou "trait", étant limité par un mur de refend en brique. Plus importantes sont les fermes qui comprennent deux bâtiments implantés en vis-à-vis, de part et d'autre d'une cour, souvent ouverte. Les exploitations les plus importantes, et les grands domaines, qui se répandent au 19e siècle, sont constitués de bâtiments plus spécialisés implantés en périphérie d'une vaste cour. A ces deux derniers types est généralement associé un four à pain, toujours séparé mais situé à proximité du logis.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Lauvergeon Bernard
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référence
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IA71000511
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© Région Bourgogne - Inventaire général
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enquête
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1987
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date versement
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2013/10/04
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
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