description
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La villa Chanfreau est située dans le quartier de la Cote Pavée à Toulouse, sur un terrain présentant un dénivelé important sur la rue. Pierre Chanfreau, qui avait préalablement fait réaliser une piscine en fond de parcelle, confie à l’architecte toulousain Pierre Debeaux (1925-2001) le projet de sa villa et lui laisse une grande liberté. Le programme se compose d’un séjour, d’une cuisine et de quatre chambres. Le permis de construire est déposé en 1964. Le chantier prend fin en 1969. La maison est organisée autour d’une courette et de la circulation verticale selon deux corps de bâtiment parallèles à la rue, chacun de deux niveaux, décalés d’une hauteur d’étage. Pierre Debeaux met en place une distribution du logement en spirale sur trois niveaux : le niveau d’accès à la rue abrite le garage, un studio et l’entrée de la maison, le niveau suivant le séjour et deux chambres, avec accès au jardin et à la piscine, et enfin, au dernier niveau, deux autres chambres et l’accès au toit-terrasse végétalisé. Les façades nord, ouest et est sont pleines et accentuent l’effet d’enroulement : les nord et ouest sont ponctuées de percements réglés sur le fonctionnement des pièces qu’ils éclairent, à l’est la façade est marquée par l’ouverture de la courette. La façade sud est largement vitrée. Les nouveaux propriétaires ont créé une grande baie vitrée sur la façade nord, modifiant sensiblement l’ambiance intérieure. La construction est réalisée en béton laissé brut pour les éléments structurels (nez de planchers, linteaux, piédroits) et en brique creuse de 28 cm recouverte d’un enduit à gros grain. La couverture à double courbure en béton reste le point majeur du projet. À l’intérieur le plafond bois est un coffrage perdu réalisé par le compagnon charpentier Dauriac sur lequel on a coulé la dalle de béton de toiture. La cheminée a été réalisé de la main de l’architecte (les aménagements intérieurs et mobiliers créés par Pierre Debeaux ont été conservés). La maison Chanfreau est certainement la villa la plus aboutie de l’architecte. Dans un terrain beaucoup plus contraint que celui de la villa Pradier de Lavaur il arrive à développer une composition en spirale qui part du sous-sol et se déploie jusqu’à un solarium en toiture terrasse. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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