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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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voie navigable : ancienne canalisation de l'Yèvre
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localisation
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Centre ; Cher ; Bourges ; Saint-Doulchard ; Marmagne ; Berry-Bouy ; Allouis ; Mehun-sur-Yèvre ; Vignoux-sur-Barangeon ; Vierzon
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hydrographie
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Yèvre (l')
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dénomination
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voie navigable
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époque de construction
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1er quart 16e siècle
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année
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1505
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auteur(s)
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"l'ingénieux de Milan")
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historique
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En 1484, lors de la réunion des Etats Généraux à Tours, la jonction des rivières de Cher et d'Allier par celles de l'Auron et de l'Yèvre est proposée. A l'extrême fin du XVe siècle, l'Yèvre est aménagée sous la direction d'Etienne Jaron, de Saumur, et des pertuis en bois sont réalisés. Ces travaux ne sont sans doute pas jugés satisfaisants puisqu'entre 1505 et 1510 de nouveaux ouvrages, en pierre cette fois-ci, sont construits sur l'Yèvre. Bienaimé Georges, architecte et bourgeois de la ville de Bourges accompagne un "ingénieur de Milan et son fils" le long de la rivière pour "savoir dudit ingénieur les façons et manières de mieux faire ladite rivière navigable". D'après les textes du XVIe siècles, les ouvrages réalisés sont des écluses à sas en maçonnerie fermées de portes en bois à deux vantaux. Le remplissage et la vidange du sas s'effectue grâce à des "guichets en bas des portes" (des ventelles). En 1525, les écluses semblent avoir été détruites par une crue importante et de nouveaux travaux sont entrepris entre 1547 et 1553. Ces travaux sont réalisés sous la conduite de Gilles Pain et de deux marchands mariniers. 13 voies (écluses) sont construites à cette période. Elles sont entretenues tout au long des XVIe et XVIIe siècles. La voie d'eau est abandonnée au XVIIIe siècle mais le lit de la rivière est remis en état en 1794, date à laquelle on décide d'exploiter le minerai situé sur les bords de l'Yèvre à Barmont (Mehun-sur-Yèvre). A cette époque, les vestiges de 11 écluses à sas sont retrouvés mais pour diverses raisons, de coût notamment, les écluses ne sont pas réutilisés en tant que telles mais seulement comme des pertuis (une seule porte et pas de sas). En 1798, la rivière est toujours naviguée mais on constate qu'il est indispensable de redresser le lit de la rivière au moyen d'un canal afin de "gommer" les nombreuses sinuosités qui engendrent une perte de temps considérable. Finalement ces travaux n'ont pas lieu et la navigation sur l'Yèvre est complètement abandonnée au tout début du XIXe siècle. Le canal de Berry, ouvert à la navigation en 1830 sur la section Vierzon-Bourges, rétablit la communication à cet endroit en longeant la rivière de l'Yèvre.
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description
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La rivière de l'Yèvre relie les villes de Bourges et de Vierzon (30 kilomètres) où elle se jette dans le Cher, lui même affluent de la Loire. Quatorze écluses à sas de 4 mètres de large et 30 m de long environ ont été réalisées sur l'Yèvre. Ces écluses à sas en pierre possédaient des portes busquées à deux vantaux. Des traces de buscs sont toujours visibles sur les radiers. Ces écluses sont presque toujours associées à un moulin (11 fois). Elles ont pu être localisées grâce aux documents d'archives et/ou à des prospections de terrain : Bourges (Moulin Bâtard) , Saint-Doulchard (moulin d'Ouzy) , Berry-Bouy (moulin de Berry) , Marmagne (moulin de Beauvoir) , Mehun-sur-Yèvre (Reussy, Moulin des Ponts, moulin de Préaux, moulin de Crécy) , Allouis (Chancenay et moulin de Bablou) , Vignoux-sur-Barangeon (Vernusse) et Vierzon (Dournon, Ratoire et Gourt).
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propriété
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propriété publique ; propriété privée
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type d'étude
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opération ponctuelle
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rédacteur(s)
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Mauret-Cribellier Valérie
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référence
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IA18000515
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© Région Centre - Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2009/10/21
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crédits photo
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Malnoury, Robert - © Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional du Centre - Service chargé de l'inventaire 6, rue de la Manufacture 45000 Orléans - 02.38.78.85.21
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