|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
centrale thermique de Bordeaux-Ambès
|
localisation
|
Aquitaine ; Gironde ; Ambès
|
aire d'étude
|
Gironde
|
lieu-dit
|
Villeneuve
|
hydrographie
|
Garonne (la)
|
dénomination
|
centrale thermique
|
parties étudiées
|
bâtiment administratif d'entreprise ; immeuble à logements
|
parties non étudiées
|
atelier de fabrication ; chaufferie ; machine énergétique ; cheminée d'usine ; aire de stockage du combustible ; station de pompage ; station de captage ; bassin de décantation ; embarcadère ; atelier de réparation ; cantine ; infirmerie ; conciergerie ; stationnement ; cité ouvrière
|
partie(s) étudiée(s)
|
|
époque de construction
|
3e quart 20e siècle
|
année
|
1959 ; 1971
|
auteur(s)
|
Homberg Michel (architecte)
|
historique
|
Dans le cadre du programme de déploiement lancé par EDF dans les années 1950 d'un parc de centrales thermiques destiné à répondre à la demande croissante en électricité, et du développement économique de la région Aquitaine, décision d'implanter une centrale fonctionnant au fioul à Ambès. Choix du site justifié par la proximité de l'agglomération bordelaise, de l'estuaire et des usines de traitement de pétrole (voir notice IA00135856). L'architecte parisien Michel Homberg (architecte-conseil auprès d'EDF) fut associé à la réalisation du projet. Mise en service des 2 premières tranches de 125 MW chacune en 1959-1960. Construction de 4 nouvelles unités de 250 MW progressivement mises en service entre 1971 et 1974, pour une capacité totale de production de 1250 MW. Après la construction de la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis dans les années 1970, l'usine d'Ambès fut progressivement déclassée. La première étape du démantèlement est intervenu en 1994, avec la destruction des tranches 1 et 2. La cessation définitive d'activité est intervenue en avril 2004 ; le site est maintenant en phase de post-exploitation et l'usine doit être totalement démontée d'ici 2015. L'alimentation de la centrale en fioul et gaz était assurée par bateau depuis un appontement situé sur la Garonne, et par des conduites depuis la raffinerie voisine. Les générateurs de vapeur des tranches 125 MW et 250 MW, à circulation naturelle, ont été construits par la société Babcock. Les autres principaux matériels de la tranche 125 MW étaient : groupes turbo-alternateurs des sociétés Rateau (turbines) , Jeumont (alternateurs) et SCAM (condenseurs) ; transformateurs principal et auxiliaire Alsthom. Matériels des tranches 250 MW : turbo-alternateurs de la société de Construction Electro Mécanique CEM et condenseurs SCAM, transformateur principal CEM et auxiliaire Jeumont-Schneider. Chaque tranche est équipée de pompes alimentaires Worthington. Les sociétés Pillard (couronnes des chaudières) , Forney, Sapag, Denies et Cie, SACM (groupes électrogènes) ont également fourni divers matériels. 125 personnes étaient employées pour le fonctionnement des tranches 1 et 2 dans les années 1960 ; l'effectif, renforcé à 250 personnes au début des années 1970, s'élevait à plus de 500 personnes après la mise en service de la totalité des tranches. Effectif redescendu à 130 personnes environ après la suppression des tranches 1 et 2. Les bâtiments sociaux comprenaient, sur le site : infirmerie, salles de loisir et de jeux, cantine ; en dehors du site : 2 célibatoriums (à Ambès et Saint-Louis-de-Montferrand) et plusieurs cités ouvrières (à Ambès, Saint-Louis-de-Montferrand et Ambarès). Existence d'un fonds d'archives privées.
|
description
|
Site industriel desservi par voie navigable et embranchement ferroviaire. L'ensemble occupe une superficie d'environ 50 ha, comprenant, outre le bâtiment de production, les bâtiments administratifs et sociaux à l'ouest, au nord les dépôts de carburant et les postes d'expédition de l'énergie raccordés aux lignes à haute tension ; séparés de la centrale par la route, un appontement et deux stations de captage sont installés sur la Garonne. La centrale est de type "extérieur" : le matériel thermique, générateurs de vapeur et groupes turbo-alternateurs sont à l'air libre ; seuls les salles de commande, quelques auxiliaires, l'ensemble des bureaux, magasins et ateliers d'entretien sont abrités. Le bloc usine formé de 4 unités juxtaposées comporte une ossature de béton armé sur piliers, surmontée d'une structure métallique divisée en plateaux, auquel est suspendu le système de production de la vapeur. Le sol du plateau béton est carrelé, les autres niveaux sont constitués de grilles métalliques. Le tout s'élève à plus de 47 mètres de haut. Les cheminées sont en béton avec gainage intérieur en tôle ; celles des tranches 1 et 2 avaient une hauteur de 100 mètres, les 4 autres mesurent 140 mètres. Les salles de commande, largement éclairées de baies obliques, sont installées à la jonction de 2 tranches. 2 grues mobiles ACA sur pont roulant permettent le levage et l'entretien des turbo-alternateurs. La capacité de stockage, augmentée parallèlement au développement de la centrale, se compose d'un parc de 7 réservoirs de 20000 mètres cubes, assurant une réserve utile moyenne de 10 jours de marche, pour une consommation quotidienne maximale de 6750 tonnes.
|
étages
|
sous-sol
|
escaliers
|
escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente métallique ; ascenseur
|
gros-oeuvre
|
béton ; béton armé ; acier ; pan de métal
|
état
|
établissement industriel désaffecté ; menacé
|
propriété
|
propriété d'un établissement public de l'Etat
|
type d'étude
|
patrimoine industriel ; opération d'urgence
|
rédacteur(s)
|
Beschi Alain ; Maffre Marie-Hélène
|
référence
|
IA33001048
|
|
© Inventaire général
|
enquête
|
2006
|
date versement
|
2008/02/21
|
date mise à jour
|
2015/10/14
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire 54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
|
|