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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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maison de villégiature dite Villa Lévylier
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localisation
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Basse-Normandie ; Calvados ; Deauville
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aire d'étude
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Deauville
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adresse
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110 rue Général Leclerc ; rue Raspail ; 7 rue du Vénézuéla
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dénomination
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maison
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parties non étudiées
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jardin ; enclos ; portail ; communs ; court de tennis
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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siècle détail
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milieu 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
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année
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1913
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auteur(s)
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Madeline Marcel (architecte) ; Rousseau (entrepreneur)
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personnalité(s)
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Peugeot (commanditaire)
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historique
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Commanditée par l'industriel automobile Peugeot, la Villa Lévylier est édifiée en 1912-1913 selon les plans dressés par l'architecte deauvillais Marcel Madeline, sur un terrain acheté en deux fois à Perquel : le 20 septembre 1912, pour la construction de la villa et de ses communs et le 25 octobre 1913, pour un second jardin et un cours de tennis. Possédée par Schwob en 1920, la villa est vendue à Lévy en 1923. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la terrasse est transformée en abri anti bombardement. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, la division de la villa en appartements s'accompagne d'une modification des aménagements intérieurs d'origine. A la même époque, le second jardin et le cours de tennis sont scindés de la propriété pour être lotis.
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description
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La villa est implantée sur une vaste parcelle traversante en angle d'îlot à l'intersection de la rue Général Leclerc (ancienne rue du Bac) , de la rue du Vénézuéla (ancien prolongement de la rue des Villas) et de la rue Raspail. Elle se dresse est au centre d’un jardin clôturé par un solin qui n’est pas d’origine. De plan rectangulaire avec des décrochements, elle comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol, un étage carré et deux étages de comble. La toiture, de volumétrie complexe, alterne toit à longs pans brisés et toit en pavillon. Couverte en tuile plate, elle est rythmée par les lucarnes à demi-croupe du premier étage de comble et celles à deux pans du second étage de comble. Le gros-œuvre est en pierre calcaire et silex appareillés en assises alternées régulières. L'effet rustique de l'appareillage est atténué par les chaînes harpées des angles en ciment et les encadrements des baies. Le gros-œuvre des parties hautes est masqué par un faux pan de bois plaqué de type structurel (pan de bois grille à colombes strictement verticales au premier étage de comble, pan de bois de bois grille contreventé par des liens groupés par trois dans les angles au premier étage). La division entre le rez-de-chaussée et le premier étage est matérialisée par une succession de croix de Saint-André, dont le hourdis en tuileaux rehausse la polychromie des façades. Les parties hautes affirment nettement le style normand (faux pan de bois structurel, mais également auvents couverts en tuile plate courant sur les façades, lucarnes à demi-croupe et faux appareil en damier des souches de cheminée). Celui-ci était autrefois renforcé par le jardin planté de pommiers. La façade nord-ouest est composée d’un corps central à deux travées, cantonné de deux pignons latéraux en saillie à une travée qui, dans les parties hautes, puisent leurs références dans le vocabulaire architectural médiéval urbain (faux pan de bois à colombes strictement verticales associé aux larges lucarnes-pignon à fermes débordantes). Le faux pan de bois grille du premier étage, à liens groupés par trois dans les angles, se réfère aux constructions rurales augeronnes du 18e siècle. Une large terrasse protégée par un garde-corps associant poteaux en bois et piliers en brique, accessible par deux petits escaliers extérieurs, court sur une partie du rez-de-chaussée. L’organisation intérieure originelle est connue grâce aux plans conservés dans le fonds Maurice Vincent (IFA). Le sous-sol était principalement réservé aux activités domestiques : office, grande cuisine, caveau, garde-manger, "salle de gens". S’y trouvaient également une salle des bagages et une cave réservée au chauffage. Un escalier de service permettait aux gens de maison d’accéder aux étages supérieurs. L’entrée principale s’effectuait du côté nord. Un grand hall transversal, qui occupait une bonne partie du rez-de-chaussée, distribuait les pièces de réception (grand salon, fumoir, salle à manger, salle à manger des enfants) et deux chambres. L’escalier principal, logé dans la partie sud-est, est identifiable depuis l'extérieur par les trois baies superposées qui éclairaient les paliers. Le premier étage était réservé aux appartements privés, l’étage de comble aménagé en petites chambres destinées au logement du personnel de maison. Plus tard, les appartements privés s'étendront au premier étage de comble, la domesticité étant logée au second étage de comble. Les communs, de plan en L avec des décrochements, sont alignés sur la rue Général Leclerc. Ils comprennent un rez-de-chaussée et un étage de comble. La toiture, à longs pans, est couverte en tuile plate. Le gros-œuvre, en moellon calcaire, est rehaussé par les chaînes harpées des angles et les encadrements des baies en ciment. L’étage de comble est orné d’un faux pan de bois plaqué, de style structurel. La façade sur rue, de type binaire (gouttereau-pignon) , est prolongée du côté sud-ouest par un pavillon à un niveau. Le style normand des comm uns s’affiche dans l’emploi du faux pan de bois aux colombes strictement verticales, les portes fleurs en bois, la lucarne-pignon et les épis de faîtage. A l’origine, le rez-de-chaussée abritait une remise à automobile ainsi que deux boxes à chevaux et "une fumière". L’étage supérieur, destiné au logement du personnel domestique, était accessible par un escalier droit situé dans l’axe de la porte d’entrée donnant directement sur la rue. Un couloir distribuait quatre chambres et une cuisine. L’organisation intérieure des communs a été modifiée lors de leur transformation en maison d'habitation.
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; 2 étages de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre
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gros-oeuvre
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brique ; moellon ; calcaire ; silex ; enduit ; faux pan de bois ; bois
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couverture (type)
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toit à longs pans brisés ; toit en pavillon ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile plate
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typologie
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villa en milieu de jardin ; parcelle rectangulaire ; parcelle traversante ; parcelle en angle d'îlot ; Régionaliste ; style normand ; style néo-médiéval ; jardin Régionaliste ; éléments saillants (terrasse surélevée, balcons, auvent en façade)
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état
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bon état
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine de la villégiature
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rédacteur(s)
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Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier
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référence
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IA14003100
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© Région Basse-Normandie - Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2010/04/22
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date mise à jour
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2010/10/26
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33
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