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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Usine métallurgique dite les Forges du Hurtault, actuellement maison
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localisation
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Champagne-Ardenne ; Ardennes ; Signy-l'Abbaye
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aire d'étude
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Ardennes
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lieu-dit
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Hurtault (le)
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hydrographie
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Vaux (la)
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destinations successives
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maison
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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pièce de stockage du combustible ; logement d'ouvriers ; écurie ; bassin de retenue ; bief de dérivation
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époque de construction
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18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le Hurtault était l'un des plus importants établissements métallurgiques du département. Il fut créé en 1525 par Jean Regnesson, sur un terrain cédé par l'abbé de Signy à charge d'y établir une forge et un fourneau. Dès cette époque on y trouve : une forge à battre fer, fourneau, marteau et deux affineries. Exploité par la famille du fondateur durant le 16e siècle, il passe ensuite à Jean Robin, fermier général de l'abbaye cistercienne de Signy, en 1602, puis à son fils. A partir de 1670 et jusqu'en 1699, c'est Gérard Coulon qui afferme l'usine, ainsi que celle du Bois-Martin. Il fait d'ailleurs doubler le haut fourneau vers 1685. C'est au Hurtault que l'on fond de nombreuses munitions d'artillerie ainsi qu'une partie des tuyaux destinés aux fontaines du parc de Versailles. Au cours du 18e siècle, il conserve sa spécialité des fontes moulées et fournitures d'artillerie, notamment pour la compagnie des Indes. Lors de la Révolution, l'usine, vendue comme Bien National, est rachetée par les frères Desliars et Joseph Alexis Poulain, maître de forges de Boutancourt. Elle passe ensuite à Pierre Louis Hivert, puis est rachetée en 1806 par le grand maître de forges de Thiérache, Léopold Augustin Raux. Ce dernier fait, en 1812, une demande de maintien du Hurtault, qui comprend alors deux hauts fourneaux dans le même bâtiment, une forge, une batterie de boulets à deux marteaux, trois magasins aux fers, etc. L'ensemble était actionné par six roues hydrauliques. A la mort du propriétaire en 1815, l'usine passe à son petit-fils Augustin Barrachin qui l'exploitera jusqu'en 1883. Dans les années 1880, les deux fourneaux sont éteints et remplacés par deux cubilots pour faire de la fonte de seconde fusion. L'établissement fonctionnera en moulerie jusqu'au début du 20e siècle. Actuellement le site est reconverti en maison. De nos jours, subsistent la digue, des vestiges du bâtiment de la forge, ainsi que les coursiers d'eau et les cabinets qui contenaient l'eau et protégeaient les coursiers. Les restes du bâtiment des hauts fourneaux ont été détruits dans les années 1980. Mais il reste une superbe halle à charbon construite entre 1812 et 1832, dont la charpente doit remonter au 18e siècle.
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description
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La digue dérivant le cours de la Vaux existe toujours. Le socle du bâtiment de la forge est encore bien visible, ainsi que les deux coursiers d'eau et les cabinets de pierre. Au sud, l'élément remarquable du site est la grande halle à l'architecture typique du premier tiers du 19e siècle ; elle est bâtie en moellon calcaire à toit à longs pans à demi-croupe et charpente en bois apparente couverte d'ardoise. Au sud-ouest les écuries en brique et le logement du commis dont la forme est semblable à celle de la halle sont également en place et l'étaient déjà en 1812.
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon
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couverture (type)
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demi-croupe ; toit à longs pans
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couverture (matériau)
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ardoise
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Marasi Julien ; Alves Gilles ; Decrock Bruno
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référence
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IA08000603
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© Région Champagne-Ardenne
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enquête
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1985
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date versement
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2009/12/12
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date mise à jour
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2010/02/02
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
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