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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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tissage de coton Erhard puis Manufacture de Rougemont, puis usine de petite métallurgie Filiac
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localisation
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Franche-Comté ; Territoire de Belfort ; Rougemont-le-Château
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aire d'étude
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Territoire de Belfort
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adresse
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24 rue Jean Moulin
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hydrographie
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dérivation de la Saint-Nicolas
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dénomination
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tissage ; usine de petite métallurgie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; atelier de réparation ; bâtiment d'eau ; magasin industriel ; local du comité d'entreprise ; logement ; logement de contremaître ; logement patronal ; bureau d'entreprise ; cantine ; conciergerie ; vestiaire ; transformateur (abri) ; bief de dérivation ; garage ; ferme ; lavoir ; poulailler
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époque de construction
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2e quart 19e siècle (détruit) ; 4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1846 ; 1907 ; 1983 ; 1986
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auteur(s)
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Tournesac (entrepreneur) ; Duvillard (?, architecte) ; Seltzer (?, architecte) ; Schule (?, architecte)
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historique
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En 1845, Victor Erhard fait part aux autorités de son intention d'établir un tissage mécanique de 200 métiers sur un terrain qu'il vient d'acheter. Vraisemblablement construit peu après, le tissage comprend un atelier de fabrication où les métiers devaient être actionnés par une roue hydraulique. Dès 1847 néanmoins, un arrêté préfectoral autorise M. Erhard à faire usage d'une machine à vapeur pour servir de moteur auxiliaire à la roue. Le tissage est approvisionné depuis 1859 par une filature construite par la société à Masevaux (68). Au début du 20e siècle (vers 1906 ?) , l'usine connaît une extension vers le sud par la construction de nouveaux ateliers de fabrication en rez-de-chaussée couverts de sheds. En 1907-1908 est édifiée une nouvelle salle des machines par l'entrepreneur belfortain Tournesac. Vers 1914, la production comprend des calicots, des croisés ordinaires et croisés chaînes doubles, satins, percales, ottomans, reps, brillantes et draps de coton. Une société anonyme dénommée Filatures et Tissages Victor Erhard, et dont le siège social est à Masevaux, est créée en 1925. La fin de la Seconde Guerre mondiale favorise un nouvel essor, mais la crise du textile provoque la vente de la filature de Masevaux en 1955. La société s'associe avec le tissage de La Côte (70) et les forges et tréfileries de Conflandey (70) , avec qui elle se lance dans la fabrication de la toile métallique à usage industriel. Le tissage du coton est abandonné en 1958. En 1976, la production atteint 2500 tonnes et s'étend de la toile métallique aux bobines de fils, du treillis aux différents fils galvanisés ou plastifiés. L'atelier de fabrication à étages est détruit par un incendie en 1980. Il laisse la place en 1983 à un bâtiment abritant un magasin industriel, des vestiaires et le local du comité d'entreprise. Cette même année, un nouvel atelier de réparation et un entrepôt industriel sont reconstruits, tandis qu'un atelier de fabrication et un réfectoire sont édifiés en 1986. Le logement patronal aurait été édifié vers 1891 par l'architecte alsacien Duvillard, et peut-être remanié au début du 20e siècle par les architectes mulhousiens Seltzer et Schule ; il a été vendu en 1968. L'entreprise change plusieurs fois de nom : Manufacture de Rougemont (Anciens Ets V. Erhard) en 1967, puis Manufacture de Rougemont en 1969, avant d'être transformée en SARL en 1975. Appelée Filiac depuis 1994, elle a progressivement délaissé le tissage de la toile métallique (les 4 derniers métiers ont été arrêtés en 1998) pour se tourner vers la production de fil d'acier, cuivre ou laiton, recuit, gainé ou non, et de treillis soudés. La production mensuelle avoisine les 100 tonnes. Présence d'une chaudière et d'une machine à vapeur de 15 ch en 1846 ; d'une chaudière, d'une machine à vapeur de 40 ch et de turbines en 1859. Une machine à vapeur et une dynamo de marque SACM sont installées vers 1907. 476 métiers à tisser fonctionnent en 1927, 42 métiers pour la toile métallique en 1987 (dont quatre de marque Jaeger en 1998). Existence d'une turbine Francis couplée à un alternateur Gramme et équipée d'un régulateur Goulut-Borne (Luxeuil, 70). 167 hommes et 218 femmes en 1914, 180 ouvriers en 1939, 100 en 1960, 150 personnes en 1952 et 1976, 44 en 1999.
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description
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L'atelier de fabrication, en rez-de-chaussée, est construit en moellon de lave et de grès, avec enduit partiel, couvert de sheds en tuile mécanique. Les ateliers de réparation et la menuiserie sont en moellon, avec charpente en bois et essentage de planches, couverts de toits à longs pans et demi-croupe. Le logement de contremaître et le bureau sont en moellon enduit, avec un étage de comble. L'entrepôt industriel est couvert en ciment amiante. La ferme abrite une écurie, une remise, un bûcher, un chenil et deux logements. Elle est bâtie en moellon de lave, avec enduit et essentage de tôle, pourvue d'un étage carré, d'un toit à longs pans couvert en tuile mécanique et d'un toit en pavillon couvert d'ardoise. Le lavoir et le poulailler sont en brique, avec un toit à croupe. Le logement patronal, en pierre de taille et moellon de grès enduit, possède un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble, avec un toit à longs pans brisés, croupe et demi-croupe, et un toit en pavillon, le tout couvert d'ardoise.
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étages
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sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
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gros-oeuvre
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grès ; lave ; moellon ; pierre de taille ; béton ; parpaing de béton ; brique ; essentage de tôle ; essentage de planches
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couverture (type)
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shed ; toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; demi-croupe ; toit en pavillon
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; fer en couverture ; verre en couverture ; ardoise
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couvrement
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charpente en bois apparente
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA90000001
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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1999
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date versement
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2002/03/08
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date mise à jour
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2008/12/18
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crédits photo
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Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
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dossier en ligne
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