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En juillet 1951, l’Université de Toulouse commande à l’architecte toulousain Pierre Debeaux l’extension de l’observatoire et la construction du bâtiment interministériel pour la Radiodiffusion-télévision française sur le site du Pic du Midi. Parallèlement au site de l’observatoire, Pierre Debeaux est chargé en 1958 d’intervenir à Bagnères-de-Bigorre dans le projet d’aménagement d’un centre administratif. À proximité du parc du Vallon du Salut, au sud du centre-ville, le projet est de deux ordres : le réaménagement du bâtiment existant en laboratoires et la construction d’un bâtiment de laboratoires et d’un bâtiment d’ateliers. Le chantier s’ouvre en 1962. La parcelle, trapézoïdale, est bordée sur son petit côté par la rue du Pont de la Moulette sur laquelle s’installent plusieurs bâtiments. La maison du directeur avait été édifiée sur le point haut de la parcelle, entourée d’arbres. Les bâtiments projetés par Pierre Debeaux s’implantent dans la suite de ceux existants et s’adossent à la limite parcellaire Est. Ils viennent compléter l’aménagement du site à la manière des communs d’une maison de maître. Le premier bâtiment, à deux étages (affectés aux laboratoires), et le deuxième, à un étage, sont de plan rectangulaire. Les interfaces coudées sont affectées aux espaces de circulation avec les entrées et les rampes d’escaliers (en plan, l’aile technique et l’aile de bureaux sont légèrement désaxés, les verticales des cages d’escalier rattrapant dans les noyaux creux la déformation). Le bâtiment des laboratoires est composé d’un rez-de-chaussée partiel d’une trame et de deux niveaux identiques de trois trames. Ceux-ci sont distribués par un large dégagement donnant sur la façade arrière opaque ; les trois laboratoires de dimensions égales sont ouverts sur la façade principale. Le dégagement et les laboratoires sont séparés d’une bande servante (placards, sanitaires, gaines) intégrant également une porte d’accès. La circulation arrière met en relation tous les édifices entre eux. Le deuxième bâtiment est composé d’un niveau bas affecté aux ateliers mécaniques et de menuiserie, à la chaudronnerie et à un garage. Le niveau haut, partiel, est un atelier de dessin profitant d’une grande hauteur sous plafond. Les espaces de travail sont largement ouverts sur les deux façades. Les deux bâtiments sont construits en murs porteurs, au parement de pierre en façade arrière et pour les deux refends intérieurs. Des points porteurs ponctuels intermédiaires de section rectangulaire et carrée ainsi que des poutres (intermédiaires et en façade principale) complètent la structure ; ils sont en béton armé, laissé brut. Les brise-soleil horizontaux des baies et les cadres formant claustra des espaces de distribution verticaux sont en béton armé laissé brut, les menuiseries sont en bois. Les deux bâtiments sont couverts d’une toiture simple pente. Le dégagement des laboratoires est couvert d’une toiture-terrasse au rôle de chéneau. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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