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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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mine d'antimoine du Semnon
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localisation
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Bretagne ; Ille-et-Vilaine ; Martigné-Ferchaud
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aire d'étude
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Ille-et-Vilaine
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lieu-dit
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la Mine
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hydrographie
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le Semnon
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dénomination
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mine
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; puits d'extraction ; logement de contremaître ; entrepôt industriel
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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année
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1909
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le 16 août 1892, la mine du Semnon fait l'objet d'une pétition. E. Picard, L. Maudet, A. Bossard et A. Tricault sollicitent une concession de mine d'antimoine avec métaux connexes tels que plomb, zinc, cuivre, argent, or et pyrites. Un sursis d'instruction d'un an est accordé par décision ministérielle jusqu'en 1894. L'ingénieur, en charge de l'enquête, signale que les travaux de recherche engagés permettent d'apporter un avis favorable pour la suite. La Concession du Semnon, instituée par décret du 21 mai 1895, porte sur une superficie de 538 ha. En 1896, l'exploitation appartient à la Société des Mines du Semnon. Les travaux effectués en 1909, ayant pour but la reconnaissance du filon, se prolongent en 1910 avec la création de la société anonyme des mines du Semnon. Le puits 1 est approfondi de 22 m, ce qui porte sa profondeur à 90 m. Un nouvel étage est ouvert au niveau de 77 m et il est tracé 202 m de galeries et percé 7 m de cheminées, se répartissant entre les trois niveaux de 17 m, 51 m et 77 m. Au jour, construction d'un bâtiment destiné à l'installation des machines à vapeur plus puissantes que celles déjà en service. Des travaux de terrassement préparatoires à la construction d'une usine de traitement de minerai sont entamés. En 1910, 410 t de minerai brut sont extraites. Dès 1912, la société rencontre des problèmes administratifs. Hormis les derniers mois de 1913, la mine est inexploitée avant la guerre. Toutefois, les travaux préparatoires sont largement développés à l'est du puits, sur une longueur de 85 m, et à l'ouest, sur près de 300 m. A l'est, les travaux se sont heurtés à une faille. Six niveaux ont été tracés. En 1913, deux chantiers d'abattage amorcé ont donné entre 1800 t et 2000 t de minerai, représentant 12 à 15 % de la masse abattue et contenant en moyenne 6 g d'or à la tonne et 6 % d'antimoine. Un rapport de 1915-1916 signale l'existence d'importantes réserves de minerai et conclut à la possibilité d'extraire 80 à 100 t par jour de minerai, ce qui correspond à la capacité du lavoir. En septembre 1918, la mine est inexploitée et la société concessionnaire est en liquidation en 1922. Actuellement, le site est désaffecté. En 1912, mention d'une chaudière à vapeur semi-tubulaire à deux bouilleurs qui provient du constructeur Brissonneau et Lotz, à Nantes (44). En 1894, la mine emploie quatre mineurs et deux manoeuvres, quinze hommes au fond et dix-neuf hommes occupés aux travaux du jour en 1910.
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description
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La mine couvre une surface relativement vaste mais n'a cependant conservé que de rares vestiges. Sur le site d'exploitation, situé en hauteur, subsistent les ruines composées de plusieurs arches de l'ancienne usine de traitement du minerai. Quelques puits d'extraction, toujours en place, rendent le site inaccessible. Edifiés à un niveau inférieur, le présumé ancien logement de contremaître et un entrepôt industriel sont encore en bon état de conservation. Le logement, à un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble à surcroît, est construit en béton armé complété de quelques briques ; il est couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Cette construction en ciment présente un dessin de deux faux appareils : un en bossage pour les murs, et des briques pour les encadrements de baie. Il est flanqué de deux tours d'angle carrées hors-oeuvre surmontées de toits en pavillon. Les cloches du campanile assuraient l'appel des ouvriers. L'étage supérieur du logement est desservi par un escalier tournant extérieur. L'entrepôt industriel, situé à proximité, repose sur une ossature métallique apparente hourdée du même faux appareil de brique en ciment. Son toit à longs pans, doté d'un lanterneau, mêle ardoise et tôle ondulée. Il est flanqué d'un bâtiment en appentis.
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étages
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étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; ciment ; béton armé
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couverture (type)
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toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; lanterneau
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couverture (matériau)
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ardoise ; métal en couverture ; tôle ondulée
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état
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établissement industriel désaffecté ; vestiges
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA35000554
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2001/05/11
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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