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Réponse n° 610

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ancien jardin botanique dit Jardin Massey actuellement jardin public
localisation Midi-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Tarbes
aire d'étude Hautes-Pyrénées
adresse rue Massey
dénomination jardin botanique ; jardin public
édifice contenant demeure
4
parties étudiées serre ; cloître ; kiosque ; pavillon de jardin
parties non étudiées lac de jardin ; goulette de jardin ; allée ; chemin de jardin ; clôture de jardin ; île artificielle ; terrain de jeu
partie(s) étudiée(s)
jardin arbre isolé ; massif d'arbres ; bosquet ; groupe d'arbres ; pelouse ; clairière ornementale ; massif de fleurs
objets mobiliers
époque de construction 2e moitié 19e siècle
année 1829 ; 1850
auteur(s) Massey Placide (maître de l'oeuvre) ; Latour Jean-Jacques (architecte) ; Michelet Firmin (sculpteur) ; Desca Edmond (sculpteur) ; Durand Ludovic (sculpteur)
historique La conception d'un jardin botanique avec pépinière, à Tarbes, remonte au 18e siècle. En 1825, Placide Massey (1777-1853), natif de Tarbes, va donner corps à ce projet. Assistant en pharmacie, formé à la botanique par Ramond de Carbonnières, il devient aide-naturaliste au Jardin des Plantes de Paris puis Intendant des Jardins de la Reine Hortense en 1808, inspecteur des Parcs et Jardins royaux en 1817 et enfin directeur en 1819 des Pépinières du Trianon, du Potager de Versailles et du Fleuriste de Sèvres. Il acquiert à Tarbes, entre 1829 et 1852, 11 ha de prairies et de métairies au nord de la ville pour y réaliser un arboretum composé de collections d'essences rares (les arbres les plus anciens du site datent de cette période). Massey conçoit son jardin selon l'esthétique du jardin paysager d'importation anglaise. En 1843, le "jardin Massey" suscitait déjà l'estime de Victor Hugo (Voyage aux Pyrénées). Placide Massey revient définitivement de Paris en 1850 pour multiplier les plantations du jardin et entretenir sa pépinière de collection. C'est alors qu'il confie la construction de sa demeure à l'architecte Jean Jacques Latour. Mais Placide Massey meurt en 1853 en laissant son oeuvre inachevée, ayant laissé ses principales instructions à son architecte et à son principal collaborateur horticulteur Jean-Noël Carrazé. Les travaux en cours sont interrompus, notamment le jardin d'hiver qui devait être adossé à la façade principale de la tour d'observation. Par testament, Massey lègue à la Ville tout ce qu'il possède dans la commune de Tarbes (jardin, maison, pépinières, prairies) afin d'assurer l'entretien et la mise en valeur de son oeuvre. La municipalité s'oriente vers un projet de jardin public, procédant à l'achat de nouveaux terrains en vue de son extension. L'architecte Jean-Jacques Latour, qui termine la demeure en 1862, est chargé de dresser le projet d'agrandissement du parc avec, notamment, le creusement d'un lac (1866-1867). En remplacement du jardin d'hiver, le Conseil Municipal décide en 1880, de construire une serre à l'architecture de fer et de verre (1882). Le tracé des allées, sauf dans la partie d'origine nord-ouest, est modifié pour homogénéiser le jardin étendu (cf. plan de 1893). La plupart des plantations datent de cette période. Les anciens murs de galets sont remplacés par des grilles en 1880. En 1890, les vestiges d'un cloître gothique (13e et 14e siècles ?) rachetés à l'abbaye Saint-Sever-de-Rustan sont remontés dans le parc par l'architecte Boeswilhvald. La célèbre allée des palmiers Chamaerops est plantée vers 1910. Au fil des ans, des sculptures diverses viennent agrémenter les pelouses, telles le Buste de Massey, le Saint Christophe de Coutan, le Buste de Jules Lafforgue, oeuvre de Firmin Michelet, l'Ouragan en bronze de Edmond Desca, le Tâcheron en marbre de Ludovic Durand, le buste de Théophile Gautier. Un kiosque à musique complète en 1904 le jardin dont la demeure est devenue le Musée Massey. Le chalet en bois de la buvette est installé en 1953.
description Le Jardin Massey est implanté au coeur de la Ville de Tarbes, en bordure du boulevard de ceinture (rue Achille Jubinal). C'est un parc irrégulier de grande envergure (13 ha), établi sur une assiette plane, à caractère mixte de jardin botanique et de jardin public. Clôturé par une grille monumentale en fonte de 1,2 kilomètres de longueur, il est de plus isolé de la ville par un frange arborée quasi continue.
