historique
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La rue Majour actuelle est constituée d'un tronçon ancien (partie sud) et de son prolongement, réalisé au 19e siècle (partie nord). La partie ancienne, entre la place centrale et la rue de Corrèze, aboutissait à une des portes de la première enceinte du 12e siècle. Jusqu'au 19e siècle, elle est considérée comme la partie "haute" de la rue de Corrèze. Son prolongement a été décidé dans le but de mettre en liaison directe la place centrale avec le boulevard. Ce percement n'était pas prévu au plan d'alignement de 1821. En 1832, à la suite d'une pétition des habitants riverains de la rue de Corrèze, le conseil municipal nomme une commission chargée de proposer un tracé à moindres frais. En 1836, la commission fait lever un plan et se prononce pour un tracé à égale distance de la porte de Barbecane et de celle de Corrèze, mais qui ne se trouve pas en ligne droite avec la portion de la rue de Corrèze, dont elle est cependant conçue comme le prolongement. Elle aura une largeur de sept mètres et les constructions seront établies sur un plan régulier. Il est décidé de donner le nom du docteur Majour, bienfaiteur de la ville, à cette nouvelle rue ainsi qu'à la partie sud de la rue de Corrèze. En 1839, le conseil municipal nomme une autre commission et fait lever un autre plan. Le tracé en ligne droite n'est pas retenu car trop coûteux et trop proche de la rue Toulzac. Par ordonnance royale de 1840, la ville est autorisée à ouvrir la rue selon le plan levé par Albrizio, architecte de la ville et à acquérir les immeubles à démolir, soit à l'amiable, soit par voie d'expropriation. Les maisons ou portions de maisons sont alors acquises à l'amiable. Il est décidé de ramener la largeur de la rue à six mètres. En 1845, le projet de rectification du tracé pour le mettre en meilleure concordance avec la partie sud de la rue suscite un litige avec certains propriétaires, notamment au débouché sur le boulevard (amputation d'une partie du jardin du sieur Massénat : parcelle BL 201). La rectification est autorisée par décret présidentiel du 5 mars 1851. Ces hésitations ont ralenti le rythme des constructions, principalement dans l'alignement côté ouest (affaire Larnaudie, 1849 : parcelle BL 171). Dans la partie sud de la rue se trouve la maison natale du maréchal Brune.
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