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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Brasserie Lenouvel, puis Dibart, usine de teinturerie Scordia, actuellement atelier de décoration Michel
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localisation
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Bretagne ; Côtes-d'Armor ; Dinan
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aire d'étude
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Côtes-d'Armor
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adresse
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49 rue du Quai
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destinations successives
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atelier de décoration
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dénomination
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brasserie ; usine de teinturerie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; logement patronal
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époque de construction
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3e quart 19e siècle
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siècle détail
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3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1858 ; 1864 ; 1904
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La brasserie Lenouvel est édifiée en 1858 par Adolphe Eugène Lenouvel-Maisonneuve, sur sa propriété des Petits Vaux située sur les quais de Dinan, le long du canal d'Ille-et-Rance. En janvier 1859, A.-E. Lenouvel est autorisé à faire une prise d'eau dans la Rance par un tuyau en plomb pour nettoyer son usine. Par contrat en date du 17 septembre 1859, A.-E. Lenouvel vend à Mme Rosse, sa soeur, une moitié de la propriété pour la somme de 15 200 francs. La statistique industrielle de 1860 précise qu'au cours de cette année, la brasserie a produit 65 000 l de bière. Le 7 novembre 1864, P.-M. Dibart fait l'acquisition de la brasserie pour la somme de 21 000 francs. En janvier 1866, P.-M. Dibart est autorisé à substituer une murette en briques à une claire-voie en bois placée sur le mur de soutènement de sa propriété industrielle. En 1874, la brasserie Dibart est en faillite. A cette date, la propriété des Vaux comprend, en plus de l'atelier de brassage, un bâtiment servant de bureau, des celliers et magasins, une maison d'habitation, une cour et un jardin, l'ensemble couvrant une surface de 30, 25 ares. Un petit terrain situé juste au nord, où jaillit la fontaine des Vaux, a spécialement été réuni à la propriété pour lui fournir une source utile à son alimentation. Le 24 mars 1874, la brasserie, dotée de ses chaudières, tuyaux, tonneaux, bacs, chevalets et tout l'équipement servant à son exploitation, a été adjugée 7000 francs au profit de Théophile Ray, directeur de l'usine à gaz voisine. En août 1884, les bâtiments changent d'affectation et sont occupés par une usine de teinturerie dirigée par Léopold Scordia et François Pesnelle devenus propriétaires le 2 mai de la même année. Un arrêté préfectoral en date du 18 septembre 1884 autorise L. Scordia à déverser dans le port de Dinan ses eaux de teinturerie et de lavage. Le premier étage est consacré au filage de la laine au moyen de rouets. Les draps tissés, inscrits sous la dénomination Draps Dinannais tissés à la main, servaient à la confection des costumes masculins et des cotillons des femmes de la campagne. Après les décès de F. Pesnelle en 1892 et de L. Scordia en 1900, c'est le fils Léopold Scordia (2e du nom) qui prend la suite de cette industrie familiale. Le 23 août 1903, ce dernier est autorisé à pratiquer une prise d'eau pour le lavage des objets teints par son usine. En 1904, des travaux d'agrandissement sont effectués à l'usine ; L. Scordia en profite alors pour réaliser sa prise d'eau. En 1910, L. Scordia reçoit une médaille d'or à l'Exposition de Nantes (44) pour la fabrication de son drap dinannais. L'activité de la teinturerie est stoppée en 1914 à cause de la guerre, puis définitivement aux environs de 1920. Actuellement, le bâtiment, restauré, abrite l'atelier d'un décorateur. En 1860, la brasserie comprend deux chaudières d'une contenance de 29 hectolitres. En 1860, la brasserie Lenouvel emploie trois salariés : deux hommes payés 2, 50 francs par jour et une femme payée 1, 50 par jour. Avant la Première Guerre mondiale, l'usine de teinturerie emploie une dizaine d'ouvriers.
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description
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Le site, placé au bord du canal d'Ille-et-Rance, comprend d'une part, l'atelier de fabrication proprement dit, et d'autre part, le logement patronal, situé transversalement. Récemment restauré, l'atelier a conservé sa structure originelle ; édifié en moellons de granite, il compte un étage carré et un étage en surcroît couvert d'un toit à croupes en ardoises. Sa façade antérieure est rythmée par sept travées de baies rectangulaires au rez-de-chaussée, et à arcs en plein cintre aux niveaux supérieurs. Le logement patronal, recouvert d'enduit, compte deux étages carrés couverts d'un toit à demi-croupes en ardoises. Percé de larges baies à arcs surbaissés, il n'est pas sans rappeler les grandes lignes de l'architecture balnéaire.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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élévation
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élévation à travées
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étages
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1 étage carré ; étage en surcroît
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gros-oeuvre
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granite ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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croupe ; demi-croupe
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couverture (matériau)
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ardoise
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état
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établissement industriel désaffecté ; restauré
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA22001375
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© Inventaire général
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enquête
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2002
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date versement
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2003/12/02
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date mise à jour
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2006/09/16
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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