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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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évêché, puis palais de justice
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse ; Carpentras
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aire d'étude
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Carpentras
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adresse
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place Charles-de-Gaulle
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dénomination
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palais épiscopal ; palais de justice
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parties non étudiées
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chapelle ; prison
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e quart 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
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année
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1640
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auteur(s)
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Royers de la Valfrenière François (architecte) ; Moureau Bernard (maître maçon) ; Coudray Charles (sculpteur) ; Jacquin Nicolas (menuisier) ; Romanelli (?, peintre)
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personnalité(s)
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Bichi (commanditaire)
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historique
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Le palais épiscopal fut construit de 1640 à 1648 sur l'ordre du cardinal Bichi, d'après les plans de l'architecte avignonnais François Royers de la Valfrenière. La construction paraît d'être déroulée en deux campagnes dont la seconde, de 1646 à 1648, est bien documentée. On trouve sur le chantier un maître-maçon de Cavaillon, Bernard Moureau, déjà associé à cet architecte en 1639 à l'hôtel de Simiane à Valréas ; un sculpteur carpentrassien, Charles Coudray ; le menuisier Nicolas Jacquin. Une frise intérieure peinte est attribuée à Romanelli. Dans le courant du 18e siècle, des travaux de rajeunissement des décors sont entrepris, vers 1750 et en 1780 : Jean-Pierre Chevallier, sculpteur, donne des lambris ; au tout début du 19e siècle, lorsque le palais est transformé en palais de justice, quelques modifications lui sont apportées. Le bâtiment qui contenait primitivement la chapelle épiscopale porte la légende "anciennes prisons" sur un plan de la fin du 18e siècle et l'aile contigüe à la cathédrale devait également servir à cela. Le dégagement de la façade nord du palais date à peu près de 1819. Le cadastre de 1834 indique un nouveau bâtiment pour les prisons, construites à l'est sur l'emplacement du cloître disparu. Faute de recherches documentaires suffisante, on ne saurait dire si la façade est du palais qui présente une élévation récente date de cette période ou si elle correspond à un état plus récent encore, contemporain de la démolition des dernières prisons et de la cour.
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description
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L'évêché est accolé au flanc de la cathédrale et présente une longue façade sur la place de Gaulle. Il a un plan en U avec un corps central flanqué de deux ailes en retour sous la forme de deux gros pavillon. La cour arrière est simplement fermée par une grille. Maçonneries enduites avec reliefs en pierre de taille et vestibule en pierre. Il comporte deux étages carrés et un étage sous comble ; caves voûtées en berceau. L'aile principale est double en profondeur et a une distribution identique à tous les étages : une galerie orientale y dessert toutes les pièces ouest et s'ouvre sur les pavillons nord et sud ; les ailes en retour sont doubles en largeur et profondeur et contiennent les escaliers. L'escalier principal rampe-sur-rampe se trouve dans l'aile gauche ; ses volées, y compris celles de la cave, sont couvertes de voûtes en berceau incliné ; l'accès au comble se fait par un escalier relais. Un escalier secondaire a été installé dans l'autre aile au 19e siècle. Passage d'entrée centrée dans la façade, couverte d'un berceau et ouvrant sur le vestibule par un arc en plein cintre ; accès à la cour par un portique dont les baies ont été vitrées ; cinq travées couvertes de voûtes plates en pendentifs que séparent des doubleaux, les trois travées centrales sur plan circulaire, les deux autres sur plan ovale. Toutes les pièces sont couvertes de voûtes que cachent des faux plafonds. Au premier étage, l'aile centrale ne contient qu'une seule grande salle unique desservie par un étroit couloir est. La partie sud de l'aile droite est une pièce à alcôve qui communiquait autrefois avec la cathédrale : une porte percée sous la première fenêtre haute nord (obturée) s'ouvrait sur un petit oratoire en bois, toujours visible dans la cathédrale. Elévation antérieure : longue façade sévère à trois niveaux et un attique, rigoureusement quadrillée par les bandeaux délimitant les niveaux et par les pilastres qui déterminent trois parties de cinq travées chacune. Baies rectangulaires entourées de cadres moulurés à crossettes. Seule se distingue la travée médiane de l'entrée : portail dans une travée de pilastres que surmontent d'imposantes consoles sculptées supportant le balcon du second ; au-dessus les fenêtres sont couronnées de frontons cintrés. Le reste du décor est seulement constitué des bossages adoucis des pilastres. Façade sur cour : même ordonnance générale que pour la façade antérieure, avec chaînes d'angle harpées ; série d'arcs plein-cintre moulurés (mufle de lion à la clé) au premier niveau.
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plan
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plan régulier en U
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
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gros-oeuvre
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moellon ; enduit
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couverture (type)
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croupe
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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couvrement
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voûte en pendentifs ; voûte en berceau plein-cintre
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décor
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peinture (étudiée dans la base Palissy) ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy)
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Giraud Marie-Odile
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référence
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IA84000724
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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1987
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date versement
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2004/01/22
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date mise à jour
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2007/03/12
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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