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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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maison de maître dite Château Piétrut
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localisation
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Aquitaine ; Gironde ; Ambès
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aire d'étude
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Lormont
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lieu-dit
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Marquis
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adresse
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route du Burck
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dénomination
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maison
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; portail ; clôture de jardin ; communs ; chai ; puits ; logement ; cuvage ; étable ; grange
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époque de construction
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17e siècle (?) ; milieu 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Colonilla Bertrand Douat, marquis de la (commanditaire)
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historique
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Au lieu qui sera occupé par la maison de maître dite château Piétrut, les documents anciens mentionnent un "mayne" dès le 16e siècle et les cartes du début du 18e siècle signalent une construction dite Pied-de-tour. Un élément de charpente portant la date 1694 avait été remarqué. Au début du 19e siècle Bertrand Douat, marquis de la Colonilla, fit construire cette demeure sans doute à la place d'une construction plus ancienne dont les dépendances resteront les seuls vestiges. Bertrand Douat construira quelques années plus tard le château Margaux en Médoc ; il décèdera à Piétrut en 1816. La demeure fut habitée par ses héritiers puis acquise par EDF en 1957 et détruite en 1988. Au 19e siècle l'embarcadère de la propriété fut remanié au profit de la population locale. Le service de l'Inventaire étudia la maison lors d'une opération ponctuelle en 1974. A cette date la maison et ses dépendances avaient conservé leur aspect d'origine mais étaient inoccupées. La qualité architecturale de la demeure avait suscité la création d'une association de sauvegarde des bâtiments déjà menacés de destruction. Le logis semblait daté du début du 19e siècle à cause du riche décor de pilastres et de frontons sur les élévations et par certains aménagements intérieurs mais le portail, les cheminées et le décor de lambris semblaient plutôt dater du milieu du 18e siècle comme l'ensemble des dépendances. Il semble donc bien qu'une ancienne demeure ait servi à établir un ambitieux projet architectural qui ne fut jamais complètement achevé ; cet ensemble à la fois prestigieux et maladroit fut détruit et actuellement seuls les vestiges de l'embarcadère à basse mer et quelques platanes et peupliers gardent son souvenir.
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description
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Le château Piétrut était situé à quelques mètres de la Garonne au carrefour des routes qui longeaient le fleuve et qui traversaient la voie ferrée et les marais asséchés. En amont de la demeure avait été construit l'appontement du Marquis actuellement détruit, en aval était installée depuis 1957 une centrale thermique. La maison était un long bâtiment rectangulaire dont un petit côté donnait sur la route du Burck et le fleuve tandis que la façade principale regardait vers le midi. Un portail et une porte piétonne séparaient la route d'une cour agrandie d'un jardin, lui-même séparé de l'ancien verger par un mur. En face de l'habitation s'élevait une dépendance à trois corps de bâtiment destinée à abriter des logements, des communs et des chais. Un puits était situé entre le logis et les dépendances. L'arrière du logis portait les traces d'un bâtiment détruit. Des pierres de taille composaient la façade antérieure et celle qui donnait sur la route ; les autres étaient en moellon. Des planchers ou des carreaux dits de Gironde recouvraient les sols ; celui de la cage d'escalier était recouvert de dalles en calcaire. Des marches en pierres monolithes composaient l'escalier dont la rampe était en fer forgé. Des tuiles creuses couvraient les toits ; des ardoises protégeaient le mur de clôture et le portail d'entrée. Un comble surmontait l'étage carré ; un demi-étage divisait la partie droite bâtie sur un niveau de soubassement. Une terrasse, à laquelle on accédait par des degrés à double volée droite, précédait les portes d'entrée du logis. Un étage en surcroît surmontait les dépendances. Des pilastres monumentaux rythmaient la façade antérieure et la façade latérale donnant sur la route. Une corniche couronnant l'ensemble formait des ressauts aux angles et à la saillie de la partie centrale composée de trois travées encadrées de pilastres jumelés ; en effet celle-ci formait une légère avancée sur laquelle régnait un fronton triangulaire dont le tympan paraissait prêt à recevoir des ornements qui n'avaient jamais été sculptés. La façade postérieure était simple, sans ornement ; un contrefort soutenait l'angle nord-est. Des toits à croupes et pignons couverts abritaient le logis et les dépendances. Le plan du logis était double ; au rez-de-chaussée, hormis la partie droite, les pièces étaient distribuées en enfilade, au centre le vestibule conduisait à l'escalier en maçonnerie qui se composait de 4 volées droites tournantes à gauche. Un mur soutenait la 3e volée ; il était percé d'une porte qui donnait sur un passage conduisant vers l'extérieur ou vers un second escalier droit qui depuis le vestibule descendait vers la cuisine dans le niveau de soubassement ; celle-ci communiquait avec un cuvier et un chai. A l'étage les pièces en façade principale étaient disposées en enfilade mais un palier prolongé de chaque côté par un couloir distribuait les pièces arrière. Des niches creusaient certains murs de la cage d'escalier dont le plafond était orné de tables alors que des lambris de hauteur ou d'appui recouvraient les murs des salles et des chambres. Chaque pièce possédait une cheminée constituée d'une hotte moulurée en plâtre surmontant un chambranle galbé en pierre.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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1 étage carré ; étage de soubassement
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escaliers
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escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours ; en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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décor
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sculpture ; ferronnerie
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représentation
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pilastre ; fronton ; volute ; arabesque
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Deux élévations étaient ornées de pilastres d'ordre colossal ; un fronton régnait sur les travées centrale de l'élévation antérieure. A l'extérieur, les 3 portes d'entrée de la façade antérieure étaient agrémentées de grilles ornées de volutes et d'arabesques en fer forgé ; celle du centre était ornée d'un médaillon rocaille encadrant le monogramme DIM.
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typologie
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toit à croupes, élévation ordonnancée ; logis flanqué d'une partie agricole sur la façade postérieure ; édifices agricoles indépendants
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état
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détruit
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Maffre Marie-Hélène
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référence
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IA33001390
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© Inventaire général
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enquête
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1974
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date versement
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2006/11/24
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date mise à jour
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2008/11/13
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire 54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
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