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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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jardin de la villa Oustau
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Aureilhan
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aire d'étude
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Hautes-Pyrénées
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adresse
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24 avenue Jean Jaurès
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dénomination
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jardin
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édifice contenant
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demeure
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4
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parties non étudiées
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jardin d'agrément ; jardin potager ; verger
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jardin
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pelouse ; parterre ; groupe d'arbres ; bosquet
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époque de construction
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4e quart 19e siècle (?) ; 1er quart 20e siècle
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année
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1912
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auteur(s)
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Carassus Gabriel (horticulteur)
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personnalité(s)
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Oustau Laurence (commanditaire)
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historique
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Le 23 février 1910, Laurence Oustau achète à Jean-Marie Despaux, chez le notaire Henri Cazenavette, "une pièce de terre partie en nature de jardin, et partie en nature de terre labourable" d'une contenance de 1ha 50a 50ca. Dans l'acte d'achat on relève les termes suivants : "la portion de cet immeuble qui pourra servir de terrain à bâtir et de jardin d'agrément a été complantée d'arbres d'essences diverses". C'est donc un espace déjà planté que Laurence Oustau acquiert pour édifier sa villa. D'après le cliché photographique du 5 août 1911 montrant la construction à ses débuts (le soubassement) la parcelle est déjà bien arborée : on y aperçoit des arbres d'une quinzaine d'années ou plus, notamment le févier d'Amérique encore en place et un très ancien chêne vert, ce qui laisse supposer des plantations vers les années 1890. L'aménagement du jardin se fait parallèlement à la construction de la maison. L'eau du canal qui passe devant la propriété est captée par un canalet de jardin qui longe le mur méridional jusqu'au potager. Trois réservoirs sont aménagés, d'où l'eau est puisée pour l'arrosage du jardin. Devant le perron d'entrée est creusé le puits, masqué par un décor en ciment faux-bois de style rustique. D'après la tradition familiale, le terrain se divisait en trois espaces distincts : le jardin d'agrément entourait la maison à l'ouest (côté façade principale) et sur les retours latéraux au nord et au sud ; le potager occupait l'angle sud-est du terrain, en bordure du mur de clôture ; le verger s'étendait sur le terrain disponible à l'est de la maison, depuis la terrasse jusqu'à la limite de propriété. D'après une facture conservée, à l'en-tête de G. Carassus, horticulteur, une importante livraison d'arbres fruitiers (pêchers, brugnoniers, pommiers, cerisiers, pruniers, surtout poiriers...) a lieu dès le 26 décembre 1911. Le verger est donc le secteur qui fait l'objet des premiers soins. Les archives familiales conservent un relevé sommaire d'exécution avec factures pour la réalisation de la grille d'entrée côté ouest, en février 1913, par le serrurier Grabot. Elles conservent aussi un croquis sommaire d'implantation de végétaux d'ornements, dessiné en 1912 par ce même Gabriel Carassus. Horticulteur tarbais de renom depuis les années 1880 (peut-être a-t-il planté les premiers arbres de la villa), on le sait impliqué par ailleurs dans le suivi et la conservation du jardin Massey. Il reprend le tracé déjà existant du jardin d'agrément : pelouses et massifs au dessin elliptique ou "en gouttes d'eau", délimités par des allées sinueuses dont la principale fait le tour complet de la demeure. Gabriel Carassus complète les plantations existantes : une facture du 12 septembre 1913 notamment indique pour juillet 1912 un lot de fournitures de fleurs pour le jardin d'agrément (héliotropes, géraniums, dahlias, oeillets d'Inde...). Comme le montrent plusieurs clichés photographiques pris entre les années 1920-1930, le couvert du parc était dense. Il comprenait un grand nombre de tilleuls et de chênes, mais aussi cèdres, marronniers, érables sycomores et champêtres, acacias, chênes d'Amérique, sophora, arbres de Judée, lauriers du Portugal, etc. Un rosier grimpant ornait le perron d'entrée. D'après la mémoire familiale, on pouvait voir ici et là des hortensias, des rosiers, des lilas et des arbres de Judée. Le verger, dans l'axe de la maison à l'est était planté de rangées régulières d'arbres fruitiers (poiriers majoritaires). On trouvait aussi des arbres fruitiers en séparation des carrés du potager. Côté sud et est, les terrasses faisaient la transition entre les pièces à vivre et le jardin. Un mince rideau d'arbres (platanes, chêne, tilleul) séparait la maison du verger. L'acquisition du domaine par la commune d'Aureilhan a entrainé une perte d'identité de ces espaces. Le verger et le potager ont disparu, le jardin d'agrément a perdu un bon nombre d'arbres (dépérissement, abattages sécuritaires).
