|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
présentation de la commune d'Ambès
|
localisation
|
Aquitaine ; Gironde ; Ambès
|
aire d'étude
|
Lormont
|
historique
|
Le territoire de la commune d'Ambès ne semble pas avoir livré de vestiges archéologiques malgré les nombreux terrassements effectués pendant l'industrialisation de la presqu'île. Il dépend au Moyen Age de la seigneurie de Bourg située sur la rive droite de la Dordogne puis au 16e siècle il entre dans le domaine royal. La paroisse Notre-Dame d'Ambès n'est définitivement fondée qu'en 1771 en même temps que celle de Saint-Jacques-du-Bec ; elle dépendait auparavant de la commune d'Ambarès-et-Lagrave (canton de Carbon-Blanc) dont elle fut démembrée. A cette date, la population (600 habitants) est majoritairement répartie dans les différents "bourdieux" et maisons de campagne qui occupent le territoire. Un commentaire inscrit sur une carte ancienne dresse au 18e siècle le portrait de cette commune située dans le " pays d'Entre-deux-Mers qui est entre les rivières de Garonne et Dordogne qui se joignent au Bec-d'Embesse où elles perdent leurs noms et l'on appelle vulgairement la rivière de Gironde jusqu'à son embouchure ou la rivière de Bordeaux. Tout ce pays entre ces deux rivières est des mieux cultivé presque tout en vignoble. C'est le long des bords de la Garonne où il y a quantité de vignes qui croissent dans un terrain marécageux ce qu'on appelle vin de palu. Les vaisseaux de la mer remontent jusqu'à Libourne qui est 9000 toises plus haut. Les bancs de cette rivière sont de sable mouvant et ils changent souvent de place. Les vaisseaux de la mer remontent jusqu'à Bordeaux qui est environ 8000 toises plus haut ; la quantité de bancs mouvants empêche que les gros ne remontent jusqu'à Bordeaux". Pendant la Révolution, les paroisses Notre-Dame d'Ambès et Saint-Jacques-du-Bec sont réunies pour former la commune d'Ambès qui dépend du canton de Bourg et de l'arrondissement de Blaye (860 habitants en 1793). Le Bec d'Ambès donne alors temporairement son nom au département qui en 1795 reprend le nom de Gironde. Après avoir résisté à la crise du phylloxera par la submersion des vignes, la commune connaît une période d'industrialisation dès 1930 avec la construction d'une raffinerie de pétrole et d'un port ; l'histoire économique évolue rapidement avec l'installation de nombreuses industries et l'apport d'une nouvelle population (1431 habitants en 1931 ; 2243 habitants en 1967) même si la commune d'Ambès reste une des communes les plus agricoles de la Communauté Urbaine de Bordeaux dont elle fait partie depuis 1966. De 1808 à 1982 elle est rattachée au canton de Carbon-Blanc, puis à celui de Lormont mais la commune est privée de l'extrémité de la presqu'île qui dépend de la commune de Bayon (canton de Bourg). La population actuelle est d'environ 2800 habitants. L'enquête du Service Régional de l'Inventaire réalisée en 2003, complétant l'étude en 1988 du patrimoine industriel et des études ponctuelles entre 1968 et 1980, a permis d'étudier certains bâtiments actuellement détruits. La documentation historique est principalement constituée de travaux locaux publiés en 1998.
|
description
|
La commune d'Ambès, d'une superficie de près de 2900 hectares, est située à l'extrémité de la presqu'île qui sépare la Garonne et la rivière Dordogne ; elle comprend aussi l'île dite d'Ambès située dans la Dordogne. Cette "fin de terre" a été agrandie par l'atterrissement d'îles constituées de sédiments fluviaux et estuariens. De nombreux canaux et fossés dits "jales" et "esteys" munis de vannes permettent l'assèchement des marais limités par les bourrelets fluviaux ; aucun point ne semble culminer au-delà de 5 m d'altitude. Bien que l'activité agricole ait perdu sa prédominance au profit d'une industrialisation forte, la commune est majoritairement encore occupée par des vignes, des cultures céréalières et des pâturages. La ville d'Ambès s'est constituée dans la partie médiane de la commune, au bord de la Dordogne. Les zones industrielles couvrent environ 1/5e du territoire le long de la Garonne incluant le Bec-d'Ambès. Toutes les demeures de la commune sont implantées le long de la Garonne, de la Dordogne et de la route ancienne dite Chemin de la Vie ; hormis celles du village, les maisons sont généralement accompagnées de dépendances agricoles. Les constructions domestiques se divisent en deux groupes eux-mêmes constitués de modèles variés : les anciennes maisons de campagne et "bourdieux" encore en place constituent avec leurs dépendances un premier groupe tandis que les constructions plus modestes réparties dans la campagne ou rassemblées dans le village forment un deuxième groupe. Quelques lotissements concertés furent implantés dans la zone industrielle et en limite de village sans modifier l'aspect général de la construction dans la commune. Seule la maison dite château de Sainte-Barbe est protégée au titre des Monuments historiques depuis 1996. Les enquêtes réalisées en 1989 et en 2003 ont permis de constituer 38 dossiers, de repérer près de 140 maisons ou fermes et d'étudier 1 usine, 1 manoir, 1 église et 1 croix de chemin, environ 25 constructions diverses (monument aux morts, hospice, cinéma, école, cimetière, etc.) et des ensembles du génie civil. Des dossiers cantonaux mentionnent les lavoirs, cabanes, châteaux d'eau, croix repérés dans la commune, d'autres concernent les polders et les voies ferrées établis sur le territoire communal.
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Maffre Marie-Hélène
|
référence
|
IA33001362
|
|
© Inventaire général
|
enquête
|
2003
|
date versement
|
2006/11/24
|
date mise à jour
|
2008/11/13
|
dossier en ligne
|
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire 54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
|
|