historique
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Le village se trouve sur une terrasse à l'écart du Lot. Un prieuré dépendant de l'abbaye de Sarlat est fondé en 1153, sur la paroisse de l'ancienne église matrice située au lieu appelé "L'Eglise Rouge", disparue avant 1668. Saint-Sardos est mentionné comme "castrum" vers 1280, usurpé par Rainfroi de Montpezat (d'après A. de Bellecombe, Histoire de Montpezat, p. 38). Suite au contrat de paréage conclu en 1289 entre l'abbé de Sarlat et Philippe le Bel, la fondation de la bastide, encouragée par Charles IV et établie en 1318 sur un territoire contrôlé par le roi d'Angleterre, a été le prétexte au déclenchement de la guerre dite de Saint-Sardos, dont le point de départ a été la destruction de la bastide en 1323 par le représentant d'Edouard II. Après que le roi d'Angleterre ait retrouvé ses prérogatives sur la Guyenne, la ville neuve reçoit la confirmation de ses privilèges en 1328. La bastide est établie sur une plate-forme grossièrement circulaire dont l'église occupe le centre, entourée de fossés encore partiellement visibles. A l'intérieur, le cadastre napoléonien montre que l'habitat villageois forme une 1ère auréole autour de l'église, prolongée vers le nord-ouest autour d'une place ; 2 rues longitudinales orientées nord-ouest / sud-est paraissent commander le parcellaire de la seconde auréole dont les lanières s'étendent jusqu'aux fossés. Les destructions de la guerre de Cent ans (d'après G. Tholin, la baylie de Saint-Sardos est considérée comme non-valeur dans des comptes de 1363 à 1367) ont contrarié durablement le développement de l'agglomération, la plupart des parcelles de la seconde auréole étant encore de nos jours occupé par des jardins. Excepté quelques maisons en pan-de-bois des 16e et 17e siècles, la plupart du bâti date du 18e et 19e siècles.
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