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description
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Le jardin de la Villa Oustau est accessible désormais pour le public par l'avenue Jean Jaurès qui donne accès à un parking. Il s'étend sur deux ha. Il paraît aujourd'hui dénaturé en raison de la disparition de ses caractères identitaires. Côté est, l'ancien verger qui précédait la demeure est remplacé par une vaste pelouse. Cet espace à nu mettrait en valeur l'architecture de la demeure si l'aménagement d'un auditorium en sous-sol n'avait occasionné une importante levée de terre qui masque en partie le soubassement de la demeure. La terrasse orientale a été agrandie sur plusieurs mètres pour couvrir cette nouvelle liaison. Il en résulte que le lien de la demeure au jardin s'en trouve modifié. Côté sud, l'ancien potager est occupé par de la pelouse et quelques arbustes ornementaux. Le canal qui amenait l'eau aux trois réservoirs est toujours visible ainsi que les regards des réservoirs. Sur ce même côté de la demeure, en sous-sol, se trouvent les emplacements de l'ancienne serre, occupés aujourd'hui par l'école de musique. La dimension des arbres et les immeubles environnants empêchent, vers le sud, les vues sur les Pyrénées. Celles-ci sont réservées à la terrasse solarium du deuxième étage de la maison. La partie jardin d'agrément qui entoure la demeure sur trois côtés (sud, ouest et nord) a gardé un caractère arboré, bien que clairsemé. Le tracé d'origine des allées est globalement conservé bien que certains passages (comme l'allée du portail occidental à la villa, les espaces de circulation qui la ceinturent...) ont été élargis pour l'accès des véhicules techniques. Sur les parterres actuels et en bordure de la clôture, on peut voir en place quelques espèces d'origine : un très ancien laurier du Portugal, plusieurs bosquets de tilleuls, de chênes d'Amérique, d'érables, d'acacias. Des féviers d'Amérique et des platanes s'élèvent toujours aux abords de la demeure. Le rosier grimpant du perron a été remplacé par une glycine. Le puits est conservé devant la maison : il se présente comme une fausse souche de chêne, d'1 m environ de diamètre, réalisée en ciment faux-bois. Côté rue, la grille fermant le portail d'entrée a dû être modifiée (élargissement des deux piliers) pour le passage des véhicules d'urgence. la ferronnerie est conservée.
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plan
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jardin irrégulier
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élévation
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jardin de niveau
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gros-oeuvre
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galet ; pierre artificielle ; maçonnerie
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décor
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ferronnerie
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représentation
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ornement à forme géométrique ; fer de lance
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ferronnerie de la grille d'entrée :ornement à forme géométrique, en fer de lance
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typologie
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jardin irrégulier
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propriété
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propriété de la commune
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protection MH
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1994/08/26 : inscrit MH
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Villa et son jardin (cad. AK 124, 504) : inscription par arrêté du 26 août 1994
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type d'étude
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patrimoine industriel ; enquête thématique régionale (jardins remarquables)
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rédacteur(s)
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Bonhôte Jérôme ; Fournier Claire
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référence
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IA65000394
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© Inventaire général Région Occitanie ; © Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées
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enquête
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2015
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date versement
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2017/01/05
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service producteur
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Conseil régional de Midi-Pyrénées - Direction de la Culture et de l'Audiovisuel - Service Connaissance du Patrimoine 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - 05.34.45.97.33
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autre dossier
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dossier de protection
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