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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Ville
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localisation
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Centre ; Cher ; Bourges
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aire d'étude
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Cher
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dénomination
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ville
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parties non étudiées
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usine ; cité ouvrière ; maison
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époque de construction
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18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
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historique
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Plusieurs indices archéologiques datés du VIe et Ve siècle avant notre ère attestent de l'organisation d'un espace habité entre l'Yèvre et l'Auron. Dès le IIe siècle avant J.-C., un oppidum (Avaricum, le port sur l'Yèvre en celte) est fortifié d'un rempart de terre doublé de fossés. Les rivières de l'Auron et de l'Yèvre ainsi que les marais viennent compléter ce dispositif défensif. Après la conquête romaine qui laisse la ville déserte, des travaux d'urbanisme (axes viaires et édifices publics) sont menés. La superficie de la ville du Haut-Empire qui est estimée à 100 hectares décline rapidement au cours du IIIe siècle : le tissu urbain s'appauvrit, les édifices publics sont laissés à l'abandon puis détruits systématiquement. Les matériaux récupérés servent ainsi à la construction du rempart du Bas-Empire qui ceint la ville sur une surface de 25 ha et marque la topographie urbaine en délimitant une ville haute et une ville basse. C'est probablement sous le règne de Charlemagne et sous l'impulsion des communautés monastiques que sont réalisés une série de travaux hydrauliques : dérivation des cours d'eau (l'Yèvre et l'Auron) , création d'une rivière artificielle (l'Yévrette) et domestication des marais. Un nouveau système défensif est mis en place entre 1160 et 1190. Il englobe désormais marais, faubourgs et ville ancienne. L'enceinte sud-est, plus vulnérable est munie d'une grosse tour (1189). Au cours du XIIIe siècle, la ville est en chantier (construction de la cathédrale et d'églises) et connaît un accroissement de ses activités économiques (foires annuelles) et artisanales (moulins, tanneries, boucheries). En 1361, Jean de France reçoit les provinces du Berry et d'Auvergne en apanage : il impulse un mécénat artistique et culturel très important qui va contribuer au rayonnement de la province. La prospérité économique va prendre fin après l'incendie dit de la Madeleine en 1487 qui détruit un tiers de la ville : ce sont en effet les quartiers les plus peuplés et denses en artisanats et commerces qui sont touchés. Sous l'Ancien Régime, l'économie berruyère est exsangue et la population est affaiblie (15 000 habitants) suite aux épidémies de peste et aux disettes. De grands ouvrages vont néanmoins être construits notamment par l'architecte Jean Lejuge actif de 1620 à 1650 (abbaye Saint-Ambroix, chapelle Saint-Roch, galerie de l'Hôtel des Echevins). Au milieu du 18e siècle, quelques industries textiles et de petite métallurgie s'implantent sans grand succès. La période post-révolutionnaire est plus favorable à la reprise d'un essor économique et la ville s'ouvre à la modernité : arrivée de nouvelles dessertes avec le canal de Berry et le chemin de fer, construction d'équipements publics (halle au blé, abattoirs, halle Saint-Bonnet) et d'ensembles industriels (forges, établissements militaires). La ville entreprend également des travaux d'urbanisme qui visent à relier les nouveaux quartiers militaires, industriels et ouvriers à la gare et au centre ville. De 1870 à la veille de la Première guerre mondiale, la population augmente considérablement en raison d'un besoin de main-d'oeuvre (de 28 000 à 46 000 habitants). Après la Seconde guerre mondiale, la population passe de 51 000 en 1946 à 77 000 habitants en 1975 grâce à la présence de grandes entreprises comme Michelin. Bien desservie par des infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires, riche en manifestations culturelles, Bourges est désormais le centre d'une agglomération de 100 000 habitants.
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type d'étude
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patrimoine industriel (commune de Bourges)
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rédacteur(s)
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Lorieux Clarisse
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référence
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IA18000566
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© Inventaire général
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enquête
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2004
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date versement
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2006/01/10
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date mise à jour
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2011/09/26
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crédits photo
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Lorieux, C. (reproduction) - © Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional du Centre - Service chargé de l'inventaire 6, rue de la Manufacture 45000 Orléans - 02.38.78.85.21
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