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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique, puis filature de laine, puis laiterie industrielle, actuellement usine de matériel agricole
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localisation
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Franche-Comté ; Haute-Saône ; Renaucourt
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oeuvre située en partie sur la commune : Mont-Saint-Léger
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aire d'étude
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Haute-Saône
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lieu-dit
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Fourneau (le)
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hydrographie
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Gourgeonne (dérivation de la)
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destinations successives
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filature ; laiterie industrielle
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dénomination
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usine métallurgique ; usine de matériel agricole
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; magasin industriel ; pièce de stockage du combustible ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; bief de dérivation
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époque de construction
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4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
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année
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1793 ; 1822
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auteur(s)
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Chognard Claude-Etienne (architecte)
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historique
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En août 1767, le marquis de Villervaudey est autorisé à établir un haut fourneau dans sa seigneurie de Renaucourt. Le devis est fourni par l'architecte vésulien Claude-Etienne Chognard en 1775, et le haut fourneau est construit l'année suivante sur la Gourgeonne, à l'emplacement d'un ancien moulin seigneurial. Le fief et le haut fourneau sont acquis en 1779 par Richard Mongenet pour 140 000 livres. Affermé par le maître de forges Claude-Pierre Dornier, l'établissement produit 900 milliers de fonte en 1788. Acquis par ce dernier, il est loué en 1809 par sa veuve Catherine Rochet à la famille Pochet. Construit à l'ouest du haut fourneau, le logement patronal conserve une plaque de cheminée datée 1793. Une pierre de taille, gravée d'un cartouche, est placée sur le mur nord de la halle à charbon. Partiellement bûché, elle conserve toutefois l'inscription "posée le 1er novembre 1822". L'ordonnance royale du 14 avril 1843 autorise le maintien de l'usine à fer, consistant en un haut fourneau et deux patouillets. Un bâtiment servant de grange, écurie et remise est construit au milieu du 19e siècle à l'est, sur la commune de Mont-Saint-Léger. Acquise en 1859 par le maître de forges César Dufournel, l'usine ferme ses portes en 1867. La demeure du maître de forges et ses dépendances sont achetées en 1869 par les époux Huvelin-Estignard, alors que les bâtiments industriels deviennent la propriété de François Pruniaux en 1875. Ce dernier y implante vers 1880 une filature de laine (et/ou tissage ?) , qui cesse son activité vers 1890. Les bâtiments sont alors acquis en 1892 par Maurice Huvelin, et convertis en bâtiment agricole en 1898. Une laiterie y est attestée en 1905. Stanislas Estienney acquiert l'ensemble du site en 1923 et y implante son entreprise de construction de matériel agricole. Implantée au village depuis 1838, elle est spécialisée dans la fabrication de batteuses, connue sous la marque Estienney-Ménétrier. L'édifice qui abritait l'ancien haut fourneau aurait été détruit (par incendie ?) en 1950, et remplacé par l'actuel atelier de fabrication. Partiellement détruite, la halle à charbon est réaménagée. Divers ateliers sont construits au sud dans les années 1950 et 1960. L'usine arrête la production de batteuses vers 1960 et s'oriente vers la fabrication sur demande, la réparation et la vente de matériel agricole. Deux entreprises implantées sur le site poursuivent aujourd'hui la même activité. La maison du régisseur et un logement ouvrier ont été détruits en 1994 et 1998. En 1833, la soufflerie à pistons du haut fourneau est mue par une roue hydraulique. L'usine consomme 1480 m3 de mines claires, 5300 m3 de charbon et produit 700 à 800 t de fonte par an. En 1852, Dufournel et de Tricornot demandent l'autorisation d'utiliser une chaudière à vapeur et une machine de 16 ch. Deux turbines à axe vertical sont en place en 2008. En 1839, la marche du haut fourneau requiert 8 ouvriers, 1 femme et 2 enfants en interne, 40 ouvriers pour la fabrication et l'approvisionnement en charbon de bois, et 30 pour l'extraction et le lavage du minerai. L'usine de construction de matériel agricole emploie une vingtaine de personnes dans les années 1950, et une cinquantaine en 1989.
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description
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Quoique remaniée et amputée de sa partie orientale, la halle à charbon est bâtie en moellon de calcaire enduit, couverte d'un toit à demi-croupes, en tuile plate et tuile mécanique. Le logement ouvrier construit à l'est est en moellon de calcaire, à étage de comble et étage de soubassement, toit à demi-croupes et tuile plate. Les ateliers et entrepôts construits dans la seconde moitié du 20e siècle sont en parpaing de béton ou brique creuse et enduit, et toits à longs pans et appentis couverts en tôle. Le logement patronal se compose d'un corps de bâtiment central, à un étage carré, couvert d'un toit à croupes, flanqué de deux pavillons coiffés d'un toit en pavillon en tuile plate.
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étages
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1 étage carré ; étage de soubassement ; étage de comble
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; brique creuse
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; toit en pavillon ; appentis
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate ; fer en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA70000359
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2008
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date versement
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2010/03/11
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2009
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dossier en ligne
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
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