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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre d'Algérie (1954-1962)
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Ariège ; Lavelanet
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aire d'étude
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Ariège
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adresse
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espace Pierre Mendès-France
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dénomination
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monument aux morts
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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année
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1922
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auteur(s)
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Proszynski Henri (sculpteur) ; Gilis Jules (ferronnier) ; Laberty R. (architecte)
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historique
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Le conseil municipal de Lavelanet et son maire, Albert Gabarrou, décident le 21 juin 1919 de constituer un grand comité d'organisation chargé du projet du monument aux morts. Il fait appel à toutes les associations locales de vétérans, d'anciens combattants, de mutilés et réformés mais aussi aux associations ouvrières et patronales. Le comité d'érection du monument aux morts comprend un comité d'honneur, une commission technique et artistique et un comité d'organisation. Ce dernier est chargé de recueillir les souscriptions, de choisir le monument à partir de modèles présentés lors d'un concours et de proposer également l'emplacement de ce monument. La ville est divisée en sept secteurs pour rendre la souscription plus efficace. Le projet du sculpteur Henri Proszynski étant adopté, le 26 juin 1920 le devis d'un montant de 45 000 francs établi par lui est présenté au conseil. Le dossier est envoyé en préfecture et les observations de la commission d'esthétique réunies à Foix est rendu le 19 octobre 1920, cette commission imposant quelques changements. Le décret ministériel autorisant cette construction est signé le 27 janvier 1921. La même année, le groupe sculpté réalisé par Henri Proszynski est exposé au Salon des artistes français à Paris et l'artiste obtient la médaille d'argent. C'est le samedi 11 novembre 1922 que le monument aux morts est inauguré à 14 heures par Omer Bernadac alors maire en présence d'élus locaux, du secrétaire de la préfecture, de représentants d'associations, de l'artiste et d'une nombreuse foule. L'appel des 117 enfants de Lavelanet est fait, les discours se succèdent et la cérémonie se termine par les chants des enfants des écoles. Puis le monument "nécessite une grille pour le rendre plus coquet". Aussi, Jules Gilis, constructeur mécanicien demeurant à Lavelanet, est chargé de réaliser une grille en fer de 18,90 mètres de long et 0,70 mètres de haut avec une porte à deux vantaux, équipée d'une serrure pour 1 950 francs. Après la Seconde Guerre mondiale, le 6 janvier 1945, un article paru dans "l'Ariège Libre" informe qu'une plaque commémorant le souvenir des morts du maquis a été jetée à la rivière proche, le Touyre. Le monument reçoit, à la fin des années 1940, les plaques dédiées à ceux morts au cours du conflit de 1939-1945 comme il recevra, probablement dans les années 1960, celle dédiée aux militaires morts en Algérie. Parce que la rivière Touyre traverse Lavelanet, elle est en partie recouverte par l'aménagement d'une grande esplanade, l'esplanade de la Concorde. Le monument aux morts est déplacé et érigé selon les plans dressés par l'architecte de Pamiers, R. Laberty, en 1952 de l'espace qu'il occupait devant l'ancienne mairie à celui qu'il occupe en haut de l'esplanade de la Concorde. Un nouveau soubassement de plan circulaire (le précédent était de plan carré) est alors réalisé et la grille protégeant l'espace mémoriel est changée. En 2001, des projets d'aménagement de cette esplanade ont pour conséquence le déplacement une deuxième fois, du monument à sa place actuelle, l'espace Pierre Mendès-France. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.
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description
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Situé dans le square Pierre Mendès-France depuis 2001, le monument aux morts de Lavelanet, de plan circulaire, est composé d'un groupe sculpté en bronze sur un socle en pierre, un granite taillé et poli. Sur un soubassement en béton armé entouré d'un muret surmonté d'une grille en fer de couleur verte avec une porte à double vantaux en façade, l'espace mémorial comporte quatre accès munis chacun de deux marches. Le socle de plan carré est sur trois marches de plan circulaire, ensemble en granite bouchardé ou poli. Orienté vers le nord-est, le socle comporte en façade une plaque en marbre blanc (dimensions : h = 30, la = 75, pr = 2) dédiée aux résistants morts "A NOS CAMARADES / DE LA RESISTANCE MORTS POUR / LA LIBERATION DE LA FRANCE" puis, au-dessus une palme en bronze (dimensions : h = 30, la = 91) portant sur son ruban "LES COMBATTANTS DE LAVELANET A LEURS FRERES D'ARMES". Elle est surmontée d'une plaque en granite gris (dimensions : h = 59, la = 100, pr = 3) gravée en rouge de la dédicace communale "LA VILLE DE LAVELANET / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA FRANCE / 1914 - 1918". La plaque dédiée aux résistants porte des éléments de décor (médailles militaires, palme). Les faces nord-ouest et sud-est comportent chacune, contre le socle, une plaque (dimensions : h = 110, la = 73) insérée, dédiée à une partie de ceux morts en 1914-1918 et une deuxième au-dessous (dimensions : h = 112, la = 42, pr = 2) dédiée à ceux morts en 1939-1945. La face sud-ouest comporte une plaque (dimensions : h = 110, la = 73) insérée, dédiée à une partie de ceux morts en 1914-1918 et, au-dessous, une deuxième (dimensions : h = 110, la = 40, pr = 2) dédiée à ceux morts en Algérie. Toutes les inscriptions sont gravées et peintes en rouge. Le groupe sculpté étudié par ailleurs est fixé sur le socle du monument. La plaque dédiée aux "camarades de la Résistance morts pour la libération de la France" comporte une croix de guerre 1939-1945 et une médaille de la Résistance française. Une palme de lauriers est gravée sur la partie gauche de la plaque.
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gros-oeuvre
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béton armé ; granite
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décor
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ferronnerie ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
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représentation
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croix de guerre ; décoration ; palme ; laurier
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La croix de guerre, due au sculpteur Paul-Albert Bartholomé, a été créée par la loi promulguée le 8 avril 1915. Puis, Edouard Daladier président du Conseil et ministre de la Guerre institue par le décret-loi du 26 septembre 1939 la "Croix de guerre 1939". Le gouvernement de Vichy supprime cette croix de guerre 1939 et la remplace par la "Croix de guerre 1939-1940". Par ordonnance du 7 janvier 1944, le port de cette dernière décoration est interdit et le Comité Français de Libération Nationale définit de nouvelles modalités d'attribution. La médaille de la Résistance française a été instituée par ordonnance du 9 février 1943 à Londres par le général de Gaulle pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la Résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940."
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dimensions
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h = 475 ; d = 742
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typologie
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monument statue
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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monuments aux morts de l'Ariège
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rédacteur(s)
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Roques Patrick
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référence
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IA09000950
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2004
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date versement
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2016/07/13
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date mise à jour
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2016/08/19
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dossier en ligne
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