historique
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En 1913, Louis Bréguet fonde au Havre une usine de construction d'hydravions, implantée sur la rive sud du canal de Tancarville, près du pont VII. Elle construit entre les deux guerres mondiales 37 hydravions de type Bizerte, sous licence anglaise, biplan trimoteur sexquiplan à moteur Gnome Rhône de 870 CV, armature des ailes entoilées en duralumin et coque en acier inoxydable, destiné à la Marine nationale pour la surveillance des côtes, et armé de mitrailleuses. Elle construit 2 hydravions de type Saïgon, sous licence anglaise, destinés à l'aviation civile (compagnie Air France) , avec rayon d'action de 2000 kms, pouvant transporter 19 personnes, et 2 de type Calcutta. Elle construit aussi un prototype Bréguet 610, conçu en 1926, à destination militaire, avec fuselage sur flotteurs en catamaran, jamais mis en production, ainsi qu'un prototype Bréguet 730, destiné à remplacer le Bizerte, dont seule la version terrestre a été mise en production. L'usine devient en 1938 une branche de la Société Nationale des Constructions Aéronautiques. Après la guerre, la production reprend avec la construction de 3 Latécoères 631, surnommé " le paquebot aérien ", de 44 m de long sur 58 d'envergure, équipé de 6 moteurs Wright de 1600 CV, pouvant transporter 72 passagers. Elle construit également 150 hydravions de type Courlis ou Suc 10, monomoteurs de 200 CV quadriplace pour le tourisme qui durent presque tous être ferraillés. L'usine comprenait un atelier des pièces primaires avec chaudronnerie et machines-outils, un atelier des ailes et empennage, un atelier des coques et flotteurs et dans le grand hall, un atelier de montage et un atelier d'entoilage et peinture. Le lancement avait lieu sur le canal de Tancarville dans 3 cales de lancement. L'usine employait 1000 ouvriers avant-guerre, 500 après-guerre. Après l'échec du Suc 10, l'usine ferme en 1953. Les locaux sont repris en 1957 par la société Le Nickel et sont aujourd'hui désaffectés
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