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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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tour ; maison
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Gers ; Lectoure
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aire d'étude
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Lectoure
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adresse
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94 rue Nationale
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destinations successives
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remise ; logement
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dénomination
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tour ; maison
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e moitié 13e siècle (?) ; 1ère moitié 14e siècle (?) ; 3e quart 16e siècle
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siècle détail
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17e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Cette maison est l'une des rares maisons lectouroises à rez-de-chaussée voûté, et la seule de ce type connue à ce jour ayant presque conservé son élévation d'origine. Par la forme des baies du rez-de-chaussée et par ses deux arcades aveugles, on peut la rapprocher de la maison des n°65 et 67 de la même rue, datée par dendrochronologie entre 1292 et 1299. L'édifice se prolongeait au sud, avec peut-être une partie moins haute, comme à la Tour d'Albinhac. L'édifice connait une campagne d'embellissement peu après 1567 puisque, selon une analyse dendrochronologique, le plafond peint du second étage date de cette période. Par le choix de la mise en oeuvre de la brique et de la pierre et d'après le type de plafond, on peut dater du XVIIe siècle l'aile sud-est contenant l'escalier. Le dessin de l'élévation nord attribué à Eugène Camoreyt (1841-1905) expose deux arcades aveugles presque intégralement cachées aujourd'hui, ainsi que la croisée et le tympan plein de la grande baie du second étage, aujourd'hui disparus. Entre 2012 et 2014, au second étage, le vestige de traverse de la demi-croisée a été enlevé et le plafond a été presque entièrement détruit. Le remplissage de brique supposé être la trace d'une cheminée ancienne a aussi été remplacé par un remplissage de pierre. Aujourd'hui, seule l'élévation nord de la tour est bien visible de l'extérieur.
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description
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L'édifice de plan quasi carré est parallèle à la rue et sa hauteur est estimée à 13 mètres environ. Les étages sont desservis par des escaliers situés dans une aile perpendiculaire à l'édifice, construite au sud-est. L'aspect extérieur de cette aile construite en brique est soigné : le bandeau de pierre séparant les deux niveaux double le bandeau d'appui des fenêtres du second étage. L'aile était éclairée à l'ouest par des fenêtres aujourd'hui murées, à encadrement faisant alterner pierres de taille et brique. Elle donne directement dans le premier étage alors qu'elle ouvre au second sur un couloir longeant l'élévation sud de la tour. Ce couloir est couvert comme l'aile, par un plafond constitué de minces solives très rapprochées. Le rez-de-chaussée est constitué d'une voûte en berceau brisé haute de 6 mètres, divisée en son milieu par un arc doubleau. Des fenêtres en plein cintre sont percées dans les élévations ouest et est, en hauteur. Le parement extérieur de l'élévation nord est agrémenté de deux arcades quasi aveugles. La partie de mur située sous l'arcade ouest est percée de deux jours rectangulaires ébrasés. Celle située sous l'arcade orientale est percée d'un même jour et d'une large porte en plein cintre. Le second étage n'a jamais été éclairé qu'au nord. Il s'agit d'une grande croisée centrale et d'une demi-croisée à l'est, toutes deux ébrasées, ayant perdu leurs divisions de pierre, à soubassement plein faisant office de garde-corps. Le tympan de la croisée manque mais un larmier de forme ogivale la protège toujours. L'élévation sud compte un placard mural à l'est et une niche ogivale (d'évier ?) à l'ouest. La partie centrale de l'élévation est occupée par une porte aménagée dans un remplissage de forme pyramidale, en pierre. Un tel remplissage pourrait avoir suivi l'arrachement de la hotte d'une cheminée antérieure au XVe siècle. La conservation d'une partie en pierre du conduit tout en haut de la forme pyramidale conforte cette hypothèse. Une cheminée en brique, très simple (XVIII ou XIXe ?) est adossée à l'élévation ouest. Le plafond à la française, en chêne, se compose de deux poutres maîtresses orientées nord-sud sur lesquelles reposent des solives et des planches réunies par des couvre-joints. Les élévations est et ouest comportent des corbeaux en quart de rond soutenant les poutres de rive. La maçonnerie de la moitié supérieure des pignons de la tour est remaniée. Les vestiges d'ouvertures ébrasées dans la moitié inférieure font penser qu'un troisième étage a existé. La frêle charpente de l'édifice est constituée de nombreux bois en remploi. La dendrochronologie nous permet d'ajouter que ces bois ont été abattus à diverses époques. Cependant, ils ont pu être pris sur place.
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étages
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sous-sol ; 2 étages carrés
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille ; moellon ; brique
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décor
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peinture (étudiée dans la base Palissy)
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état
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remanié
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propriété
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propriété privée
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site protégé
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ZPPAUP
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Prost Gaëlle
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référence
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IA32001032
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© Ville de Lectoure ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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1979
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date versement
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2016/10/04
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dossier en ligne
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