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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Usine de transformation des métaux Camion, puis F. Moranvillé, puis Moranvillé-Huet, puis fonderie Bernard-Huet, puis BH Industrie, actuellement D2I
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localisation
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Champagne-Ardenne ; Ardennes ; Vivier-au-Court
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aire d'étude
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Ardennes
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adresse
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57 rue des Manises
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dénomination
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usine de transformation des métaux ; fonderie
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parties non étudiées
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aire des matières premières ; aire de stockage du combustible ; atelier de fabrication ; bureau d'entreprise
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époque de construction
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1er quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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C'est en 1820 que Pierre Louis Camion-Richard achète le moulin à farine de Moraimont (lieu-dit de Thumécourt, écart de Vivier-au- Court). Ce moulin construit en 1560 est immédiatement transformé en polierie et, dans le même temps, son propriétaire fait édifier une seconde polierie 300m plus haut à Thumécourt. Les travaux des deux sites doivent être terminés vers 1826 car la vérification des installations est demandée à cette date. En 1828, la polierie de Moraimont appartient au père de Camion-Richard, Barthélemy Camion-Daux et dès lors ces deux entités seront séparées : Moraimont donnera naissance aux usines Camion (IA08000627) et la polierie de Thumécourt est vendue en 1852, après le décès de Camion-Richard. Acquise par François Moranvillé, régisseur aux forges des Mazures, celui-ci la transforme en 1855 en fonderie pour articles de quincaillerie grâce à l'installation d'un cubilot. Moranvillé cède la direction à son fils Léon et à son neveu Jules Huet en 1879. Léon Moranvillé se retire de l'affaire en 1903 et Jules Huet la transmet en 1910 à son gendre, Gaston Bernard (l'usine s'appelle désormais Bernard-Huet). Le matériel de l'usine est évacué par l'occupant pendant la Première Guerre mondiale mais la production redémarre en 1919. Pendant l'entre-deuxguerres, à côté de la production traditionnelle des fers à repasser et de la quincaillerie, l'usine produit sa grande spécialité, les hachoirs à viande introduits par les américains en 1917 et des pièces estampées grâce à trois marteaux-pilons (l'atelier d'estampage est appelé le Tonkin et celui d'usinage le Maroc). En 1928, Bernard-Huet rachète la marque lyonnaise d'appareils électriques ménagers Calidus et se met à les produire mais arrête en 1940. Gaston Bernard décède en 1941 et son gendre, Paul Meunier, qui le seconde depuis 1925 prend la direction de l'usine mais il meurt à son tour en 1947. Le gendre de ce dernier, Robert Jonet, prend les rênes jusqu'en 1980. Il réoriente la production vers l'automobile et acquiert des machines à mouler automatiques Disamatic en 1970. Cependant, face à la crise du secteur, l'usine dépose son bilan en 1975 et redémarre son activité puis est rachetée en 1980 par M. Dupire afin de produire des appareils de chauffage sous les raisons BH Industrie puis D2I en 2007. BH Industrie a également repris l'usine mitoyenne Camion en 1979 et a fait fusionner les deux sites qui étaient séparés depuis 1828. Le Tonkin et le Maroc sont rasés en 1980, la polierie est grandement transformée dans les années 1980 et le logement patronal est détruit en 1965. Une machine à vapeur est installée entre 1858 et 1862 pour entraîner la soufflerie du cubilot. L'usine emploie 117 personnes en 1900, 158 en 1914, 166 en 1919, 209 en 1925, 149 en 1935, 207 en 1950, 309 en 1965 et 269 en 1975.
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description
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La polierie construite vers 1820 existe toujours mais a été fortement transformée ; ses murs sont en moellon calcaire et son toit à longs pans est constitué d'une charpente en bois apparente couverte de tuile mécanique. Sur sa façade ouest sont accolés des bureaux construits dans les années 1980 et au nord de ces derniers des ateliers aux murs en pan de fer hourdé de parpaing couverts de shed à charpente métallique et de ciment amiante. Le logement patronal construit à quelques mètres au sud de la polierie a été détruit. Il était bâti en moellon avec un toit à deux pans à croupe. Son emplacement est actuellement occupé par un atelier de fonderie en parpaing de béton. Dans la continuité de ce dernier (au sud) se développe un atelier de fonderie au toit à longs pans surmontés d'un lanterneau qui a remplacé une partie des bâtiments du 19e siècle dont l'extrémité sud a été détruite en 1980.
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; fer ; pan de fer
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couverture (type)
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shed ; toit à longs pans ; lanterneau
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; métal en couverture ; ciment amiante en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
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état
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remanié
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propriété
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propriété d'une société privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Marasi Julien ; Decrock Bruno
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référence
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IA08000629
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© Région Champagne-Ardenne
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enquête
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2007
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date versement
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2009/12/12
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date mise à jour
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2010/02/02
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
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