Différent de la plupart des parcs publics aux parcours très sinueux, le jardin Massey répond à un plan d'une grande simplicité, composé d'une juxtaposition d'ilots disposés en cercles ou demi-cercles, séparés par de larges espaces de déambulation. Cette organisation favorise l'observation des végétaux et leur répartition esthétique.
Quatre entités distinctes se dégagent de l'ensemble. Dans le quartier nord-ouest, une mise en scène spatiale s'organise autour de l'ancienne demeure (aujourd'hui Musée Massey) mise en valeur par la pièce d'eau en forme de croissant qui la reflète et par des points de vue convergents sur l'édifice et le kiosque.
Le quartier sud-ouest constitue avec le précédent une unité paysagère évidente. Il est parcouru par une goulette rafraîchissante, qui provient de la bordure méridionale du jardin, se divise en plusieurs bras pour alimenter la pièce d'eau devant la demeure et irriguer les pelouses occidentales. Ce deuxième ensemble est marqué par l'esprit de l'arboretum des origines : on y trouve également les spécimens les plus remarquables, en groupes ou en sujets isolés. Il est aussi mis en valeur, dès l'entrée sud-ouest, par la perspective sur la serre tropicale et la célèbre allée de palmiers chamaerops. Celle-ci introduit une ambiance exotique, trait d'union avec le style orientaliste de la demeure Massey.
Le quartier sud-est, le moins prestigieux, est occupé par de vastes espaces engazonnés ponctués de quelques arbres remarquables, vestiges des anciennes pépinières.
Le quartier nord-est en revanche cède la place à un lac de 5000 m2 ponctué d'une île "sauvage" où la faune aquatique et ornithologique est très présente. Il est entouré de bosquets. Sur sa bordure méridionale sont conservés les vestiges du cloître de Saint-Sever.
Une large allée nord-sud, souvenir d'un ancien axe de desserte, marque le passage entre les secteurs est et ouest du jardin. Sur cette allée sont conservées les petites dépendances qui servaient récemment encore de parc animalier.
D'une grande richesse, le patrimoine arboré du parc est composé d'arbres en pleine maturité, en sujets isolés ou en groupes, répartis autour de clairières. On dénombre 3800 arbustes et 1370 arbres, la plupart centenaires comme le majestueux cèdre du Liban, de nombreux cyprès chauves (taxodium distichum) sur les bords du lac ou encore certains spécimens du copalme d'Amérique (liquidambar styraciflua) ou du tulipier de Virginie (liriodendron tulipifera). Parmi les arbres remarquables repérés, on note également la présence du laurier sassafras (sassafras albidum) ou du chicot du Canada (Gymnocladus dioica)... La vocation de jardin public de cet ensemble est aussi illustrée par la statuaire et par la présence des paons qui circulent librement sur les pelouses.
plan jardin irrégulier
élévation jardin de niveau
décor sculpture
représentation homme : en buste
typologie jardin public ; jardin botanique ; jardin de collection
propriété propriété de la commune
protection MH 1992/06/02 : inscrit MH
  Restes du cloître de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, remonté dans le jardin public: classement par arrêté du 9 octobre 1890 ; façades et toitures du musée Massey: inscription par arrêté du 29 octobre 1975 ; jardin y compris la serre métallique de 1880, la statuaire et le kiosque: inscription par arrêté du 2 juin 1992 ; serre: classement par arrêté du 27 juillet 1995.
type d'étude enquête thématique régionale (jardins remarquables)
rédacteur(s) Fruneau Marie-Noëlle ; Barros François de ; Fournier Claire
référence IA65000424
  © Inventaire général Région Occitanie ; © Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
enquête 2006
date versement 2017/02/16
 
dossier en ligne
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Hautes-Pyrénées) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0