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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine de papeterie Zuber Rieder et Cie, actuellement Papeterie Zuber Rieder et centrale hydroélectrique
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localisation
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Franche-Comté ; Doubs ; Boussières
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oeuvre située en partie sur la commune : Torpes
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aire d'étude
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Doubs
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adresse
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rue Ernest Zuber
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hydrographie
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Doubs (dérivation du)
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destinations successives
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centrale hydroélectrique
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dénomination
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usine de papeterie
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parties non étudiées
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aire de stockage du combustible ; hangar industriel ; cheminée d'usine ; atelier de conditionnement ; atelier de fabrication ; atelier de réparation ; aire des déchets ; entrepôt industriel ; bâtiment d'eau ; bureau d'entreprise ; pièce de séchage ; château d'eau ; chaufferie ; salle des machines ; magasin industriel ; étable à chevaux ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; magasin coopératif ; bief de dérivation
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époque de construction
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4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
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année
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1883 ; 1887 ; 1897 ; 1902 ; 1903 ; 1908 ; 1911 ; 1930 ; 1941
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Suite au rattachement de l'Alsace à l'Allemagne après la guerre de 1870, les industriels Zuber et Rieder, propriétaires de papeteries à Rixheim (68) et Roppenstwiller (68) , décident d'établir une usine de papeterie en territoire français. En 1880, ils achètent des terrains à Boussières et sur la commune voisine de Torpes, à proximité de la rivière du Doubs. Initialement prévue sur la commune de Torpes, l'usine est implantée sur celle de Boussières. Un barrage, établi en 1830 sur le Doubs par les Ponts et Chaussées, permet l'aménagement d'un bief de dérivation qui met en service un bâtiment d'eau équipé de trois turbines. Un accord avec la société du PLM prévoit de créer un embranchement ferroviaire pour la papeterie. Celle-ci ouvre ses portes en 1883 sous la dénomination Zuber Rieder et Cie. La matrice cadastrale mentionne à cette époque diverses constructions : conciergerie, bâtiment pour les employés (vestiaire ?) , réfectoire, machine à vapeur, deux chaudières verticales, un "salon de façonnage" et deux cheminées. Entre 1883 et 1887 sont construits deux cités ouvrières, dont une située à Torpes, un logement patronal, deux maisons de direction, une écurie et une conciergerie. L'usine produit à l'origine du papier à écrire à base de cellulose de paille et de tremble, ou de chiffon. Sa production annuelle est d'environ 1000 t à la fin du 19e siècle. Une "fabrique de cartonnage et d'impression", une "annexe au bâtiment à papier" et une "cité" sont édifiées en 1902, et une annexe des chaudières est achevée en 1903. Deux nouvelles cités, un "bâtiment de collage de pâte" et un magasin à papier voient le jour en 1908, et une maison de contremaîtres et un hangar sont bâtis en 1911. En 1913, la papeterie prend la dénomination de Crousaz, Gros et Zuber et Cie. En 1920, la production annuelle atteint 1200 t. Elle est principalement orientée vers le papier à écrire, avec la marque de cahier le Calligraphe, et les papiers spéciaux (papier gommé pour timbres-poste, tickets de loterie ou de télégraphe). De nombreux bâtiments sont détruits ou modifiés en 1930 : "hangar, maison, écurie, logement du cocher, bâtiment de fabrique à papier, de bouillissage des chiffons, de collage des pâtes, de la machine à vapeur, magasin à chiffons, chiffonerie et remise". La chaufferie et la cheminée auraient été reconstruites en 1932. Une nouvelle cité ouvrière, dite cité du Maroc, est édifiée route d'Abbans en 1941. En 1953, la société est transformée en société anonyme, sous l'appellation Gros, Zuber & Cie successeurs, puis Papeterie Zuber-Rieder SA en 1989. Au début des années 1990, deux cheminées sont détruites, la machine à vapeur et sa génératrice démontées. En 2008, la production annuelle est de 6500 t, répartie entre le papier de création (impression et écriture) , le papier de conservation et d'exposition, et le packaging de luxe. L'usine est aujourd'hui connue sous le nom de Papeterie Zuber Rieder. En 2002, le bâtiment d'eau a été cédé à la société Hydelec, qui exploite une centrale hydroélectrique produisant 500 kW par an. Une machine à papier Allimand est en activité en 1883. Elle est secondée par une deuxième machine, de même marque, au début du 20e siècle. Présence de trois turbines de type Francis et Kaplan en 1924. En 1978, il est fait mention d'une chaudière à vapeur de type Babcock et une autre de type Frickart. Une seule des trois cheminées est encore en place en 2009. Les deux machines à papier ont fonctionné simultanément jusque dans les années 1980, la première étant alors arrêtée et démantelée. Quatre piles raffineuses assuraient la fabrication de la pâte à papier. Les chaudières ont été construites par la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM) et les turbines réalisées par la société Berger André et Cie de Thann (68). La centrale hydroélectrique exploite trois turbines. Le magasin coopératif "La ménagère ouvrière" est créé en 1897 à Torpes. Il est à l'usage exclusif des ouvriers papetiers. La société institue dans le même temps une caisse de maladie et de retraite, une fanfare et des clubs de loisir. La papeterie emploie 250 ouvriers en 1883, 380 en 1923 et 280 en 1962. L'effectif est de 84 salariés en 2009.
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description
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L'ensemble des bâtiments est construit en moellon de calcaire enduit. Les ateliers et bâtiments de stockage sont couverts de toits à longs pans et de sheds, en tuile mécanique. L'atelier de raffinage et de préparation de la pâte est pourvu d'un niveau à entrevous en berceau segmentaire. Un bâtiment (ancien séchoir ?) est pourvu de trois étages carrés. La chaufferie est à ossature métallique ourdée de briques, charpente métallique et tuile mécanique en couverture. Les cités ouvrières, le logement patronal et les maisons de direction sont en moellon de calcaire enduit. Pourvue d'un lavoir, la cité ouvrière est composée de sept bâtiments à étage de comble, couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Chacun d'eux compte huit logements de deux pièces. La cité ouvrière édifiée à Torpes se compose de cinq bâtiments pourvus chacun d'un étage de comble et de toits à longs pans. Le magasin coopératif possède un étage carré et un toit à demi-croupes. Les maisons de la cité du Maroc sont bâties en parpaing de béton enduit, avec étage de soubassement et étage de comble, couvertes d'un appentis. Le logement patronal possède un étage carré et un étage de comble, et est couvert d'un toit en demi-croupes en tuile mécanique. Les deux maisons de direction possèdent un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble, et sont couvertes d'un toit à longs pans.
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étages
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3 étages carrés ; étage de comble ; étage de soubassement
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; brique ; parpaing de béton ; béton
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couverture (type)
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terrasse ; shed ; toit à longs pans ; appentis ; demi-croupe
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tôle ondulée ; verre en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
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propriété
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propriété d'une société privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël ; Huguenin-Vuillemin Léa
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référence
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IA25000593
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2009
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date versement
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2009/09/02
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date mise à jour
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2011/07/26
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crédits photo
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Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
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dossier en ligne
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
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