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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Moulins à foulon et à papier du Bras d'Argent, puis porcherie dite Elevage Quintinais, actuellement usine de produits agro-alimentaires Elquin
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localisation
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Bretagne ; Côtes-d'Armor ; Saint-Brandan
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aire d'étude
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Côtes-d'Armor
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lieu-dit
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le Bras d'Argent
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hydrographie
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le Gouët
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dénomination
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moulin à foulon ; moulin à papier ; porcherie ; usine de produits agro-alimentaires
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; bief de dérivation ; cour ; bureau d'entreprise
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époque de construction
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3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
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siècle détail
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3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
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année
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1853 ; 1861 ; 1864 ; 1939 ; 1942 ; 1973
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Un premier moulin à foulon est édifié en 1853 par M. Thuaux et est réglementé par arrêté préfectoral le 30 avril 1853 ; ses ouvrages hydrauliques consistent alors en un déversoir qui présente un débouché libre de 5 m et en un vannage de décharge de 4, 50 m de largeur. En 1861, M. Thuaux loue son usine à Mmes Micoin et Marie qui la transforme en moulin à papier. Souhaitant poursuivre le foulonnage des étoffes, M. Thuaux établit sans autorisation un nouveau moulin à foulon dans un édifice nommé la Baignoire situé juste en aval du précédent, sur le canal de fuite. A cette époque, le moulin à papier se compose de deux piles destinées au broyage des chiffons. En 1863, un canal est ouvert entre la papeterie mécanique et le moulin à fouler afin de libérer les eaux motrices de la papeterie et les conduire dans le lit principal du Gouët. En 1864, le moulin à papier est reconstruit par A. Micoin. En 1882, il devient la propriété d'H. de Gaudemont et de M. Simonet et est partiellement détruit en 1903. Il est ensuite transformé en maison et en écurie, et devient la propriété de Michel Francisque en 1908, tandis que le moulin à foulon est détruit en 1928. Le site du Bras d'Argent connaît alors un changement radical d'affectation. En 1931, Alfred Duault, directeur de la Brasserie Duault dans la commune voisine de Quintin (22) , créée un élevage de porcs destiné à utiliser les sous-produits de sa brasserie. Cette société, appelée Elevage Quintinais, constitue alors la plus grosse unité de France avec trois mille porcs. Le complément d'aliment est fabriqué sur place par une petite laiterie située à proximité. En 1939, l'entreprise s'oriente dans la transformation du porc destiné à la conserve et fait alors agrandir les ateliers. En 1942, l'usine de produits agro-alimentaires connaît une nouvelle campagne de construction. Après la Seconde Guerre mondiale et après avoir cédé ces deux activités initiales de porcherie et de laiterie, l'établissement se consacre à la salaison et à la fabrication de charcuterie. Il se modernise et entame plusieurs campagnes de construction dont une transformation complète en 1973. Cette année marque la disparition de la fabrication de conserves pour une spécialisation unique, celle de la charcuterie fraîche destinée à la vente à la coupe. La production concerne des produits de haute qualité tels que le jambon Label Rouge, uniquement fabriqué par onze sociétés en France. L'entreprise, désormais inscrite sous la raison sociale Elquin, fait aussi partie des cinq établissements bretons ayant le Label Bretagne pour la fabrication du pâté de campagne, du pâté de foie et du saucisson à l'ail. En 1980, l'usine représente 4000 m2 de surface de travail. La production est commercialisée, non seulement en Bretagne, mais aussi en région parisienne et sur le marché britannique. L'entreprise Elquin est toujours en activité. En 1861, le moulin à papier est actionné par deux roues hydrauliques verticales. En 1979, la société Elquin emploie cent-vingt-cinq salariés.
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description
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Il ne subsiste quasiment aucun élément architectural du site originel si ce n'est l'ancienne maison édifiée au début du 20e siècle à l'emplacement de la papeterie mécanique. Bâtie en moellons de granite, elle compte un étage carré couvert d'un toit à longs pans en ardoises. L'usine actuelle qui lui est accolée, de plan allongé, est entièrement bâtie en béton armé et en essentage de tôle. La rivière du Gouët longe le site, le vannage de décharge du moulin à papier est toujours en place.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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granite ; moellon ; béton ; béton armé ; enduit ; métal ; essentage de tôle
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couverture (type)
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toit à longs pans ; terrasse
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couverture (matériau)
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ardoise ; métal en couverture ; tôle ondulée
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typologie
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Moulin de type artisanal, de plan allongé, abritant souvent le logement du meunier à son extrémité (type A1).
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA22002294
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2004/09/03
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date mise à jour
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2011/07/26
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bretagne - Service chargé de l'inventaire Hôtel de Blossac - 6, rue du Chapitre 35044 Rennes Cedex - 02.99.29.67.67
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