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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Tannerie Bisch, puis Tissage Mécanique de Rosheim, moulin Mattenmühl, usine de petite métallurgie Adam, usine de matériel d'équipement industriel Rafflenbeul, puis Holweg
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Rosheim
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aire d'étude
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Rosheim
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lieu-dit
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Mattenmuehl
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adresse
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01, 02 rue de Bischoffsheim ; 010 avenue du Général Leclerc
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hydrographie
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Rosenmeer
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dénomination
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tannerie ; moulin à tan ; moulin ; tissage ; usine de petite métallurgie ; usine de matériel d'équipement industriel
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; salle des machines ; chaufferie ; magasin industriel ; transformateur (abri)
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époque de construction
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4e quart 16e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1577 ; 1808 ; 1899 ; 1924 ; 1971 ; 1976
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le site occupé jusqu'en 1993 par les Ets Holweg est triple. On distingue en effet trois parties bien distinctes, réunies tardivement sous l'égide des Ets Holweg, qui se répartissent de part et d'autre de la rue de Bischoffsheim. En 1829, au moment de l'établissement du cadastre napoléonien, la partie occidentale du site est occupée par une tannerie exploitée par Nicolas Bisch. Implantée au bord du ruisseau Rosenmeer, elle a peut-être été fondée en 1808, millésime porté sur le linteau d'une porte du sous sol, percée sur l'élévation méridionale. En 1844, l'établissement est transmis à Nicolas Bisch fils. Il est réglementé par un arrêté préfectoral du 7 septembre 1861 qui mentionne la présence, sur place, d'un moulin à tan. Emile Bisch devient propriétaire de l'usine en 1881. L'activité de tannerie est attestée jusqu'en 1889. Par la suite, les bâtiments sont réaffectés à un usage agricole et sont acquis par Joseph Wagner vers 1894. En 1899, une société textile, Rosheimer Mechanische Bundweberei Aktiengesellschaft, se rend acquéreur du site et fait édifier un tissage ainsi qu'une salle des machines et une chaufferie au nord de la tannerie initiale. Celle-ci sert d'habitation et les dépendances sont utilisées comme magasin industriel. L'activité textile débute le 15 décembre 1899. En 1948, la société qui exploite l'établissement change de raison sociale et devient le "Tissage Mécanique de Rosheim" avec à sa tête Félix Alexandre. La partie orientale du site est composée de deux implantations distinctes. Les parcelles situées au nord et à l'est sont acquises en 1928 par la société "Gustave Rafflenbeul", filiale d'une société éponyme de Schweln en Allemagne. Celle-ci, spécialisée dans la construction de machines de cordonnerie, y édifie des ateliers vraisemblablement à la fin des années 1920. Les 19 mars 1945, les bâtiments et les machines de la société Rafflenbeul sont mis sous séquestre, puis loués à compter du 3 septembre 1945 aux "Ateliers de Construction Mécanique C. & A. Holweg" de Strasbourg qui produisent des machines de papeterie et d'imprimerie. En 1949, ces derniers se rendent acquéreurs de l'ensemble, par adjudication. Ils construisent alors de nouveaux ateliers sur le site. Cette nouvelle unité est agrandie en 1971 puis en 1976. Par ailleurs, les Ets Holweg rachètent, en 1952, une seconde usine située au sud-est de l'emprise de la société Rafflenbeul. Il s'agit de l'ancien moulin appelé Mattenmühl (peut-être fondé en 1577 si l'on s'en tient à la date portée sur le linteau qui a été conservé après démolition) reconverti en atelier mécanique par Charles Adam, en 1924. Enfin, en 1961, les Ets Holweg acquièrent le tissage situé de l'autre côté de la rue après l'arrêt de l'exploitation au cours des années 1950. Dès lors, le site ne fait plus qu'un et est exploité jusqu'en 1993. A l'abandon suite à un dépôt de bilan de la société Holweg, les bâtiments font l'objet d'un permis de démolir pour laisser place à un programme résidentiel. En 1903, le tissage emploie 84 ouvriers. En 1971, les Ets Holweg comptent 210 salariés, 126 en 1979 et 153 en 1992.
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description
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Le site se compose, dans sa partie ouest, de l'ancienne tannerie bordée de remises et de l'ancien tissage flanqué au sud de la salle des machines et de la chaufferie. A l'est se développent les ateliers de facture plus moderne, édifiés en plusieurs phases après la Deuxième Guerre mondiale. La tannerie, construite en moellons non enduits sur un soubasement en blocs de grès moulurés, comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît. Le toit est à longs pans avec demi-croupes et tuiles plates. Les encadrements rectangulaires des fenêtres sont en grès rose. L'élévation sud est percée en sous-sol d'une porte partiellement murée dont le linteau porte le millésime 1808. Le tissage, au nord de la tannerie, se compose de 8 travées de sheds en rez-de-chaussée, soutenues par 7 files de 4 poteaux en fonte. Construit en moellons de grès enduits sur soubassement en blocs de grès assisés, il est couvert en tuiles mécaniques et verre sur les versants nord des sheds. Les pignons sont ajourés d'oculi circulaires cernés de briques. Ce tissage est flanqué au nord d'un atelier en rez de chaussée, construit en maçonnerie enduite et couvert de longs pans en tuiles mécaniques. Au sud est accolée l'ancienne chaufferie avec, placée en retour d'équerre, l'ancienne salle des machines. La chaufferie, prolongée à l'est par une construction plus récente, présente une élévation sud rythmée par 3 baies en plein cintre avec encadrement en briques et appuis saillant en grès. La salle des machines à un étage carré, présente des élévations ordonnancées à quatre travées avec baies de même facture que celles de la chaufferie. Construite en moellons de grès, elle est couverte d'un toit à longs pans en tuiles mécaniques. Les ateliers implantés sur la partie orientale du site se composent de trois sections en rez-de-chaussée. La première, composée de 10 travées de sheds, est flanquée à l'ouest d'un corps de bâtiment en longs pans et tuiles mécaniques, surmontés de trois lanterneaux à claire voie. Un acrotère couronne l'ensemble des élévations en maçonnerie enduite de cet ensemble et lui confère son unité. Les sheds, en tuiles mécaniques et vitrage au nord, sont soutenus par des poteaux métalliques. La seconde section, couverte d'un toit en terrasse, dispose d'une ossature métallique hourdée de maconnerie enduite. La dernière section, à l'est, est de même facture avec une couverture à longs pans en ciment amiante. Un transformateur se dresse au sud de ces ateliers.
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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grès ; brique ; métal ; fonte ; moellon ; maçonnerie ; pan de métal ; enduit ; enduit partiel
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couverture (type)
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toit à longs pans ; terrasse ; demi-croupe ; lanterneau
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couverture (matériau)
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tuile plate ; tuile mécanique ; verre en couverture ; ciment amiante en couverture
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typologie
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baie en plein-cintre
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état
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détruit après inventaire
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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opération d'urgence
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rédacteur(s)
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Schwarz Frank
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référence
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IA67007861
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© Inventaire général
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enquête
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2006
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date versement
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2008/05/17
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date mise à jour
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2013/09/05
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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