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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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demeure de notable : Villa Bonvouloir, actuellement centre de vacances
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Bagnères-de-Bigorre
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aire d'étude
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Hautes-Pyrénées
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adresse
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41 rue du Général de Gaulle
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dénomination
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demeure
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parties étudiées
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jardin d'agrément
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partie(s) étudiée(s)
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époque de construction
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milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La demeure et son jardin figurent sur le grand plan aquarellé de Bagnères (1864) qui se trouve à la mairie (salle du Conseil municipal). Leur création est donc antérieure à 1864. L'emprise au sol de la demeure est alors plus réduite qu'aujourd'hui et pourrait correspondre au corps de logis à deux niveaux orienté au sud (façade principale). La villa et son jardin apparaissent aussi sur le plan Péré (imprimé) de Bagnères de 1890. Le jardin occupe la même emprise. Cependant la manière normative de représenter le bâti des villas et chalets à l'aide d'une indication en forme de I patté n'apporte aucune précision de structure sur l'édifice. En revanche, une photographie sépia prise par le photographe bagnérais Alexis François Sajous (1837-1895) (fonds Médiathèque communale de Bagnères), met en scène la villa dans son état actuel, avec adjonction sur l'arrière des deux tours rectangulaires à trois étages, reliées par deux niveaux de loggias. Le style architectural, néoclassique teinté d'éclectisme, très inspiré des villas cossues d'Ile-de-France, est datable des années 1880-1890, ce qui permet de situer dans cette décennie les extensions ou la reconstruction de l'ancienne villa. Sur cette photographie antérieure à 1895 (décès de Sajous) le photographe semble avoir voulu saisir l'image d'un des plus beaux spécimens de la villégiature de Bagnères à cette date. La vue est prise avec un recul suffisant, indice que l'extension du jardin vers le nord pourrait dater de cette période. De plus, la villa est photographiée entourée d'un vaste terre-plein bien dégagé vers le sud-ouest : à cette date, l'emprise du jardin atteint sa dimension la plus grande. La villa était la propriété de la famille parisienne Achard de Bonvouloir, dont le fils, vicomte puis comte Henry Achard de Bonvouloir (1838-1914) est un entomologiste réputé. Dès 1858, il devient membre actif de la société entomologique de France et se fait rapidement connaître par ses travaux sur les coléoptères. Il s'inscrit dans cette démarche d'appropriation du site bagnérais par les scientifiques de la nature. La villa de Bagnères, son lieu de villégiature privilégié, accueille aussi les meilleurs esprits de l'époque dans le domaine des sciences naturelles. Il s'y installe au cours de la 2e moitié du 19e siècle, en épousant en 1871 Marie-Thérèse du Pin dont il a cinq enfants qui naissent à Bagnères (Marie en 1872, Marthe et Jules en 1874, Marie-Charlotte en 1880, Guy Joseph Didier en 1883 et Marie-Madeleine en 1885). Entre 1880 et 1890, alors âgé de 40 à 50 ans, rentier, fréquentant le monde social le plus huppé, il paraît être le commanditaire de la réfection de la villa familiale Bonvouloir.
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description
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La maison est implantée au milieu du jardin et orientée au sud. La demeure présente, côté sud, un corps de logis rectangulaire à deux niveaux sur étage de soubassement, et sur l'arrière, un deuxième corps de logis rectangulaire à trois niveaux cantonné aux angles par deux tours imposantes coiffées en pavillon. Un bandeau blanc ainsi que des corniches saillantes revêtues de badigeon blanc séparent chaque niveau, structurant ainsi l'élévation de façon rigoureuse. L'accès aux niveaux d'habitation se fait au sud par un escalier extérieur en fer-à-cheval qui s'articule sur un perron en avancée de forme demi-circulaire communiquant avec une terrasse desservant en continu toute la façade. L'étage de soubassement, réservé aux pièces de service, ouvre directement sur l'extérieur, sous cette terrasse. Dans l'axe du perron, un avant corps central en saillie, de marbre blanc, est percé par une porte d'entrée cintrée en rez-de-chaussée et par une double baie cintrée à l'étage. Un large balcon-terrasse précède le premier étage en prenant appui sur des aisseliers fixés sur la façade et sur de fines colonettes de métal à l'aplomb de la terrasse inférieure. Toutes les façades, y compris latérales, sont ajourées de hautes fenêtres rectangulaires à traverses avec encadrement de brique harpée, équipées de persiennes à l'italienne. Chaque linteau présente une clé trapézoïdale en marbre blanc. Entre les ouvertures, le mur enduit est teinté de couleur ocre jaune. Les toitures, de forte pente, sont à longs pans avec croupes et pignons couverts. Elles sont éclairées par des lucarnes rectangulaires couvertes de frontons triangulaires (5 en façade). Au-dessus de l'avant-corps de façade, la lucarne centrale, plus grande, correspond à une avancée du toit. Sur la façade arrière, les deux tours sont reliées par trois niveaux de loggias à balustres blanches. Une annexe contemporaine a été construite en avant de la tour d'angle nord-ouest.
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plan
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plan rectangulaire symétrique
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élévation
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élévation à travées ; élévation ordonnancée
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étages
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étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
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escaliers
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escalier de distribution extérieur : escalier en fer-à-cheval, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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marbre ; pierre de taille ; brique ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; toit à plusieurs pans ; croupe ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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ardoise
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typologie
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demeure de villégiature
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propriété
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propriété privée ; propriété d'un organisme professionnel
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type d'étude
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enquête thématique régionale (jardins remarquables)
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rédacteur(s)
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Fournier Claire
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référence
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IA65000440
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© Inventaire général Région Occitanie
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enquête
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2014
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date versement
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2017/02/16
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dossier en ligne
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