|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
Filature et tissage de laine Paté, puis Industrie Textile de Neuflize, puis Société d'Exploitation Textile, actuellement salle des fêtes, école et entrepôt communal
|
localisation
|
Champagne-Ardenne ; Ardennes ; Neuflize
|
aire d'étude
|
Ardennes
|
adresse
|
1 à 5 route Paté Frédéric ; R.D. 925
|
hydrographie
|
Retourne (la)
|
destinations successives
|
salle des fêtes ; école ; entrepôt communal
|
dénomination
|
filature ; tissage
|
parties étudiées
|
logement patronal ; château
|
parties non étudiées
|
atelier de fabrication ; logement de contremaître ; cité ouvrière ; logement patronal ; château
|
partie(s) étudiée(s)
|
|
éléments remarquables
|
atelier de fabrication ; cité ouvrière ; logement patronal
|
époque de construction
|
3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle (détruit)
|
année
|
1868
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
Une première usine textile est créée à Neuflize dans le courant du 18e siècle par le baron Vaucque-Leroy. Elle est rachetée en 1768 par Jean- Abraham I Poupart, directeur de la manufacture royale de Sedan depuis 1756 et maire de Sedan. L'usine reste entre les mains des Poupart de Neuflize jusqu'en 1836, date de la mort du fils Jean-Abraham II et de la ruine de la famille. L'industrie textile disparaît alors de Neuflize jusqu'en 1860, date à laquelle une famille d'agriculteurs du Ménil Lépinois (sud de Neuflize) , la famille Paté, relance l'activité. Une nouvelle usine comprenant un tissage et une filature est construite en 1868. La production s'oriente vers les tissus mérinos et cachemires. A partir de 1900 elle se spécialise dans la mousseline et le satin, essentiellement destinés à l'exportation lointaine (Perse, Egypte, Inde). La guerre interrompt la production. La cheminée (détruite) est reconstruite en 1923, en béton armé selon la technique Caquot. En 1936 l'usine passe à la famille Konn, de Vienne (69) , puis en 1946 aux Lepoutre de Roubaix (59) ; ces derniers créent l'Industrie Textile de Neuflize, qui fabrique du tissu de laine cardée et peignée (filature et tissage). Ces produits sont de plus en plus concurrencés par les matières synthétiques, aussi la faillite est-elle prononcée en 1975. Pour sauver leurs emplois les salariés créent alors une société ouvrière, la SET (Société d'Exploitation Textile). Malgré la solidarité qu'elle suscite, elle doit elle aussi déposer son bilan, dès 1977. La commune rachète le quartier ouvriers attenant en 1986, puis les bâtiments de l'usine, dont une partie est réhabilitée en école et salle des fêtes (salle Emile Lescieux). L'usine occupa jusqu'à 300 ouvriers vers 1875, 64 en 1883, 120 après la Première Guerre mondiale, et 80 après la Seconde Guerre mondiale.
|
description
|
Deux bâtiments principaux subsistent sur le site : l'ancienne filature (salle Emile Lescieux) et l'atelier de stoppage et piqûrage, reliés auparavant par une passerelle. L'ancienne filature est amputée de son dernier étage (le toit était à sheds, aujourd'hui en pavillon) , ainsi que des ateliers, chaufferie et cheminée (dite le cigare) qui se trouvaient sur l'arrière. La construction est ornementée (motifs végétaux). Elle est majoritairement en pierre de taille sur la rue (parement en brique à l'étage) , et en brique et pierre pour les autres faces. Les planchers portent sur des poteaux métalliques. Le rez-de-chaussée accueillait les activités de filature et la préparation des laines, le premier étage le tissage ; le second et dernier étage (disparu) était dédié au stockage. L'atelier de stoppage et piqûrage (désaffecté) , laisse plus de place à la brique mais porte un décor plus riche et d'inspiration classique à base de chapiteaux corinthiens et composites, colonnes cannelées, frontons triangulaires, acrotères, et denticules. L'intérieur comporte une entrée axiale monumentale (chartil) aujourd'hui refendue d'un plancher. Sur les quatre alignements initiaux de maisons ouvrières, en brique et enduit, deux seulement ont été conservés. En fond de parcelle se trouvent le logement patronal et en face celui du directeur technique ; plus vastes, elles sont à toit en pavillon et laissent une place à la pierre. Une turbine hydraulique située proche du château détruit produisait de l'électricité pour le village et assurait une partie des besoins de l'usine. Le reste de l'énergie nécessaire était produit par la combustion du coke.
|
élévation
|
élévation ordonnancée
|
étages
|
2 étages carrés
|
gros-oeuvre
|
brique ; calcaire ; pierre de taille ; enduit
|
couverture (type)
|
toit à longs pans ; toit en pavillon
|
couverture (matériau)
|
ardoise
|
couvrement
|
charpente métallique apparente
|
décor
|
sculpture
|
représentation
|
feuillage, laurier, ordre corinthien, ordre composite, denticules, enroulement
|
|
Décor à base d'ornements végétaux et inspirés de végétaux sur les façades sur rue des deux bâtiments principaux.
|
état
|
établissement industriel désaffecté ; restauré
|
propriété
|
propriété de la commune
|
type d'étude
|
patrimoine industriel
|
rédacteur(s)
|
Decrock Bruno
|
référence
|
IA08000490
|
|
© Région Champagne-Ardenne
|
enquête
|
2009
|
date versement
|
2009/12/12
|
date mise à jour
|
2010/02/02
|
dossier en ligne
|
|
service producteur
|
Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
|
|