historique
|
L'existence d'une piste reliant Eauze à la Garonne, dans le cadre d'un axe nord-est sud-ouest de Périgueux aux Pyrénées, parait probable dès la Préhistoire. Selon J. Clémens, cette voie expliquerait l'importance stratégique de Sos lors de la conquête romaine. Au milieu du Moyen Age, lorsque la paroisse du Béas s'installe sur son bord, la route existe certainement. Le nom de Ténarèze, dont la 1ère mention connue date de 1224, a été relevé de nombreuses fois dans des documents du 17e au 19e siècle, et est encore employé au 20e siècle. Si le tracé de la route est assuré dans les Landes lot-et-garonnaises entre Barbaste et Sos, il a été controversé entre Barbaste et la Garonne : il semble prouvé aujourd'hui que la Ténarèze passait la Gelise à Barbaste, à l'aide d'un gué puis du pont édifié avant la fin du 13e siècle, qu'elle passait ensuite la Baïse au pont de Bordes, avant de continuer sur la rive droite de la Baïse jusqu'à la Garonne, traversée au gué de la Gardolle, puis à Thouars (A. Beschi). Le hameau de Barbaste s'est développé sur un véritable carrefour routier, puisque la Ténarèze y croisait le chemin de Bordeaux à Auch. G. Tholin, J.B. Marquette et J. Clémens ont souligné le rôle économique de la Ténarèze, sur laquelle les Albret prélevaient des péages. Cette voie servait aussi vraisemblablement à la transhumance des brebis du Béarn et des Pyrénées qu'on menait hiverner sur les bords de Garonne, comme l'atteste un document du 15e siècle pour la paroisse de Bruch.
|