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Réponse n° 608

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site serre du Jardin Massey dite aussi orangerie
localisation Midi-Pyrénées ; Hautes-Pyrénées ; Tarbes
aire d'étude Hautes-Pyrénées
adresse rue Massey
dénomination serre
édifice contenant jardin botanique ; jardin public
4
époque de construction 2e moitié 19e siècle
année 1880
auteur(s) Saint-Eloy (usine)
historique En rédigeant son testament, le 1er juillet 1853, Placide Massey évoque le "jardin d'hiver" qu'il fait construire dans son jardin d'ornement. Il s'agit d'une serre adossée à sa villa dont l'exécution a été attribuée à l'entrepreneur Etienne Touya le 1er avril 1852. Louis Caddau, en 1924, a retrouvé les croquis relatifs au jardin d'hiver dans le fonds de l'architecte Latour : "façade méridionale modifiée du bâtiment en cours d'exécution, 3 août 1852".
Ce jardin d'hiver en demi-rotonde, immense, devait être accolé au sud de la villa. Des modèles similaires sont conçus à cette période en Europe (cf. une des serres chaudes de l'université de Louvain). La connaissance des serres a d'ailleurs constitué un des objectifs du voyage de Massey de 1841 en Belgique et en Angleterre, lui-même ayant mis au point la technique du thermosiphon pour le chauffage des serres à ananas.
La commande du jardin d'hiver semi-circulaire est passée par Massey à l'entreprise de Pierre-François Herbeaumont, constructeur à Charonne, connu pour avoir déposé en 1847 un brevet de construction de serre chaude en fer. Les fondations sont commencées mais le prix élevé fait hésiter Massey. Dans le même temps, l'instabilité de la tour demande qu'elle soit épaulée, côté sud. L'ouvrage est donc abandonné.
En remplacement du jardin d'hiver, le Conseil Municipal décide en 1880, de procéder à la construction d'une serre monumentale appelée aussi "orangerie", à l'ouest du jardin, à proximité des petites serres de multiplication. Un concours est organisé et quatre projets sont présentés en 1882, provenant de : la société Saint-Sauveur d'Arras, l'usine Carré de Paris, la Maison Herbeaumont-Bornin de Paris-Charonne, et l'usine Saint-Eloy d'Orléans (certains projets, non réalisés, sont conservés par les archives départementales des Hautes-Pyrénées). Le cahier des charges prescrivait une serre à orangers au centre (d'où le nom "orangerie" qui lui fut attribué ensuite) avec, de chaque côté, une serre chaude et une serre tempérée. Le choix se porte sur le projet de l'usine Saint-Eloy d'Orléans, pour un devis de 28.000 francs. La soumission des travaux est datée du 12 octobre 1882, accompagnée par un dossier complet du projet signé par l'architecte de la Ville. L'adjudication, lancée en 1883, concerne aussi, pour asseoir l'édifice sur un soubassement, des travaux de maçonnerie et de terrassement confiés à l'entrepreneur Ballas pour un montant de 8.600 francs. Ce soubassement est destiné à surélever la serre pour qu'elle puisse être mieux admirée du public.
Les travaux de la serre, ouvrage de fer et de verre, sont terminés en décembre 1884 mais la réception définitive n'a lieu qu'en mars 1886, après corrections de malfaçons ou de finitions. La serre était chauffée grâce à une chaudière à eau chaude ou thermosiphon (option déjà adoptée par Placide Massey pour son jardin d'hiver), encastrée dans le mur postérieur au niveau du sol. La serre chaude était destinée à la culture et la multiplication des orangers et des plants de végétaux exotiques les plus fragiles.
Dégradée au cours du 20e siècle, elle fait l'objet d'une campagne de restauration en 1983 : reprise de l'ossature en métal, des travaux de second oeuvre (électricité, chauffage par pompe à chaleur...), réaménagement intérieur suite à une mutation de destination (autrefois serre de production, l'édifice devient local d'exposition), restauration de l'ancienne mosaïque romaine. L'esthétique d'origine du bâtiment est parfaitement préservée. La restauration de la serre s'accompagne de construction de locaux techniques sur l'arrière (au nord) de l'édifice.
description La serre du Jardin Massey, dite aussi "orangerie", est implantée sur le côté ouest du jardin, à proximité de la clôture occidentale et des annexes techniques du jardin. C'est un bâtiment rectangulaire longitudinal, orienté au sud, dans l'axe de la façade de l'école des arts édifiée dans l'angle sud-ouest du jardin.
Il est composé de deux ailes, de part et d'autre d'une rotonde centrale de plan carré coiffée en dôme. L'ensemble de l'édifice est fermé, côté nord, par un mur en galet et en pierre qui joue le rôle d'accumulateur de chaleur. Les façades antérieures et latérales des deux ailes comportent un soubassement en maçonnerie de brique à renforts de pilastres en pierre de Chauvigny, encastrés entre chaque travée, surmonté d'un bahut de la même pierre qui porte des parois en fer et métal. De fins poteaux métalliques correspondent aux renforts en pierre du soubassement : ils délimitent des travées qui rythment les parois à châssis vitré. Les deux ailes sont couvertes en berceaux brisés vitrés qui se terminent en croupes aux extrémités. Un passage protégé par une rambarde métallique surmonte ces couvertures.
Le corps central de la serre, de plan carré, ressort en saillie. A trois travées, il est entièrement vitré depuis le sol. Un emmarchement permet l'accès à l'intérieur. Un couvrement en terrasse, bordé par une rambarde ouvragée, supporte le dôme circulaire vitré. Celui-ci se termine par un lanternon que l'on atteint par une échelle métallique. La hauteur au sommet du dôme est environ le double de celle des ailes.
Au-dessus des ailes, un faux plafond en vitre translucide filtre le rayonnement solaire. La courbure de la couverture permet de mieux répartir aussi le rayonnement solaire et donc la chaleur à l'intérieur de la serre.
L'ornementation des armatures métalliques est abondante, surtout dans les éléments supérieurs : corniches, rambardes, parties hautes des baies.
A l'intérieur, la coupole offre un espace central vitré qui focalise la lumière. le sol est pavé d'une mosaïque sur béton de style gallo-romain.l'ancienne palmeraie a été remplacée par une collection de cactées.
plan plan rectangulaire régulier ; plan rectangulaire symétrique
élévation élévation ordonnancée ; élévation à travées
étages rez-de-chaussée surélevé
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
gros-oeuvre métal ; verre ; galet ; enduit
couverture (type) terrasse ; verrière ; toit en carène ; dôme circulaire ; croupe ; lanterneau
couverture (matériau) métal en couverture ; verre en couverture
couvrement coupole ; voûte en berceau brisé ; charpente métallique apparente
décor ferronnerie
représentation ornement à forme géométrique ; volute ; entrelacs
typologie serre
propriété propriété de la commune
protection MH 1995/07/27 : classé MH
  Serre: classement par arrêté du 27 juillet 1995.
type d'étude enquête thématique régionale (jardins remarquables)
rédacteur(s) Fournier Claire
référence IA65000444
  © Inventaire général Région Occitanie ; © Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
enquête 2015
date versement 2017/02/16
 
service producteur Conseil régional de Midi-Pyrénées - Direction de la Culture et de l'Audiovisuel - Service Connaissance du Patrimoine
22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - 05.34.45.97.33
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Hautes-Pyrénées) :LOCA )
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