|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
tissage de coton Boigeol-Japy dit du Pont, puis Jean-Ernest Boigeol et Cie, puis Industrie textile de Lepuix-Gy
|
localisation
|
Franche-Comté ; Territoire de Belfort ; Lepuix
|
aire d'étude
|
Territoire de Belfort
|
adresse
|
R.D. 465
|
hydrographie
|
dérivation de la Savoureuse
|
dénomination
|
tissage
|
parties non étudiées
|
atelier de fabrication ; atelier de réparation ; salle des machines ; chaufferie ; cheminée d'usine ; bâtiment d'eau ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; bureau d'entreprise ; magasin de commerce ; pièce de stockage du combustible ; bief de dérivation ; conduite forcée ; garage
|
éléments remarquables
|
atelier de fabrication
|
époque de construction
|
3e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
|
année
|
1854 ; 1890 ; 1913 ; 1914 ; 1954
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
En 1854-1855, Ferdinand Boigeol achète deux moulins aux sieurs Ruez et Romain et fait bâtir sur les terrains attenants un tissage mécanique, dit tissage du Pont. Le site avait déjà été occupé par une fonderie de minerai d'argent et de cuivre de 1563 à 1635, puis par une usine métallurgique de 1656 à 1733. A la mort de Mme Boigeol mère en 1876, le tissage du Pont, ainsi que celui de la Papeterie et la filature de la Fonderie (Lepuix) , reviennent à Charles et Fernand Boigeol, sous le nom Boigeol-Japy, SARL créée en 1878. Le tissage connaît entre 1890 et 1897 une première série d'agrandissements : extension du bâtiment d'eau et de la salle des machines pour l'implantation de la nouvelle machine à vapeur, construction de bâtiments abritant les nouvelles chaudières et les soutes à charbon, d'un atelier à charpente métallique accueillant les machines à parer, ainsi qu'un immeuble servant au logement des ouvriers, du contremaître (1913) et de salle de répétition de la fanfare de l'usine. Au tout début du 20e siècle, deux nouveaux ateliers de fabrication sont construits : l'un, servant aux opérations d'ourdissage et de bobinage, est complété par des bureaux ; l'autre, abritant une vaste salle de tissage en rez-de-chaussée couverte de sheds, est construit au sud de l'atelier de fabrication originel. Le logement patronal semble également dater du début du siècle. En 1914, l'atelier de tissage en rez-de-chaussée est prolongé vers l'ouest, et une turbine Francis mise en place à côté de la machine à vapeur. Celle-ci est supprimée en 1920-1921, au moment où l'installation d'un moteur électrique de 200 ch, partiellement alimenté par la turbine, assure l'essentiel de la force motrice de l'usine. Un couloir, dit couloir des câbles, distribue cette force motrice par d'immenses poulies et courroies à 9 lignes de transmission disposées dans l'atelier de fabrication en rez-de-chaussée. Ce dernier est agrandi de trois travées de sheds à la même époque. En 1930, Jean Boigeol regroupe le tissage au sein de la société Jean-Ernest Boigeol et Cie. En 1937, les Etablissements Saillez, fondés au Thillot (88) en 1926, rachètent le tissage et créent la SARL Industrie Textile de Lepuix-Gy. Un atelier de réparation et un magasin de stockage de pièces détachées sont construits contre le couloir des câbles en 1954. Le moteur électrique est arrêté en 1957 : les deux turbines sont couplées à des alternateurs, qui fournissent l'électricité nécessaire aux métiers automatiques, équipées de moteurs individuels. Les chaudières à charbon de la machine à vapeur ont servi jusqu'en 1968 pour la production de vapeur. Un magasin de vente, aménagé à une date indéterminée, est ouvert jusqu'en 1985. La SARL est supprimée en 1967, et l'usine rattachée à la maison-mère, dénommée Tissage Mouline Thillot, de qui elle dépend désormais. L'usine ferme ses portes en 1987 ; les bâtiments sont achetés par le conseil général en 1990. Un projet d'implantation de musée de l'industrie sous-vosgienne est depuis à l'étude, les bâtiments servant pour l'instant de conservatoire de machines de l'industrie du Territoire de Belfort. Une chaudière et une machine à vapeur verticale de 30 ch, ainsi qu'une turbine de 20 ch, installées en 1856. Mise en service d'une usine à gaz en 1878. Une machine à vapeur horizontale de 200 ch et deux chaudières E. Scheidecker et R. Koehl (Lure-Thann) installées en 1896-1897, et deux turbines Francis installées en 1914 (70 ch) et 1928-1929 (100 ch). Un moteur électrique de 200 ch installé en 1920-1921 remplace la machine à vapeur. Présence de 424 métiers (sur 4 niveaux) en 1863, 416 métiers en 1937 (ainsi qu'une encolleuse Ruti en 1938) , achat de 96 métiers automatiques SACM en 1950, 290 métiers automatiques SACM attestés en 1965, 180 métiers en 1982 et 95 en 1987. En 1999 subsistent cinq métiers à tisser SACM et une canetière. 165 ouvriers en 1857, 250 en 1863, 460 en 1897, 120 en 1937, 71 en 1943, 184 en 1950, 90 en 1965, 5 9 en 1975, 25 en 1982, 8 en 1986 ; grèves en 1899 et 1903 (94 jours).
|
description
|
L'atelier de fabrication (1854-1855) possède deux étages carrés, un étage de comble et est couvert d'un toit à longs pans avec demi-croupe. Les autres ateliers de fabrication sont en rez-de-chaussée, avec charpente métallique, couverts de sheds ou de toits à longs pans. Tous les bâtiments, à l'exception de l'atelier de réparation en parpaing de béton et charpente en bois, sont en moellon de grès enduit.
|
étages
|
2 étages carrés ; étage de comble
|
escaliers
|
escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours sans jour ; en maçonnerie
|
gros-oeuvre
|
grès ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton
|
couverture (type)
|
shed ; toit à longs pans ; appentis ; croupe ; demi-croupe
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique ; verre en couverture
|
couvrement
|
charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
|
état
|
établissement industriel désaffecté ; mauvais état
|
propriété
|
propriété du département
|
type d'étude
|
patrimoine industriel
|
rédacteur(s)
|
Favereaux Raphaël
|
référence
|
IA90000016
|
|
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
|
enquête
|
1999
|
date versement
|
2002/03/08
|
date mise à jour
|
2008/12/18
|
crédits photo
|
Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
|
|
|
dossier en ligne
|
|
|