description
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L’augmentation du nombre d’élèves et la vétusté des installations incitent le conseil régional de Midi-Pyrénées, par la SA COGEMIP, à lancer en 1995 la commande d’un internat pouvant accueillir 130 élèves. Le programme comprend la réalisation d’un internat comprenant 37 chambres de 3 ou 4 élèves, des sanitaires collectifs, trois chambres de maîtres d’internat et des parties communes : salles d’études, préau et foyer. L’internat s’implante à proximité des bâtiments d’enseignement, refermant la cour de récréation et formant une limite avec le terrain de rugby. Le projet se développe selon une barre de quatre niveaux, à laquelle se greffe à l’équerre un petit corps de bâtiment de quatre niveaux également. Le rez-de-chaussée est dédié aux salles communes, largement vitrées sur le paysage. L’entrée s’ordonne sur la cour de récréation et est marquée par un porche en triple hauteur entièrement vitré. Face à l’entrée, cage d’escalier et ascenseur desservent les niveaux supérieurs. Autour viennent en articulation le corps de bâtiment des sanitaires collectifs et la chambre du maître d’internat. Un escalier de secours extérieur est positionné sur le mur pignon opposé. Les trois niveaux sont organisés de façon similaire : les chambres s’organisent en façade, de part et d’autre d’une circulation centrale. La chambre modèle est celle dessinée pour trois élèves et se répète 11 fois par niveau ; 4 chambres de 4 élèves complètent l’internat. La chambre type est implantée en longueur sur la façade, bénéficiant à la fois de la vue sur les montagnes et d’un éclairement optimum. Elle fait apparaître un découpage régulier en 4 espaces : l’entrée, à laquelle s’adjoint d’un point d’eau, et trois espaces identiques pourvus chacun d’un lit et d’un bureau affecté à chaque étudiant. Cette trame est également perceptible en façade : chaque section est marquée par une ailette en bardage métallique vertical, positionnée en oblique, ménageant un bureau triangulaire pour chacun des élèves, éclairé par une fenêtre individuelle. La façade ainsi dessinée apparaît selon les points de vue soit entièrement opaque soit largement vitrée. Le corps de bâtiment des sanitaires collectifs, en avant sur la façade, vient en contraste en proposant un volume en béton laissé brut. Le bâtiment, couvert d’une toiture terrasse, est construit en béton armé avec des refends porteurs aux étages et des pilotis au rez-de-chaussée. Ce système porteur est clairement affirmé par le porte-à-faux des étages des chambres, le plan libre et la prédominance de vitrage du rez-de-chaussée. Les architectes reprennent ici une composition moderniste en barre avec de grands brise-soleil, des pilotis, du béton brut qui confèrent à l’ensemble monumentalité et abstraction. Une extension permettant d’agrandir la salle commune a été réalisée en 2010 par les mêmes architectes. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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