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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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monument commémoratif de la guerre de 1939-1945
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Ariège ; Foix
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aire d'étude
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Ariège
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adresse
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Place Saint-Vincent
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dénomination
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monument
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époque de construction
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2e quart 20e siècle
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année
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1948
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auteur(s)
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Bordes (architecte) ; Tourenq (entrepreneur) ; Prozynski Henri (sculpteur)
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historique
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Dans un article publié en février 1946 dans le Patriote Ariégeois, la société des amis d'Irénée Cros informe de la récompense obtenue par ce dernier, étant décoré de la Croix de la Libération à titre posthume par décret du 18 janvier 1946. Cette même association, l'Association de la Résistance Irénée-Cros obtient en décembre 1947, que la municipalité de Foix participe à la construction du monument aux victimes de l'occupation allemande. Elle s'engage à prendre à sa charge les frais d'architecture et de sculpture. La ville de Foix propose 200 000 francs consacrés à la mise en état du terrain de l'école supérieure de jeunes filles sur lequel sera construit ce monument. Ce nouveau monument doit être érigé à la place de la statue Lakanal qui sera déplacée. En janvier 1948, le conseil municipal de Foix demande aux entrepreneurs de placer rapidement - avant le 8 mai prochain, date projetée d'inauguration du monument - la statue qui sera située au rond-point du boulevard Alsace-Lorraine. Les travaux débutent aussitôt et se poursuivent encore en juin 1948. Puis l'inauguration du monument de la Résistance prévue en mai se déroulera le dimanche 19 décembre 1948. En présence du ministre des transports, monsieur Pineau, du général d'Anselme, de représentants d'associations d'anciens combattants, du préfet de l'Ariège monsieur Dauzet, de la municipalité, des enfants des écoles et d'une nombreuse foule, le cortège se dirige vers le monument de la Résistance, allées de Villote, actuel cours Gabriel Fauré. Un hommage est rendu en passant devant les maisons d'Irénée Cros et de Noel Peyrevidal. Le monument est dévoilé et monsieur Deltrull prononce un discours aussitôt suivi par le ministre et les nombreuses gerbes sont ensuite déposées. Enfin, la foule se disperse après les chants. La plaque commémorative dédiée aux persécutés est dévoilée le 18 juillet 1993 par Jean-Noel Fondère alors maire, en présence du député de l'Ariège, André Trigano et du préfet Bernard Puydupin. Irénée Cros, né le 15 décembre 1887 à Courniou (Tarn), architecte municipal de Foix, chef départemental du mouvement "Combat" en octobre 1942 devient l'année suivante chef des Mouvements Unis de la Résistance. Dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, il est assassiné par des agents de la Gestapo. Deux installations en fer polychrome absentes dès l'origine, étaient situées de part et d'autre de ce monument et ont été enlevées dans les années 2005.
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description
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Situé sur un terrain longeant l'actuel cours Gabriel Fauré (anciennement allées de Villote) à Foix, le monument commémoratif dédié à la Résistance est orienté vers les allées, vers le sud. Sur une plateforme en béton armé recouverte par des dalles en grès, il est composé d'un mur-clocher derrière une statue sur un socle. La plate-forme est limitée sur les côtés et partiellement en façade, d'un muret en pierres et son accès s'effectue par les trois marches en pierre locale, réalisées en façade. Deux poteaux cylindriques, en pierre, situés sur la dernière marche, limitent l'espace mémorial. Une flamme du souvenir en fonte, en forme de blason (dim : h = 8, la = 60, pr = 73), située entre les deux poteaux présente des inscriptions fondues "REPUBLIQUE FRANCAISE" et des éléments de décor (flammes, V de la victoire, croix de Lorraine). "XVIII VI MCMXL" accompagne la croix de Lorraine et les lettres ""UBP" sont probablement les initiales du fabricant. Le mur situé à l'arrière de la statue est un mur-clocher avec fronton et trois ouvertures en plein cintre dans la partie supérieure. Sur le côté gauche de la statue, une plaque en marbre blanc (dim : h = 35, la = 45, pr = 2) est gravée des inscriptions suivantes "La République française / en hommage aux victimes / des persécutions racistes et antisémites / et des crimes contre l'humanité / commis sous l'autorité de fait / dite "Gouvernement de l'Etat français / (1940-1944) / Camp du Vernet d'Ariège 1940-1944 / Aulus-les-Bains 1942-1943 / N'oublions jamais". Le socle de la statue porte les lettres en fer de couleur noire suivantes "L'ARIEGE AUX MORTS / DE LA RESISTANCE", un profil droit d'un homme en médaillon puis "ET AUX MARTYRS / DE LA DEPORTATION". Le médaillon en bronze (dim : d = 53), signé "PROSZYNSKI" est celui d'Irénée Cros. Au-dessous de ce médaillon et de ces inscriptions, une plaque en pierre (dim : h = 16, la = 59) est insérée dans le socle et est gravée des inscriptions suivantes "MONUMENT ERIGE PAR SUBVENTION / DU CONSEIL GENERAL DE L'ARIEGE / ET PAR SOUSCRIPTION PUBLIQUE". La statue est étudiée en Palissy.
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gros-oeuvre
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béton armé ; granite ; pierre ; fer ; cuivre
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décor
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sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; fonderie (étudiée dans la base Palissy)
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représentation
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croix de Lorraine ; flamme
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La croix de Lorraine symbolise la résistance à l'envahisseur. Proposée par le vice-amiral Emile Muselier, elle a été adoptée par le général de Gaulle le 1er juillet 1940. La flamme est celle du Souvenir et la lettre V est celle de la Victoire.
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dimensions
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h = 950 ; la = 1300 ; pr = 500
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typologie
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monument statue
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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monuments aux morts de l'Ariège
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rédacteur(s)
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Roques Patrick
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référence
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IA09000975
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2004
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date versement
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2016/07/13
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date mise à jour
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2016/08/19
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dossier en ligne
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