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Le dossier collectif maisons et fermes de la commune de Brantôme a été réalisé à partir d'un découpage géographique en deux zones, l'une urbaine et l'autre rurale. Ces zones, qui se chevauchent au niveau des faubourgs, ont fait l'objet d'un repérage par le biais de deux grilles d'analyse différentes. Les résultats sont donc doubles. Cependant, ils ont été compilés pour la quantification des données relatives au dossier collectif cantonal ainsi que pour le champ COLL de la présente notice. Zone urbaine : 192 maisons ont été repérées. La majorité d'entre elles (77, 6%) se situent sur "l'île" entourée des deux bras de la Dronne et que nous avons nommé secteur intra muros. Seul le secteur nord, appelé quartier des Barris, présente également un bâti dense et ancien, il concerne 10, 9% des édifices repérés. Il est à noter la présence d'habitations troglodytes au sud-ouest de l'abbaye (quartier Saint-Roch) , encore occupées pour certaines, mais pour la plupart, transformées en entrepôt ou en garage. Elles ne semblent pas remonter au-delà du 18e siècle. Près des deux tiers des maisons possèdent une cour ou un jardin. La façade sur rue est, pour 60, 9% des édifices repérés, constituée par le mur gouttereau, auxquels ont peut ajouter les 9, 9% des maisons situées aux angles des rues. Le pignon sur rue est très rare (1, 6%) , tandis que bon nombre de maisons restent isolées (27, 6%). Etant donnée la proximité immédiate des fronts de carrière, 93, 8% des édifices présentent de la pierre de taille dans leur gros oeuvre, parfois associée à du moellon de calcaire (21, 4%) , notamment pour les murs les moins visibles. Dans ce cas, le moellon est toujours enduit. Les murs sont essentiellement couronnés de corniches (74, 5%) , la génoise est anecdotique. Le couronnement terminé par la tête des chevrons, parfois protégée de voliges, concerne une maison sur quatre. Majoritairement à deux pans (60, 4%) , quelques toitures présentent une ou deux croupes (37%) , c'est le cas des maisons d'angle et des maisons isolées surtout. La tuile creuse domine largement (84, 9%) , on remarque que la tuile mécanique (12%) dépasse l'ardoise (4, 2%) et la tuile plate (2, 6%). Cette dernière se limite aux croupes les plus pentues. Près de la moitié des édifices repérés abrite au rez-de-chaussée une activité professionnelle. Les maisons à deux étages sont les plus communes (57, 81%) , celles à un étage représentent 38, 02% du corpus. 38, 02% des combles sont en surcroît. Les étages de comble (11, 98%) se limitent dans presque tous les cas aux habitations du secteur intra muros. L'organisation des façades est très variée, on note une prééminence des façades à deux travées (33, 85%) qui devancent celles à trois travées (20, 31%). 13, 02% des façades s'ornent de balcons. Pour ce qui est des datations, la période la plus représentée est le 19e siècle avec 74, 48% des cas. Viennent ensuite les édifices du 16e siècle (16, 67%) , identifiés par la morphologie des baies (vestiges de croisées). Les 17e et 18e siècles (respectivement 10, 94% et 13, 02% des repérés) sont donc assez peu représentés. Enfin, des éléments du Moyen Age (du 12e au 15e siècle) ont été observés sur 6, 77% des habitations. Zone rurale : Tout comme les édifices de la zone urbaine, les maisons et les fermes de la zone rurale sont construites en calcaire. La maçonnerie extérieure, sauf rénovation récente, est toujours protégée et dissimulée par un enduit. Celui-ci couvre un appareillage constitué de moellons calcaires liés à l'argile (92, 9%). Si la pierre de taille est toujours employée pour les chaînages d'angle, les travées et les encadrements de baies, elle est également présente dans le reste de la maçonnerie (7, 1%) et, dans ce cas, se limite à la façade principale. La toiture simple à deux pans (35, 7%) est moins représentée que les toitures à croupe ou demi-croupe (64, 3%). Pour les matériaux de couverture, la tuile creuse traditionnelle (55, 6%) , adaptée aux faibles pentes, souvent accompagnée de tuiles plat es pour les croupes ou les brisis (22, 2%) , domine la tuile mécanique (22, 2%).
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