description
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La maison Pilette, qui occupe une parcelle d’angle dans le quartier Saint-Aubin, était à la fois la résidence et l’agence de l’architecte toulousain Edmond Pilette (1882-1973). Le permis de bâtir est daté de 1924 et signé de l’architecte lui-même. L’entrée se fait par une porte bâtarde donnant accès à un vestibule commun à l’agence – qui s’installe au rez-de-chaussée – et à l’appartement, situé à l’étage. Au rez-de-chaussée, une salle d’attente et deux grands bureaux occupent l’angle des rues. Un garage est accessible depuis la rue Saint-Aubin et par une porte dérobée dans le vestibule. À l’étage Pilette profite de l’angle, comme à l’immeuble Bonzom de la rue Saint-Bernard, pour développer en tournant une enfilade salle à manger/salon/chambre. Les pièces de réception occupent l’angle des deux rues. La salle à manger et le petit salon, marqués par un bow-window courbe, encadrent le salon éclairé par une fenêtre d’angle. La chambre est reléguée en fin de composition, au-dessus du garage, et la cuisine est située à proximité de la chambre, sur la rue Saint-Aubin. L’édifice est construit en structure béton armé, identifiable en façade par l’enduit blanc, avec remplissage de briques claires en appareillage traditionnel ; sur le soubassement en béton se détachent des compartiments en opus incertum. La toiture est à plusieurs pans en tuiles mécaniques (le pan de toiture arrière montre une pente très accentuée en raison du dessin de la couverture et de l’étroitesse de la parcelle). Le couronnement de l’édifice est marqué par une frise en carreaux de terre cuite vernissée. Le décor de la façade (balustres, frises, arcs, briques vernissées, ferronneries du garde-corps) se rapproche davantage du vocabulaire de l’Art déco que de l’Art nouveau. La façade sur la rue d’Aubuisson se distingue par de grandes baies, tandis que les percements sur la rue Saint-Aubin sont dimensionnés plus modestement et sont plus sobres. La cuisine occupe désormais l’ancienne salle à manger et trois chambres ont été aménagées au dernier niveau. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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