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La grotte de Niaux, appartenant au réseau des grottes ornées de la chaîne des Pyrénées, se situe dans le massif du Cap de la Lesse et s’ouvre à mi-pente sur la vallée de Vicdessos. Elle est l’une des plus célèbres grottes paléolithiques d’Europe et l’une des rares grottes ornées ouvertes au public. Étudiée depuis 1906 par Emile Cartailhac et l’Abbé Breuil, elle est remarquable par son ampleur et la qualité des œuvres préservées qui mettent en scène la plupart des espèces caractéristiques du massif des Pyrénées. Elle est classée au titre des Monuments Historiques par arrêté du 13 juillet 1911. En 1988, le Conseil Général de l’Ariège organise un concours pour la création d’un bâtiment d’accueil destiné à remplacer les constructions temporaires affectées à la billetterie. Il doit à la fois accueillir les visiteurs et faciliter leur accès au musée naturel. Un architecte catalan, un architecte italien (Fuksas), une agence toulousaine (Almudever et Lefebvre) et un architecte parisien (Gaudin) proposent un projet. Massimiliano Fuksas, associé aux architectes nîmois Jean-Louis Fulcrand, G. Jourdan et Jean-Michel Capia, remporte le concours. L’équipe comprend également le paysagiste romain Franco Zagari et le paysagiste montpelliérain Alain Marguerit, ainsi que l’ingénieur structure C. Mc Carthy du bureau d’études Ove Arup Partners, installé à Londres. Le bâtiment est mis en service en juillet 1993. Fuksas propose un bâtiment-sculpture, oscillant entre Land Art et architecture, qui devient la porte de la grotte. La structure de 28 m de haut, métaphore d’un grand animal préhistorique sortant de la grotte et déployant ses ailes, est à la fois un signal visuel depuis le village en contrebas et un belvédère sur la vallée. Elle constitue une prouesse technique, répondant au vent dominant par son exposition plein ouest. Un parcours et une mise en scène du lieu sont proposés par une structure reposant sur pilotis, installée à l’entrée de la grotte et se développant dans la principale galerie. Elle est complètement ouverte, protégée par la cavité rocheuse. L’acier auto-patinable (ou prépatiné) est utilisé comme principal matériau pour les parois (en grandes plaques) et la structure. Sa couleur et son aspect finement grainé contrastent avec la roche calcaire et la végétation environnante, participant à son rôle de signal. Le sol des passerelles est constitué de bois et d’un caillebotis en acier oxydé. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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