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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine de construction aéronautique appelée l'Arsenal, puis Société des Moteurs Gnome et Rhône, puis usine de construction automobile de l'Atelier Central des Automobiles de l'Air, puis SAVIEM, puis RVI
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localisation
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Limousin ; Haute-Vienne ; Limoges
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aire d'étude
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Limoges
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lieu-dit
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le Poudrier
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adresse
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72 route du Palais
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dénomination
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usine de construction aéronautique ; usine de construction automobile
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; bâtiment administratif d'entreprise ; bureau d'études ; cheminée d'usine ; château d'eau ; laboratoire d'essais ; conciergerie ; école professionnelle ; cantine ; infirmerie ; remise de matériel d'incendie ; garage de réparation automobile
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époque de construction
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2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
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année
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1839 ; 1950 ; 1956 ; 1966 ; 1974
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auteur(s)
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Société des Grands Travaux en Béton Armé (architecte) ; Geay Henri (architecte) ; Société Dumez (entrepreneur) ; Ballot Léon (architecte) ; Tharaud Georges (architecte) ; Constructions Métalliques de Civray (entrepreneur) ; Renaudat Marcel (entrepreneur)
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historique
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En 1939 est implanté sur ce site une usine de construction aéronautique dépendant de l'Armée de l'Air et spécialisée dans la réparation des moteurs d'avion : Atelier de Réparation de l'Armée de l'Air, qui devient en 1940 l'Atelier Industriel de l'Air. Les bâtiments sont conçus et réalisés par la Société des Grands Travaux en Béton Armé (Paris - 75) pour la plupart, et certains par l'architecte parisien Léon Ballot. Les châteaux d'eau ont été construits par la société Le Ciment Armé Demay Frères de Reims (51). Les bâtiments administratifs sont l'oeuvre de l'architecte limougeaud Henri Geay, associé à l'entrepreneur Dumez. Le site prend ensuite l'appellation d'Arsenal. En 1943 les ateliers sont loués à la Société des Moteurs Gnome et Rhône qui est spécialisée dans la construction de moteurs d'avion. L'usine est bombardée à deux reprises, détruisant aux trois-quarts les installations en février 1944, et stoppant totalement l'activité en juin 1944. En 1945, la société Gnome et Rhône, alors nationalisée sous le nom de Société Nationale d'Etudes et de Construction de Moteurs d'Avions (la S.N.E.C.M.A.) , quitte le site. Les ateliers sont repris par l'Atelier Central des Automobiles de l'Armement, devenus l'Atelier de Construction de Limoges en 1956. En 1950 la Direction des Etudes et Fabrication d'Armement procède à la reconstruction du site, où sont fabriqués et réparés des moteurs de véhicules blindés ; une école professionnelle et de nouveaux bancs d'essai sont ajoutés en 1956. Divers architectes et entreprises participent à la reconstruction : l'architecte Georges Tharaud (Limoges) , la Société de Construction Métallique de Civray (Bordeaux - 33) , etc. La baisse de commandes et la réorganisation de la production d'équipements militaires entraînent, en 1964, la cession du site à la Société Anonyme de Véhicules Industriels et d'Equipements Mécaniques (S.A.V.I.E.M.) , qui y transfert ses ateliers de Saint-Ouen (93). La production s'oriente alors vers la construction de moteurs, boîtes de vitesse, ponts et suspensions pour camions et autocars, tout en poursuivant la construction et la réparation de moteurs de chars. La production militaire passe de 87 % à 40% entre 1964 et 1967. Pour répondre à un essor rapide de l'activité, de nouveaux ateliers et un troisième château d'eau sont édifiés en 1966 et 1974. En octobre 1978, Renault Véhicules Industriels se substitue à la S.A.V.I.E.M.. L'entreprise vendue en 2000 à Volvo, prend le nom de R.V.I. Truck. Fin 2003, une nouvelle unité industrielle, accueillant l'activité Echange Standard, doit voir le jour dans la zone d'activité nord à Limoges, en complément des ateliers de l'Arsenal. Il subsiste deux des 4 générateurs à vapeur, d'une capacité de 204 m3, construits en 1939 par Babcock et Wilcox. Ces ateliers emploient 800 personnes en 1943, 900 en 1946, 1230 en 1964, 1630 en 1968, 2800 en 1976, 1500 en 1989, un millier en 2003.
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description
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Les ateliers construits en 1939 sont en béton armé, couverts de sheds à pans légèrement courbes, en voile mince, recouverts de matériaux synthétiques. Les ateliers touchés par les bombardements de 1944 ont été reconstruits à l'identique. Néanmoins le béton a été remplacé par du métal à divers niveaux (uniquement pour les sheds ou pour la totalité de la structure porteuse). Les matériaux de remplissage sont divers : parpaings, briques creuses. Les bâtiments sont organisés suivant trois grands alignements, fermés au sud-ouest par un atelier transversal, et ceinturés par quelques ateliers épars. Certains ateliers sont couverts de toits-terrasses. L'ancienne chaufferie, initialement couverte d'une terrasse, fut reconstruite avec des sheds couverts en tuile mécanique. Elle est dotée d'une cheminée de 60 m environ en béton armé du type Monnoyer, à éléments préfabriqués. Les bâtiments administratifs sont tous composés d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré. Certains ont un étage de soubassement pour compenser la déclivité du terrain. Ils sont en béton armé, couverts de toits terrasses. Les matériaux de remplissage sont les mêmes que pour les ateliers, auxquels il faut ajouter des moellons en pierre enduits pour certains soubassements. Ils sont percés de grandes baies rectangulaires, aux encadrements de béton fins et saillants, peints en blanc. Les murs sont surmontés d'importantes corniches en béton peint en blanc. Les murs sont couverts d'un crépi de couleur grise. Le plan du bâtiment de la direction, implanté dans l'axe de la rangée centrale des ateliers, a été conçu pour évoquer la forme d'un avion : les angles des extrémités du corps principal, vitrées, sont traités en courbe ; l'aile implantée perpendiculairement au centre de la façade postérieure évoque par son plan masse un fuselage et son empennage. Les bancs d'essai des moteurs construits en 1939 et 1956, implantés en bordure de Vienne, sont surmontés de conduits de ventilation de section carrée, dont la forme courbe rappelle celle des manches à air de marine. Ils sont reliés par souterrain aux ateliers de fabrication. Les 2 châteaux d'eau, à 1 et 2 compartiments, d'une capacité de 200 m3, mesurent 26 et 35 mètres de haut. Les ateliers construits en 1966 et 1974 sont à structure métallique, bardée de tôles nervurées. L'un est en rez-de-chaussée, l'autre à un étage carré. Ils sont couverts de sheds.
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plan
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plan régulier
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étages
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étage de soubassement ; 1 étage carré
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gros-oeuvre
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pierre ; moellon ; enduit ; béton ; béton armé ; parpaing de béton ; métal ; brique ; essentage
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couverture (type)
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terrasse ; shed
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couverture (matériau)
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matériau synthétique en couverture ; béton en couverture
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel (enquête partielle, commune de Limoges)
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rédacteur(s)
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Pillet Frédéric
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référence
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IA87000263
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© Inventaire général ; © Ville de Limoges
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enquête
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2003
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date versement
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2004/01/22
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date mise à jour
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2012/01/12
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crédits photo
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Pillet, Frédéric - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Limousin - Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel 27 boulevard de la Corderie 87031 Limoges Cedex - 05 87 21 20 95 ou 05 87 21 20 90
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