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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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mines d'antimoine dites mines d'Ersa
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localisation
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Corse ; Haute-Corse ; Ersa
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lieu-dit
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Granaggiolo ; Castagnone ; Fioracce ; Guadicello ; Sainte Marie
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dénomination
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mine
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parties non étudiées
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aire de triage ; bureau d'entreprise ; salle des machines
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époque de construction
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2e quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle
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année
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1851 ; 1881 ; 1883
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auteur(s)
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Duranteau (ingénieur)
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historique
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Constituant le premier gisement d'antimoine découvert en Corse, il fait l'objet de recherches dès le XVIIIe siècle. En 1820, l'ingénieur des Mines Emile Gueymard signale l'existence de tranchées à Castagnone et Granaggiolo. En 1838, des fouilles sont réalisées par Toussaint et Simon Giuria, inventeurs du filon situé près de la chapelle Sainte-Marie. Ils s'associent à l'industriel Geoffroy de Gien et à son beau-frère, le minéralogiste Lecoq d'Arc. Ce dernier fait procéder, jusqu'en 1851, au dépilage des filons par une vingtaine d'ouvriers toscans. Conjointement, des travaux sont conduits par l'industriel marseillais Christine dans les secteurs de Castagnone, Granaggiolo et Sainte Marie donnant lieu à l'extraction de 800 t de minerai. Le 9 août 1851, la concession minière d'une superficie de 222 ha est attribuée aux associés Giuria et Geoffroy. Des difficultés financières et la mésentente entre les concessionnaires provoquent une cessation d'activité. En mars 1854, Simon Giuria s'associe avec Marc De Franceschi, notable de Centuri. Des travaux, de faible ampleur, sont réalisés puis suspendus, suite à une déclaration de faillite. En 1856, Marc De Franceschi devient le seul concessionnaire. Il poursuit les travaux jusqu'en 1863 en faisant dépiler les secteurs de Sainte Marie et de Granaggiolo. Au cours de cette période, 600 t de minerai sont extraites et vendues à des usines de Marseille et de Lyon. Soucieux de développer son exploitation, il s'associe avec la "Société Générale des Comptoirs Unis" et en devient le directeur-gérant, l'anglais H. C. Coape étant le co directeur (notons que les capitaux de la société proviennent du banquier parisien Le Batteux et l'Imperial Bank de Londres). Malgré cette alliance, la mise en valeur de la mine cesse pendant 15 ans. En 1878, une collaboration de De Franceschi avec un groupe anglais, représenté par le Dr Charles Galland que l'on retrouve également à Meria, permet une reprise sous la direction de l'ingénieur Duranteau. Celui-ci équipe l'exploitation en 1881 et 1883 de deux chaudières cylindriques horizontales vendues par le marchand de chaudières marseillais Aubanel. De 1880 à 1884, 1578 t de minerai sont extraites. En 1884, au lendemain de la mort de Charles Galland, Marc De Franceschi amodie la concession à la "Société Civile d'Exploitation des Antimoines Français". Durant cette période, c'est près de 2 000 t de minerai qui sont vendues à Marseille, Alais et Londres au prix de 170 F la t. En 1889, Marc De Franceschi fait amodier la concession à la "Société d'Exploitation des Mines d'Ersa" en échange de 25 % des bénéfices et d'une avance de 15 000 F. Les actionnaires de cette société sont les notables bastiais Etienne-Louis et Charles Orenga, Dominique et Fortuné Thiers, Jean-Antoine Musso et Auguste Pierangeli que l'on retrouve aussi à Meria. Au sein de cette société, la mine d'Ersa joue le rôle de régulateur en fonction du cours de l'antimoine métal. Lors de la hausse des cours, l'exploitation du gisement d'Ersa permet une augmentation rapide des tonnages. Lorsque le cours baisse, les sociétaires ferment la mine et concentrent leurs efforts sur le site de Vallone, à Meria. Compte tenu de cette pratique, l'activité d'Ersa est irrégulière, des dépilages étant réalisés de 1893 à 1902, en 1908, en 1911, de 1915 à 1918. L'exploitation prend fin en janvier 1919.
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description
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De nombreux vestiges afférent à l'exploitation des secteurs de Castagnone et de Guadicello, des traces de grattage et des points d'attaque constituent les ultimes témoins de l'activité minière. Les travers-bancs, puits et galeries de ces exploitations, effondrés ou foudroyés, sont inaccessibles. Les installations équipant ces sites ont disparu ou sont ruinées. En contrebas de la route conduisant à l'église Saint-André, un bâtiment de plan allongé, bordé au nord par une galerie de roulage, est conservé en élévation. Il abritait la salle des machines. Une chaudière en tôle rivetée de type Cornouailles, d'1, 5 m de diamètre, associée à un four en briques, servant à l'exhaure, est encore en place. Une seconde chaudière cylindrique et tubulaire, en tôle rivetée, est abandonnée sur le site. Elle entraînait un treuil mécanique, situé en tête du puits Galland.
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon
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couverture (matériau)
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tuile mécanique
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état
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détruit après inventaire
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse)
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rédacteur(s)
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Mattioli Mauricette ; Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette
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référence
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IA2B000831
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© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
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enquête
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2004
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date versement
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2006/08/10
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date mise à jour
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2007/02/16
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crédits photo
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Heuer, Tomas - © Collectivité Territoriale de Corse
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service producteur
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Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07
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